Bulletin de liaison et d`information
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Bulletin de liaison et d`information
INSTITUT URD DE PARIS Bulletin de liaison et d'information I N° 69 I DÉCEMBRE 1990 Ce bulletin paraît en français, allemand, anglais, kurde, espagnol et turc. Prix au numéro: (France) 25 FF, (Etranger): 30 FF Abonnement annuel (12 numéros) France: 240 FF, (Etranger) 265 FF Périodique mensuel Directeur de la publication: Mohamad HASSAN numéro de la Commission Paritaire: 659 15 A.S. ISSN 0761 1285 INSTITUT KURDE 106, rue La Fayette - 75010 PARIS Tél.: (1) 482464 64 - Fax: (1) 47709904 Jj Sommaire o LA REMISE DU PRIX DE LA MEMOIRE A L'INSTITUT KURDE o o BERLIN: COLLOQUE LINGUISTIQUE KURDE ANKARA PROMULGUE UN NOUVEAU DECRET-LOI SUR LE KURDISTAN o o o o LES EXACTIONS DE LA CONTRE GUERILLA TURQUE UNE INTERVIEW DU «SUPER-PREFET» DES PROVINCES KURDES AINSI QUE ... EN BREF, LA REVUE DE PRESSE LA REMISE DU PRIX DE LA MEMOIRE A L'INSTITUT KURDE E3 DÉCEMBRE le Prix de la Mémoire a été remis à ses trois lauréats pour 1991 : Institut Kurde de Paris, Association soviétique Mémorial des victimes du stalinisme et la Maison des esclaves de Gorée (Sénégal). L • Au cours d'une cérémonie émouvante, qui a eu lieu au Palais de Chaillot devant plus de 1500 invités et en présence notamment de Madame Mitterrand, du président sénégalais Abou Diouf, de Monsieur Claude Evin, ministre des affaires sociales, de Monsieur Thierry de Beaucè, secrétaire d'Etat aux relations culturelles internationales, et de très nombreux diplomates, personnalités politiques et culturelles, Madame Eva Veil, présidente du jury international du Prix, a expliqué les raisons pour lesquelles les trois organismes avaient été distingués cette année. Le poète soviétique Yevtoutchenko qui a reçu le prix, au nom de l'association Mémorial fondé par l'académicien Sakharov, a évoqué la «mémoire brouillée et noire des terribles années de Staline». Le directeur de la Maison des esclaves de Gorée a parlé de la «barbarie de l'esclavage qui a arraché des millions d'êtres humains à leur terre et à leur milieu» et souligné la nécessité de garder vivante la mémoire de cette page terrible de l'histoire de l'humanité. Recevant à son tour, des mains de l'écrivain Carlos Fuentos, la statuette représentant ce Prix symbolique le Président de l'Institut Kurde a notamment déclaré: «Par la grâce de cette récompense honorifique, les Kurdes qualifiés par certains d'orphelins de l'univers, se retrouvent ce soir dans une famille. Une famille peu orthodoxe mais nombreuse, 2 BUlLETIN DE liA/SON El' D'INFORMATION qui chevauche le temps, les continents et les races, qui ras=:~~!c les victimes de l'Histoire, de ses outrages, de ses ouragans dévastateurs, de ses de1ires idéologiques et de sa déraison. Nous y rejoignons d'autres compagnons d'infortune: Arméniens survivants du génocide, Tibétains, Juifs rescapés de l'Holocauste, Africains descendants des esclaves, Soviétiques victimes du stalinisme et bien d'autres». Après avoir brièvement évoqué le sort des 25 millions de Kurdes du Proche-Orient et rappelé l'indifférence de la communauté internationale face à leur drame, le prix que celleci est en train de payer pour son manque de courage et de lucidité d'hier, il a conclu son intervention en ces termes: «Accepter de vivre ensemble, dans le respect de nos croyances, de nos différences et de nos cultures serait un immense progrès de civilisation. A vrai dire, à moins de continuer à nous entretuer, nous n'avons guère d'autre choix. On peut donc espérer qu'après tant de souffrances et de gâchis occasionnés par les fanatismes idéologiques et l'intolérance, cet idéJlllai'c finira par emporter l'adhésion des uns et des autres. Je sais que cet idéal inspire largement la démarche des promoteurs du Prix 'de la Mémoire, comme il inspire la nôtre. C'est donc en parfaite communion de pensée et de coeur, avec joie et reconnaissance, que je recevrai, au nom de l'Institut Kurde, ce Prix». La cérémonie s'est terminée avec des chants kurdes interprétés par le chanteur kurde Sivan et le groupe musical Koma Zozan. BERLIN: COLLOQUE LINGUISTIQUE EUX fois par an l'Institut Kurde réunit, pour une semaine, les écrivains, linguistes et ~urnalistes kurdes de la diaspora pour travailler sur les problèmes de terminologie et d'orthographe kurdes. les conclusions de ces travaux sont publiées dans un magazine spécial KurmanCÎ. D KURDE à Berlin. Des intellectuels kurdes de Suède, du Danemark, de Pays-Bas, d'Allemagne et de France ont pris part aux travaux de cette session consacrée notamment à la terminologie de la poésie et de l'élevage. Certains problèmes de grammaire ont également été abordés. La prochaine réunion aura lieu au printemps 1991. La session d'automne 1990 a eu lieu du 9 au 16 décembre ANKARA PROMULGUE UN NOUVEAU DECRET-LOI SUR LE KURDISTAN FIN d'éviter l'annulation par la Cour Constitutionnelle du décret-loi nO424 promulgué en avril dernier, et de subir ainsi un échec, le gouvernement d'Ankara l'a suspendu et remplacé par un nouveau décret. La décision gouvernementale prise lors d'un conseil de ministres réuni le 16 décembre 1990 sous la présidence de M. Turgut Ozal a été décrite par la presse turque comme un moyen d'échapper au contrôle du pouvoir juridique. (cf. pp. 39-40 du Bulletin). A Le contenu du nouveau-décret confirme en réalité la volonté du gouvernement turc de mener la même politique répressive tout en fermant les portes au contrôle des instances légales. Ainsi, le nouveau décret, numéroté 430, reconnaît comme le précédent, le super-préfet des provinces kurdes comme l'instance politique suprême et le dôte de l'autorisation de procéder aux déportations. La seule «amélioratiOn» consiste à reconnaître aux déportés le droit de choisir leur nouveau lieu de résidence. En outre, une aide financière est accordée à ceux qui quittent la région de leur propre gré. le préfet régional est légalement autorisé à continuer, sans même avoir besoin de la décision d'un tribunal compétent, à interdire des publications. Le décret-loi l'oblige toutefois à donner un avertissement avant de procéder à cette mesure. Le préfet ne pourra plus fermer les imprimeries pour une période illimitée, mais pour une durée de 10 jours en premier lieu, durant 30 jours ensuite si celles-ci persistent dans le «délit». Le décret-loi permet à la police de perquisitionner dans les maisons et les boutiques si elle le juge nécessaire et d'emmener les détenus au commissariat pour les interroger de nouveau (une loi BUUEfIN prévoyant une modification analogue avait été aupara\laÎ\J'iMulée par la Cour Constitutionnelle). Il prévoit le droit de demander des indemnités aux personnes civiles; il dote cependant d'emblée le préfet régional et toute personne travaillant sous ses ordres de l'immunité juridique et les rend irresponsables de leurs actes. LES EXACTIONS 3 Cette pratique de remplacer juridiquement le blanc bonnet par le bonnet blanc prouve, une fois de plus, combien la Turquie est loin d'être un Etat de droit. Fort de sa place dans la crise du Golfe, Ankara, qui se veut désormais une démocratie, se sent obligée, pour préserver le régime d'arbitraire au Kurdistan, de contourner ses propres institutions juridiques. DE LA CONTRE-GUERILLA ES révélations sur le réseau italien Gladio ont de nouveau réactualisé le débat sur son équivalent turc, l'organisation de la contre-guérilla. Créée dans les années 60, comme une réponse à une éventuelle guérilla kurde et aux mouvements de la gauche, cette organisation a un passé infiniment plus sinistre que son homologue italien. Elle compte à son actif des opérations de «commando)) au Kurdistan dans les années 1969-1970, les tortures systématiques lors du coup d'Etat de 1971, divers massacres dont les plus importants sont ceux du 1er Mai à Istanbul en 1978 (34 morts) et de Mars 1979 (plus de 120 morts selon les chiffres officiels), le projet d'attentat contre B. Ecevit, alors candidat au poste de premier ministre, ainsi qu'une tentative de Coup d'Etat en 1979. La presse s'empara de nombreux documents de l'organisation dans les années 1979 et 1980 (dont une partie fut publiée sous d'un livre à Istanbul, en 1980). Ces documents, d'une violence et d'une franchise inouïes, traduisaient clairement l'esprit de ceux qui contournent lors de chaque décision cruciale les formations politiques et dirigent en réalité le pays. Ils contenaient de nombreuses actions à mettre en oeu vre, telles que la perpétration des massacres, attribués «aux révolutionnaires)), l'intimidation de la population par la violence et la «stratégie d'assécher la mer pour s'emparer du poisson». Mais ni ces documents, ni les aveux de certains de ces ex-membres, ni les déclarations inquiètes de B. Ecevit, n'ont suffi pour que la classe politique se décide à prendre des mesures contre cet «Etat dans l'Etat». Le résultat de cette incapacité et de L DE UAISON El' D'INFORMATION TURQUE manque de volonté fut le coup d'Etat de 1980 et son terrible bilan dans le domaine des droits de l'homme. L'organisation clandestine sortit renforcée du régime militaire pour se trouver au poste de responsable dans la guerre sale qui continue au Kurdistan de Turquie. La plupart des militaires et des policiers de haut rang dans les provinces kurdes sont soupçonnés d'en faire partie. De nombreuses indications montrent que les massacres des villages de Ikiyaka et de Cevrimli, attribués par Ankara au P.K.K. furent perpétrés par cette organisation (cf. le numéro 63 de notre bulletin). Aujourd'hui le débat recommence sur cette organisation sinistre. Des déclarations, de nouveaux documents, de multiples témoignages voient le jour. Des milliers d'exprisonniers politiques se souviennent des journées douloureuses qu'ils ont passées dans les centres de tortures, où des tortionnaires anonymes leur précisaient: «ici, il n' y a pas de loi. Si vous faites partie de la guérilla, nous, nous faisons partie de la contre-guérilla)). Les autorités d'Ankara, qui ont besoin de cette organisation pour mener leur guerre au Kurdistan, et la classe politique turque dans son ensemble, quant à elles, semblent préférer le silence. Le manque de volonté et de courage des hommes politiques turcs risque de renforcer davantage la contre-guérilla et d'accentuer ses interventions dans la vie politique, voire de jeter la Turquie toute entière dans de nouveaux cauchemards. (cf. pp 33-34 les informations de la presse turque à ce sujet). 4 BUlLEI'IN DE UA/SON El' D'INFORMATION UNE INTERVIEW DU «SUPER-PREFET» DES REGIONS KURDES E «super-préfet» des régions kurdes, Hayri Kozakçioglu est connu par son goût des relations publiques et par le double langage qu'il manie habilement. Dans un entretien qu'il vient d'accorder à l'hébdomadaire turc Tempo du 25 novembre 1990, il s'emploie à se donner une image de démocrate èt d'homme attaché au droit. M. Kozakçioglu va loin dans sa tentative d'améliorer son image de marque : il se dit contre les méthodes irakiennes de «pacification», partisan de la liberté d'expression et de changements juridiques. Il ne serait jamais intervenu pour interdire une manifestation quelconque dans la «région», il aurait même autorisé des marches et des débats contre son autorité (nos lecteurs se souviendront du récit de la «marche pour la liberté et pour la dignité» des députés du H.E.P., durement réprimée dans la «régioM de M. Kozakçioglu. (cf. le n064 de notre bulletin). Le plus grand censeur de la République de Turquie se fait aussi l'avocat de la liberté de presse. Il ne serait toutefois pas «juste» de défendre «les terroristes» et d'»humilier les forces de l'ordre de l'Etat». La suprématie de l»armes» dans la région risquerait en outre d'augmenter les «possibilités d'erreurs». L M. Kozakçioglu s'efforce aussi de prouver qu'une telle libéralité n'est point gratuite. Les droits de l'homme seraient, d'après le Préfet, respectés; les bavures policières seraient réduites à un minimum inévitable. 99% des arrestations se feraient en conformité avec la loi; la torture n'existerait plus, et ce, d'autant plus que les personnes arrêtées «parlent très facilement»; la totalité des personnes «appréhendées mortes» seraient des membres de l'»organisation bandite» (à savoir le P.K.K.); les «allégations» décrivant les personnes tuées comme des civils seraient une méthode «classique» pour dégrader l'image de marque de l'Etat. Le préfet tente aussi de diminuer l'importance de la politique du dépeuplement des villages, qui s'expliquerait d'après lui, beaucoup plus par le souci de résoudre la crise économique des habitants que par celui d'assurer leur protection. Les gens quitteraient leurs villages de leur propre gré et seuls deux villages auraient été «officiellement» dépeuplés «pour des raisons de sécurité»: Les rapports de plus en plus alarmants d'Amnesty International, de Helsinki Watch, de l'Association Turque des Droits de l'Homme et des députés kurdes, y compris ceux des partis au pouvoir ainsi que le décret-loi n0430 qui vient d'être promulgué (cf. ci-dessus) et la suspension de la Convention européenne des droits de l'homme dans la région contredisent presque chaque mot de cet entretien qui, en l'absence d'amélioration concrète de la situation des droits de l'homme au Kurdistan, peut être défini uniquement comme une opération de charme, tant de la part de la personne même de Hayri Kozakçioglu que de la part du régime turc. AINSI QUE ... - ROME: UN SEMINAIRE SUR LES KURDES ET L'IRAK. Le 5 décembre le Comité italien Helsinki Watch a organisé à Rome, avec le concours de l'Institut Kurde, un séminaire de réflexion sur l'Irak et les Kurdes en Irak. Les intervenants - hommes politiques, universitaires et journalistes - ont évoqué res sociales, son système les relations Europe-Irak du Golfe. Les principaux que les syndicats étaient l'histoire de l'Irak, ses structupolitique, le sort des Kurdes, et les divers aspects de la crise partis politiques italiens ainsi représentés à ce séminaire. BUUE71N DE UMSON ET D' INFORMA110N 5 EN BREF LA REVUE IJE PRESSE LES KURDES SE RETROUVENT AU CENTRE DE LA CRISE DU GOLFE. Ce peuple reçoit le feu de l'Irak et un accueil froid de l'Ouest. (The Wall Street Journal, 3.12.90). p.l. L'ONU HAUSSE LE TON, GEORGE BUSH TEND LA MAIN. La proposition américaine de rencontres de haut niveau avec les Irakiens n'a été permise que par la résolution «offensive», votée jeudi aux Nations unies. (Libération, 3.12.90). p.2. LE PRIX DE LA MEMOIRE RECOMPENSE L'INSTITUT KURDE. (Gamk, 3, 4 & 6.12.90). p.3 & 6. (Le Peuple Breton, décembre 90). p. 10. (Bulletin Quotidien 30.11.90). p.19. L'AMBASSADEUR DE FRANCE A ANKARA CONFIRME LE RAPPROCHEMENT FRANCO- TURC. (Gamk, 8.12.90). p.3. CONFERENCE SUR LE PROBLEME KURDE A L'UNIVERSITE DE COLOMBIA. Joyce Blau présente la situation des Kurdes et la replace dans son contexte historique. (The Federalist Paper,4 .12.90). p.4. L'OTAN, LA TURQUIE ET L'EUROPE: UN MENAGE A TROIS QUISE PORTE BIEN. Pilier de l'OTAN, la Turquie rappelle son engagement pro-occidental dans la crise du Golfe et ne perd pas une occasion de proclamer son attachement à l'Europe. (Courrier International, 13.12.90). p.7. LE DIRIGEANT KURDE SAMY ABDUL RAHMAN: SADDAM HUSSEIN A FAIT DE LA VIE UN ENFER POUR NOUS. (Geo, décembre 1990). p.15. LES KURDES TENTENT DE SE FAIRE ENTENDRE DANS LE DEBAT SUR «LE NOUVEL ORDRE MONDIAL». Akram Mai, chef d'un camp de réfugiés kurdes d'Irak en Turquie et lauréat du prix Reebok des Droits de l'Homme parle des conditions dans les camps. (The Guardian, 19.12.90). p.18. REPRESSION EN TURQUIE. En Turquie des milliers de Kurdes sont arrêtés et torturés. (Le Nouveau Politis, 29.12.90). p.19. VINGT ANS DE RELATIONS FRANCO-IRAKIENNES. L'influence de la France. Quelle politique future envers l'Irak? (Défense Nationale, décembre 1990). p.20. CONTRE GUERILLA. Le député Kamer Genç demande au gouvernement d'expliciter le rôle joué par la contreguérilla dans les coups d'Etat. (Cumhuriyet, 3.12.90). p15. OPERATION PKK. Douze arrestations dans le cadre de «l'opération PKK» à Antalya. (Cumhuriyet, 3.12.90). p15. INTERDICTION DE JOUER DU SAZ à BISMIL. Motif: non présentation de licence. (Cumhuriyet, 3.12.90). p.25. 4CDEVELOPPER UNE POLITIQUE D'INSERTION». Alphabétisation de la population kurde. (La Montagne Centre France, 15.12.90). p.9. LES KURDES: ZAKYA SAlO: BONNE COMME SON PAIN. Le pain est aussi un symbole chez les Kurdes. (La Montagne - Centre France, décembre 1990). p.14. ORIGINE ET CULTURE. (Dernières Nouvelles d'Alsace, 16.12.90). p.9. DES DECISIONS CLAIRES, UNE PARTIE INTERNATIONALE PASSIONNANTE. Intégration de familles kurdes en Bretagne. (Le Peuple Breton, décembre 1990). p.10. POURSUITE DE LA VIOLENCE ARMEE EN TURQUIE. LES KURDES, UNE FOIS ENCORE OUBLIES. La crise du Golfe, en rouvrant le dossier des frontières du Proche-Orient, ravive ces «br(llantes cicatrices du partage colonial». (Le Monde Diplomtltique, décembre 1990). p.1l. FACE A UN COUP D'ETAT CIVIL. Ecevit décrit la Constitution turque comme une constitution qui veut faire taire une société qui désire parler. Il a ajouté: «Nous sommes en face d'un coup d'Etat civil». (Cumhuriyet, 2.12.90). p16. LA CONFERENCE DES PARTIS POLITIQUES KURDES A DAMAS: L'ALTERNATIVE AMERICAINE POUR L'IRAK. Talabani a été élu à la présidence du bureau des relations extérieures du Front du Kurdistan. (Yüzyil, 2.12.90). p.27. L'INTERDICTION D'ACCEDER AUX PATURAGES DANS LA PROVINCE DE HAKKARI MET EN DANGER L'ELEVAGE. (Cumhuriyet, 2.12.90). p18. 6 BUUEI'IN DE UAISON El' D'INFORMATION NEVZAT HELVACI, PRESIDENT DE L'ASSOCIATION TURQUE DES DROITS DE L'HOMME: «Les gouvernements turcs ne ratifient généralement pas des accords concernant les droits de l'homme, lorsque ceux-ci incluent des sanctions. Lorsqu'ils sont obligés de les ratifier, ils émettent de sérieuses réserves». (Cumhuriyet, 3.12.90). p.29. LA LOGIQUE EDUCATIVE AU SUD-EST: L'ENSEIGNEMENT N'EST PAS ASSURE DANS DES CENTAINES D'ECOLES. (Cumhuriyet, 7.12.90). p.35. LA DEUXIEME FEMME D'APO, CHEF DU PKK A ETE ARRETEE A ISTANBUL. 161 MILITANTS DU PARTI SONT EGALEMENT ARRETESA ISTANBUL ET IZMIR. (Hiirriyet, 7.12.90). p.36. COLLABORATION GRECO-PKK. Soutien apporté par des députés chypriotes au PKK. (Terciimlln, 2.12.90). p.30. BAGARRE ENTRE LES DEPUTES DU HEP ET DU SHP A L'ASSEMBLEE.Deux versions d'une discussion sur le LE PRIX DES DROITS DE L'HOMME DE LA FONDA- problème kurde qui a dégénéré. <Hürriyet, 7.12.90). p.36. TION REEBOK A ETE DECERNE A EKREM MAYI, RESPONSABLE DU CAMP DES REFUGIES KURDES A DES EQUIPES COMPOSEES DE 10 PERSONNES SONT DIYARBAKIR. (Hilrriyet, 2.12.90). p.30. A LA RECHERCHE DU PKK. Les équipes du «Bureau de la Guerre Spéciale» sont partout. (Hürriyet, 7.12.90). A LA SUITE DES PROBLEMES ECONOMIQUES DUS A p.37. LA CRISE DU GOLFE, LE NOMBRE DE CHOMEURS LESDEPUTES DU HEP ONT FRAPPE LEDEPUTE GENÇ AUGMENTE A CIZRE. (Hiirriyet, 4.12.90). p.31. DU SHP. (Tercümlln, 7.12.90). p.37. PRES DE 250 PERSONNES ONT ETE ARRETEES A ISTANBUL, MERSIN, ADANA, ANKARA, ANTALYA APPEL: CONDAMNATION DU PROCES OUVERT ET IZMIR DANS LE CADRE DES OPERATIONS ME- CONTRE VEDAT AYDIN ET AHMET ZEKI NEES CONTRE LE PKK. (Hürriyet, 4.12.90). p.31. OKÇUOGLU, COUPABLES D'AVOIR PARLE EN KURDE. (Cumhuriyet, 16.12.90). p.38. LA POLICE D'ISTANBUL A LA CHASSE CONTRE DES MEMBRES DU PKK. Le préfet régional Hayri LE NOUVEAU DECRET-LOI SUR L'ANATOLIE DU Kozakçioglu: «les terroristes veulent paraître comme SUD-EST. Il prévoit l'allègement dans la fermeture des des religieux». (Hilrriyet, 5.12.90). p.32. imprimeries qui publient des articles sur le problème kurde et l'aide aux paysans qui quittent leurs villages. LE CORPS D'UN «TERRORISTE» A ETE TROUVE A (Cumhuriyet, 16.12.90). p.39. BINGl>L. 34 personnes ont été arrêtées à Mardin, Batman et Van. (Cumhuriyet, 5.12.90). p.32. VEDAT AYDIN ET SES DEUX INTERPRETES SERONT JUGES POUR AVOIR PARLE EN KURDE LORS DU L'INTERDICTION DE LA LANGUE MATERNELLE. Le CONGRES DE L'ASSOCIATION TURQUE DES DROITS turc, langue officielle est aussi la langue de la commu- DE L'HOMME. (Cumhuriyet, 11.12.90). p.39. nication sociale à l'échelle nationale, et à ce titre, «la langue supérieure». Ce fait ne peut cependant justifier LE JEU DES DECRETS: Le gouvernement qui voulait empêcher l'annulation des décrets sur le Sud-Est par la l'interdiction et la négation des autres langues. (Cumhuriytt, 5.12.90). p.33. Cour constitutionnelle en a promulgué un nouveau qui préserve une grande partie des précédents. (Cumhuriyet, LA CONTRE-GUERILLA: AVANT ET APRES. Les rap- 17.12.90). p.40. ports entre l'armée, les tortionnaires et les coups d'Etat. (Cumhuriytt, 6.12.90). p.34. LE CHEF D'ETAT MAJOR AU SUD-EST, le Général LE MANDAT D'ARRET CONTRE MUSA ANTER (80 Günes a justifié la mobilisation de l'armée dans la réANS), ACCUSE D'AFFAIBLIR LE SENTIMENT NA- gion. (Cumhuriyet, 17.12.90). p.41. TIONAL. <Hilrriyet, 6.12.90). p.35. LE PREFET REGIONAL KOZAKÇIOGLU DEMANDE LE DEPUTE FUAT ATALAY (SHP), DEPOSE QUATRE DE DISTINGUER LES INTELLECTUELS KURDES DES QUESTIONS CONCERNANT LA SANTE, L'EDUCA- «BANDITS DES MONTAGNES., il justifie la répression TION, LA MIGRATION ET LES GARDES A VUE A et le dépeuplement des villages. (Tempo, 25.11-2.12.90). L'EST. (Cumhuriyet, 7.12.90). p.35. p.42. ~ Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de Presse Presse Presse Presse Presse Presse Presse Presse Presse Presse Presse Presse Presse Presse Presse Presse Presse Presse Presse Presse Presse Presse Presse Presse Presse Presse Presse Presse Presse Presse Presse Presse Presse Presse Presse Presse Presse Presse Presse Presse Presse Presse Presse Presse Presse Presse Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de de Revue Revue Revue Revue de de de de Presse Presse Presse Presse Revue Revue Revue Revue de de de de Presse Presse Presse Presse Presse Presse Presse Presse Presse Presse Presse Presse Presse Presse Presse Re P Pese Presse Presse Presse Presse Presse Presse Presse Presse Presse Presse Presse Presse Presse Presse Presse Presse Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue Revue vue Revue Revue Revue Revue Re Presse Presse Presse Presse Presse Presse Presse Presse Presse Presse Presse Presse es Revue e Presse Revue de Presse Revue de Presse Revuei dPr Revue de Revue Revue Revue d Revue de Presse Revue de Presse Revue de Presse de Presse EeSdssee Re de Re e Revue de Presse Revue de Presse Revue de Presse Revue de Presse Revue de Presse Revue de Presse Revue de Presse Revue de Presse Revue de Presse Revue de Presse Revue de Presse Revue de Presse Presse Presse Presse Presse ::.;.: ..::.:.::.:.:.:::: Revue d':-:':'£'~:':'""" .':':':': Revue:_11.IIi~etd~ Revue}:::11:: ...•••..... ::.•....•.•. :..\ }..•.: ..... :.:..::..:::: ..::::::::::::::.;.;::.;::::::::::::,.::::'::::-:::::::::::::::::::-.:::.;:::,:::::::::::'.:::.:.::.::-:: ..:. ..:::.:.::: .. ..... .. :';:::'-:: .. 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Turkish Kurds can vote but can't have their own political parties or newspapers. Kurds in neighboring Iran, Iraq and Syria live under regimes with few democratic rights for anyone. The teacher, sensing that the chat is drifting onto dangerous ground, steers his class back to the lesson at hand. "How much Is rea?" he reads from a primer. "That's 95 pence, please." For a blief moment in early August, many among the world's 20 million Kurds thought deliverance was at hand. Their archrlval, Saddam Hussein, appeared headed for ruin. And his gassing of Kurds became Exhibit A in the West's portrayal of Saddam Hussein as the second coming of Adolf Hitler. Four months later, Kurds stlll2re waiting for signs that Western invective, and Western arms, will do anything to liberate them. "The West," says Akram Mayi, an Iraqi Kurdish leader, "never misses an opportunity to forget about the Kurds." Western amnesia dates to World War I, when the Ottoman Empire's COllapseled to Allied talk of an Independent Kurdistan. Instead, the Kurds, tribal Muslims of IndoEuropean stock, found themselves split among four nations. Ever since, Kurds have struggled against forced assimilation Into societies with which they share neither language nor culture. The Gulf crisis has deepened the Kurds' sense of Isolation. While often sympathetic to the Kurds' plight, the West fears that pressing the "Kurdish question" with Tur'key, Syria and Iran, all of whom oppose Independence or significant autonomy for Kurds, could weaken the anti-Iraq alliance. Iraqi Kurds are an obvious source of oppositlon and intelligence inside Iraq, yet they say they have been Ignored: the U.S. administration pointedly refused to meet with an Iraqi Kurdish leader who visited WashIngton in August. No one doubts the Kurds' wiIllngness to fight. Iraqi Kurdish guerrillas are known as Pesh Mergas, which translates as ','those who face death," and they have battled In the mountains for decades. "We hate Saddam, but we cannot fight alone," says Mr. Mayi, who wears the 'Pesll Merga uniform of baggy trousers, cummerbund and checkered turban. He "led to Turkey with about 60,000 other Iraqi ':Unls in 1988,when Saddam' Hussein un. .,ùed his army'and chemlcai weapons on .' l'estive m~.The Kurds now need :~:i~~:~ ::l~a~~~uld~:.~ =.~:t~ sance to the 200,000 or more IraqI troops posted in the country's north. In Turkey, the cÖnflict is as much cultural as military. Turkey doesn't recognize its 10million Kurds as an officiaI minority, even though much smaller populations of Greeks, Armenians and Jews enjoy this status; until recently, Kurds often were referred to as "mountain ~urks." Huge placards on hills overlookmg almost every Kurdish town bear a quote from modern Turkey's founder: "Happy Is he who calls himself Turkish." Kurds can't have their own schools or speak their native tongue in government offices or public meetings. Just mentioning "Kurdistan" is dangerous; one newspaper substitutes" (. . J' for the banned word, to avoid being closed. Last week, Turkish papers reported that a popular singer was under investigation for having sung a Kurdish song at a wedding. Asked Why the government resists granting basic cultural rights, a senior Turkish officiaI in Ankara responds: "We have not reached the point where we can afford the luxury. Such liberties would aggravate the centrifugaI forces In Turkey and be exploited by separatists." Western diplomats in Ankara say many Turks genuinely fear that ceding language rights today willlead to demands for Kurdish autonomy tomorrow and independence the day after that. Turkey's dlsmemberment after World War l has contributed to this paranoia. Kurds say Ankara is using the Gulf crtsis and Turkey's resulting popularity In the West as cover for a crackdown. Turkey. now has more than 100,000troops near the Iraqi border, where most Kurds live and where the main guerrilla group- the Kurdish Workers' Party, or PKK-Is strongest. The Turks are emptying villages and dèmanding that those who remain take arms against the guerrillas. The PKK, a Marxist group seeking an Independent Kurdistan, also Is pressing villagers for food, shelter and support. The PKK often kills Kurdish "collaborators" and their familles, as well as burning schools arid homes. Some back roads through the rugged mountains of southeastern Turkeyare littered with the possessions 9f vUlarers on th~,'!lctV~~.. ," fires," ~~ a promment Kurd in the town of Hakkari who like many requests anonymity for fea; of reprisals by the PKK or the government. Kurds also fear they,wHl be on the front line of any Gulf conflict: as Iraqi draftees.' as neighbors of strategic sites that would be likely bomb targets in northern Iraq, and as residents of southeast Turkey, where NATOairfields could be hit by Iraqi counterstrikes. The United Nations trade embargo against Iraq also hits Kurds hardest. In Turkey, Kurdish truckers and traders find;. their main market, Iraq, officially closed. Defectors from the Iraqi army say the food situation among Kurds in northern Iraq Is desperate as dwindling supplies are funneled to Baghdad. But what irks Kurds most Is what they perceive as international neglect. Two years aftel' the Pesh Merga exodus from Iraq, more than 25,000 Kurds still dweIlIn. crowded Turkish camps, their status unde-' fined and future unclear. And with Western . leaders speaking almost dally about hu-' man rights in Kuwait and Iraq, Kurds won-. _ der why their plight so rarely arouses con'~ cern. "Iraq gasses 5,000 Kurds in Halabja and nothing happens," laments a Kurdish activist in Dyarbakir. "Israel kills 20 Palestinlans in Jerusalem and there's a U.N. commission." Many Kurds fear that if outside aid Is forthcomlng,lt will serve foreign aims, not their own. The PKK, which for many years has recelveQ.,arms and sanctuary In Syrta, now is believed to be getting aid from Baghdad, which wants a lever against Turkey. Split among four nations and about 25 factions, the Kurds are easily exploited In such regional score-settling. "Kurds don't want to be used as playing cards," says Latif RasÎH.,i, a spokesman' for the Patriotic Union ùt Kurdistan, a leading Kurdish group. "Moral, political and mate liai support, we will ask for it. But to cooperate with the CIA or someone else for the~ ...~t~ ends, this isn't on the agend.a.".. ;..' '- r-------------------, THE WALL STREET JOURNAL Monday, December 3,1990 REVUE DE PRESSE-PRESS REVIEW-BERHEVOKA ÇAP£-R/VISTA : Libération, STAMPA-DENTRO DE LA PRENSA-BASfN ÖZETI 3 décembre 1990 I LA DIX-HUITIEME SEMAINE L'ONU hausse le ton. George Bush tend la main La proposition américaine de rencontre' de haut niveau avec les Irakiens n'a été permise que par la résolution «offensive» votée jeudi aux Nations unies. Jo.- 'événement de la semaine devait être le vote, jeudi 29 novembre, de la résolution 678 du Conseil de sécurité, préconisant le recours à la force si, à la date du 15 janvier, l'Irclk ne s'était pas retiré du Koweït. La surprise, possible jusqu'à la dernière minute, était celle d'un veto chinois. Il n'y eut pas veto. Un compte à rebours de quarante-cinq jours commençait dès lors. La véritable surprise allait advenir au lendemain de ce vote: George Bush dans un « message à la nation» annonçant qu'il était prêt à envoyer son ministre des Affaires étrangères James Baker à Bagdad, et à recevoir en échange le ministre irakien Tarek Aziz. dans un « ultime effort de paix». La surprise n'était p'dS celle attendue. l'événement non plus. l'ONU, Javier Perez de Cuellar. ((Il avait d'ailleurs entrepris cette démarche, et elle avait échoué.» Non, trois fois non, même poùt éviter les accusations d'être un «(.lItété », J:.un « fUll/III/(' :mm cœllr» avant ':Ide risquer de5"vies dans une .[guerre. le préllidem des Etats- j:Unis ne fer,lit pas If ce pas 1.\1If'plélJ/('/Il11irr II. P'dS 'de cande-dU.« On /uül'I!.'-""ttk"égo1,('ü'rti tr(1\'er.~ (6 NtII;oßS IInit',~. ~llprut floriN dltJ1f~.;our de la , .'f.'m(Jineal'l!('lIo/re dla~é ,l'al fOires à &gdatl. II clétitll' de.~ orages anrérieail",: /I.u le POl/voir cie le.~ lihérer à c/raque in.~aiff. II a le poul'oir cie se reti",:cfll K(/\\'eit à c/raql/e illStfIJlt, II a le pOIlI'oircI'exécl/ter les résolutions de Con,~eil. La hlûIe est dans .von camp. S'il V(fIt dwnger la ,situation, il le peut à chaque minute.» C'était, rappelons-le, Marlin Fitzwalet, porte-parole de George Iktsh. le 28 novembre 1990. PAS DE CADEAU, Pas ques- . tion d'envoyer un émissaire .IOlJIlNAL. Ath- Tha....ra. : américain particulier à Sad- . «j.a Révolution I), est le quoti- .. dam Hussein. Le 28 novem-: ,.n officiel du parti Baas. au bre. il la veille du vote de la téuvoir en Irak, 11se partage , rés91ution 678 du Conseil de 115 kiosques de Bagdad avec sécurité autorisant le recours à -,UOisautres de même facture, la force contre l'Irak, le porte.aiais il reste primu,~inter pal'es. parole de la Maison Blanche, .Grâce à Actuel (numéro de, Marlin Fitzwater, affirmait. décembre dans les kiosques) et que le président Bush « ne réau journaliste Christophe compenserait pas» le présiNick, vous saurez tout sur ce dent irakien Saddam Hussein journal et, mieux encore, vouspour son agression au Koweït pourrez lire, en français, un :': «avec une sorte quelconque exemplaire q)lC les Irakiens; de négociation unilatérale », ; avaient entre \es mains le Il La question était donc posée, . août 1990, l!nrichi de quelques La réponse était sans nuance. , arti~les g1~nés au fil des se; Î ((Nous ne voulons pas nous l maIßes SUivantes, :' " substituer au Nations unies. » ,. Rien n'y manque, ni les huit Le seul ((véhicule approprié» : lignes de titres de une, autant pour convaincre Saddatn de slogans empruntés à Sad. Hussein d'appliquer les résodam Hussein, ni les révélalutions du Conseil de sécurité tions sur la syphilis de AI Sabétait le secrétaire général de bah Ahmad AI Sabbah, prince 2 . héritier de la couronne koweïtienne. ni les mots croisés, ni même le courrier des lecteurs, rubrique ((La révolution et les masses I), précédé de l'avertissement suivant, signé par ((Le Guide-Président Saddam Hussein»: « £t'rive: sans colltrainte, sans peur, sans vous soucier .vi l'Erat sera satisfait ou 11011 ciece que l'OUSéaivè:. » Deux lettres suivent, l'une, locale, décline avec un interminable lyrisme, «Loué sois-. tu (Î Satlt/am », l'autre, écrite par «UII TlIllisiell aI'ec .vOll sallg», du nom de Hachim Bouqara, s'intéresse aux formes d'une solidarité avec l'Irak adaptée à la situation. «Prelle: la lIIoitié cie mOil corps, propOse l'auteur, et lai.~se: talitre regarclerles cortège.~ cie la l'ietoire. VOIISaure: UII" œil. lilie lIIaill, 1111 piecl et tollt ce ql/eje pOllrrai pt/rtager, » KURDES, Lors du ((message à la nation» dans lequel George Bush annonçait l'envoi de James Baker à Bagdad et l'invitation de Tarek Aziz à Washington.. 'le Président américain a déclaré notam-' nt: « Je .ruÏK 1rè.~illqllit.t ,/es .. L:tfims cil!SaclclalllpOlir ,w cio• Iter ciel''/rllle III1c/éaire.IIIIagiIle: sa capacité à Juire c/rallter , .yesl'oi.~ill.,( ... ) NOlls l't/I'llII.vl'II . recollrir ci (les arme.v c/IÎmÎqlles . comre ,Will propre p('uple ..,» Halabja, Qui a pu QIl.'! :Mars 1988. QuelqUe cinq mille Kurdes d'Irak bombardés à . l'arme chiinique, ultime épi. sode de la guerre avec \'1rllJl qui allait s'achever peu .. Aujourd'hui enco~, .~. , ces de propa~nde ~rwe~,ac~ cusent l'Iran d avoir ~ \ ment manipulé les méliu du' ; monde entier pour aœUller ~ l'Irak d'un forfait Qui était le, '. sÎen. ",' Le ministre des Atraires . étrdngères irakiçn Tare~Aziz_ ',avait néanmoins admis, les ? .faits, dont personne par ail\ 'leurs ne doute, en juillet 1988. . Des sanctions? ,De quoi par..1ez-vous? L'ONU avait à plu. sieurs reprises condamné , l'usage des armes chimiques. Le Congrès américain, en ef-; fet, s'était ému au point de proposer des sanctions contre le pays qui s'était rendu coupable lit ,ce qu'il faut bien appel~i'" IOn nom: un massacre de population civile. Il n'y eut pas de suite. Pressé par' . les lohhies pétroliers et agro-' . alimentaires. le président des Etats-Unis mit son veto à la . décision du Sénat. Il est vrai qu'il s'appelait Ronald Reagan, George Bush n'étant alors que le numéro 2 du pays. Peut-être que si, à l'époque, le monde avait fait preuve dè la fermeté dont il se fait désor. mais une vertu blindée, la suite de l'histoire se serait écrite autrement. Mais il faut croire que 5000 Kurdes ne méritaient pas la compassion aujourd'hui déversée pour l'émir du Koweït. ; ( L'honneur des K urdes est : de n'avoir jamais eu recours au terrorisme I), disait un jour i l'un de leur plus grands lea, ders, Abdul-Rhaman Ghas, semlou, assassiné par un corn. mando iranien déguisé en négociateurs de paix, Leur malheur est aussi, soyons clairs, de n'être pas une puissance pétrolière, La seule morale de cette histoire - elle est triste- est qu'il n'y a pas de morale, Au moins retiendra-t-on qu'à l'occasion d'une initiative diablement intelligente et peut-être historique, le président des Etats-Unis d'Amérique a au moins rdppelé au monde ce que son prédécessellr avait cru bon de passer . par profits et pertes. Il n'était pas le seul. Qui ,sé souvient d'llvoir iiJors ent~; \l~voix dé'la'France? ' j Mire KRA'VETZ REVUE DE PRESSE-PRESSREVIEW-BERHEVOKA ÇAPt-RIVISTA STAMPA-DEN/'RO DE LA PRENSA-BASIN ÖZETI GAMK 3-4 décembre 1990 '. LE PRIX DE LA MEMOIRE RECOMPENSE L'INSTITUT KURDE. .décembre'-au Palais de Chai1lot.; .' L'Institut kurde, fondé en 1983,-! est un organisme culturel et laic ayant pour vocation de contribuer à I~ sauvegarde de la mémoire collective kurde. Le prix sera remis au pré-' sident de l'Institut, M.Kendal, la Fondation France-Libertés confirmant ainsi son engagement dans la reconnaissance du fait national kurde. Créée en 1988 et présidée jusqu'à sa mort par le Prix Nobel de la Paix Andrei Sakharov, l'association Mémorial s'est fixé pour mission de réhabiliter les victimes du stalinisme. Le prix sera remis au poète soviétique Evtouchenko. Enfin, M.Joseph N'Diaye, conservateur de la Maison des Esclaves de Gorée, au Sénégal, sera égaIement récompensé. Classée «patrimoine de l'humanité» par l'UNESCO, . la Maison des Es«laves, située sur l'île de Gorée, au large de Dakar, rappelle la traite Iiles Noirs dont cette île fut le théâtre. . I La Fondation France-Libertés, présidée par Mme Danielle Mitterrand, a annoncé jeudi que lé deuxième Prix de la Mémoire a été décerné conjointement à l'Institut kurde de Paris, à l'Association soviétique «Mémorial», à la mémoire des victimes du stalinisme, et à la Maison des Esclaves de Gorée. Le Prix de la Mémoire, créé en 1988, se donne pour objectif de dénoncer et combattre toute falsification de J'Histoire due à l'oubli, volontaire ou pas. Il récompense des créations, des personnes ou des institutions. Parmi les lauréats honorés en 1989, figuraient le Dalai Lama et le directeur du Maténadaran d'Erévan le professeur Sen Arevchatian. L~ remise des prix a eu lieu le lundi 3 8 décembre 1990 L'AMBASSADEUR DE FRANCE A ANKARA CONFIRME .LERAPPROCHEMENT FRANCO-TURC rapprochement entre la France et la Turquie n'est plus un secret d'Etat. Amorcée durant le premier septennat de François Mitterrand, la normalisation entre Jes deux pays est entrée dans une phase active, la crise du Golfe confirmant le processus. L'ambassadeur de France à Ankara, M.Eric Rouleau, avait officiellement fait le point sur l'état des relations franco-turques dans une interview accOrdée au quotidien turc de langue anglaise, Ie Turkish Daily News, dans son édition du 14 novembre, dont nous avions rendu compte dans un numéro précédent de GAMK en arménien. Dans cette interview, J'ambassadeur français déclarait nota'mment que «nous feisons de notre mieux pour soutenir le cendideture de 'Is Turquie B le CEE». Quant aux différends. entre la France, et la T~rQuie, L e en ce qui concerne le Génocide des Arméniens que la Turquie refuse de reconnaître, ils sont attribués à des ((malentendus». M. Eric Rouleau continue : ((Les anciennes déclarations du gouvernement français étaient dues B l'inexpérience de ses ministres... Si certains membres du gouvernement français dont les circonscriptions électorales comptaient un grand nombre d'Arméniens ont fait des déclarations qui ont offensé ce;tains Turcs, car les socialistes étaient alors inexpérimentés, les choses on' B présent changé en France». . M.Rouleau évoque aussi dans, son interview le problème kurde au sujet duquel il déclare notamment: «Quand les Turcs affirment que les Kurdes n'existent plIS, nous comprenOl1sce qu'ils veulent dire», en raiSON' de'èêrtaines conceptions «jacobines» Qommun~s aux.Etats. francais et turc. 3 ----------------------------------------1 REVUE DE PRESSE-PRESS REVIEW-BERHEVOKA ÇAPt-RNISTA STAMPA-DENI'RO DE LA PRENSA-BASIN ÖZET! Kurdish Problems Discussecl at CU, ßY CAROLINE ßATZDORF Interest in the Kurdish people has been sparked recenL1y in many academic institutions and hwnan rights organizations because of both the increased number ofhuman rights violations being committëd against the Kurds and the growing politicat concerns in the regions wherethey live. OnTuesday,November27.in the faculty ana student lounge of the fourth floor in Kent Hall. a lecture was giV'fl ön Kurdish cultural background. The lecture was given by Professor Joyce Blau. professor of Kurdish history and culture at L 'Université de Langues Orientales de Paris, and researcher at the French National Center for Scientific Research. Professor Blau. who has a doctorate in Criental studies from L'Universitê de Paris-La Sorbonne and is an integral member of the Kurdish Institute of Paris. delivered her lecture, as pan of a growing interest in the history and present political situation of the Kurdish people. They form the fourth largest population in the Middle East ... .... .8E Professor Blau began," today I.here .-.£e prob:ibi)' ':-.r--oUL :0-25 millio~Kurds"TheyfomitheCourth ~ ,', largest populaùon in the Middle > ,East after the Arabs. the Turks and the Persians. They are divided be, tween the Republic of Turkey, the Islamic Republic of Iran. the Republic of Iraq. the Republic of ,Syria.andtheUSSR."Blau pointed out that over 600.000 Kurds make .up their large diaspora in Western Europe. the United States, Canada and Australia. " Professor Blau made a point of highlighùng the historical situaùon , of the Kurdsinlraq. The area where the Kurds live was. in the flISt and , ~nd millennia B.C., settled by :> Z i 4 the Medes. a local aristocracy of horsemenand herdsmen. Blausaid that the current Kurdish nationalists consider themselves ~ecendants of the Medes, and therefore have estabJ;~hpn ,I-,f" p<'._ riod of Medes seulement as the beginning of the Kurdish era.. . ' 'Spe3kingonhow'wëhi1vecome' to know about the Kurds. Blau mentioned that "the first certain infannation on the Kurds comes from historians. geographers and travellers writing in Arabic. They all report the fierce resistarlCe of the Kurds as soon as the sixteenth year of the Muslim calendar, and the ruthless repression used tocrush them. For the Kurds, a tribal people, had long been in contact with the Bedouin tribes and considered thoseArabs living round theedges of the Kurdish' mountains essentially as foreign and rival tribes whom they foughL" Blau further remarked. "Despitethisresistance, the Kurds were progressively to integrate themselves into the Muslim community and thus partly ,emerge from their former isolation." She went on to say how the Kurds also developed their own religion, characteriz.ed by mysticism and popular-forms of SuflSffi. These characteristics influenced the art. music and literature of the region. :hven places as Car as Mongolia. China and parts of the Soviet Union fonnerly known as Transcaucasia were influenced by these developments. Through the centuries, the Kurds oC"Kurdislan," as the region is referred to by historians geographers. have been the vic. tims of alternating periodsof peace and conflict, periods marked by religious differences and rivaling empires. The flISt known Kurdish literary works. though difficult to date. appeared someùme during the Middle Ages. and many were born out of opposiùon U? the consolidaùon of the OUoman and Per- and sian empires. , More recently. Blau continues. "After the First World War. the Middle East was redivided by England and France. In spite of the solemn promises of the Allied Great Powers and Mustefa Kemal. the Kurds found themselves carved up bëiween Turkey. Persia. Iraq. Syria and the USSR. Once the fate , of Mosul (1926) had been sewed " and their control of the rich oil deposits of the area assured, Brit- Kurdish associations, national dress, literature, songs. and even their language, have been outlawed. ain and France continued to support the consolidaùon of Turkey and Iraq. The Kurds found themselves reduced to minority status in five separate States and their fates were not to be the same in each." Blau went on to enumerate how each of the five pans of Kurdistan has fared since WWI. In each of the States, the Kurds have been victims of various fonns of repression and persecution: Kurdish associations. national dress, literature. song and dance groups and even their language (of which there are four major dialects: ha...e }x.eiI ouL..swcd. C,;ly ~.; ..;... Soviet Union have the Kurds hac' relaùve liberty. enjoying an Au tonomous Kurdish Territory be tween the Republics of Azerbaijar and Annenia from 1923 to I929 'and being allowed to publish ; Kurdish newspaper until 1961 Accordingly, it was in the USSI that a Kurdish intelligentsia wa born. Blau said. 'The efforts an, progressofSovietresearchstudie ' in the Soviet Union are strikin! No other country can boast of sue a large nlHOber of linguists, foU 'lorists. musicologists. sociologist and historiansdealingwith Kurclli lo... I I (TI 4 December /990 ," _. r' "f' '0 studies, and today most of these specialists are of Kurdish origin." With regards to Iraq, Blau mentioned, "In Iraq [sin<:e WWIJ, the Kurds incessantly demanded recognition of their nalional rights and won the possibilil)' of developing their culture. A brilliant Kurdish illlelligenlSia developed. SulimaJlia, the capital of the renowl)ed d)'ll:Isty of the ßâbân, had been the only Kurdish town endowed by the Sublime Porte with a non-religious school (Ihe Rustiye School). The graduates of Ihis school, sCnt to Istanbul for thcir higher cducalion, turned this town inlo a brccding ground for civil servants, officers, school mao;lers, writers ... Il hccamr quitc nalurally Ihe fenll'r nf KUlllish l'ulllll:llii flofthe new 'ra<.iSt.Jle and produCl'd awholecmpofwrilers. AS:lresulI, the local di:tlect of Sulaim:lllia eswblishl'd ilsl'If a.'\lhe liler:lle Ilorrn. Contaci with forcign lileralure, especially Arabic and English, widcned the horizons of Kurdish culture. The development of a Kurdish press from the 1920's onwards produced a further development of the Kurdish language. Translations, puhlished in newsp:lpers and magazines, facilit:lled the renewal and the modernil.:llion of the Kurdish vocahulary." She continued on to say that :Ilicr a lIIilil:lry ruul) ill July le)~!l. :lIIlr:lqi Repuhlic was prnc:laillled, ha."ed Oil Ihe unit)' and e<lualit)' of Kurdish :ulll Ar:l" Il\:oplcs. The _ ,. " .• _ •• ~..t •• , .. , r _... . .....• :•.. ,',. was legali7.cd and a Kurdish press developed. Kurdish literature was nowering in Iraq, and the poetry began to rencct the social aspects of Kurdish existence as well as a new militancy. These developl1]enlSwere to malte an imp:JCton the other regi~ of Kurdistan as well. But this was to change, Professor Blau began to describe the more rcèenl history of the Kurds in 'raq. "However," she "/enlon," afler an initial phase of progressive and unitary policies, reactionary forces came to the lap in Baghdad. The right of equality "f the Kurds was challenged, their publications and newspapers banned. In 1961, lhe air force bombed Kurdish areas. The following nine years of wnr \\'l'H' pllnctll:lled by truces and lcmporar)' ccolsc-1ires. 111rn, the Kurdish Nmionill movement, led by Malta Most..!!a Barzani, won an oUlstanding viclory, scaled in March 1970 by an agrccment be. Iwccn the Iraqi government and the Kurds, on local autonomy for the Kurdish rrgions." B Ia u described the changes that resulted: "nIese agrccments embodied the main demands of the Kurds. The Kurdish language became the second offici:llianguage: Newro7. (the tr.rdition:lI Kur'iish new year) be. c:une a puhlic holid:1y thmughout Iraq; five Kurdish ministcrs wcre 10 he :tppoinled. and thr post or vice-president was henceforth to he held by a Kurd. FOllryears were allowed for the full illlplcmelll:uion tions. n)e event was celebrated throughout Kurdistan as well a~ amongstthe Kurdish communities in the USSR,Lebanon,and Europe. Never in the twentieth century since the Treaty of S~vres and the Republic of Kurdistan - had the Kurdish rights been so fuHy and explicitly recognil.cd." According to Blau, this new Kurdish autonomy in Iraq led many Kurdish intellectuals to rediscover lheir Kurdish identity, a movement that had its effcct in Iran as wett, Bul onceagain, the Kurds were not to enjoy their hard-eamcd rights ror very long. Here, Blau èvoked clements or Kurdish history that bring lighllo the present and alltoo horrible situation of the Kurds in Iraq, "Thc military cn/lp ä Etau in Turkey in Il)71 and 19HO intcnsi. Ikd the reprcssion of Ihe Kurds. Alt cultumlexpres.o;ion wasnotonl)' banned but onee again rellressed willI extrcme vigor, In Ir3<l, the collapsc of the Kurdish insurrcction in 1975 and the brutal rcprcs.o;ionof Saddam Hussein's regime against the Kurds, the long and bloody war between Iraq and Iran which devastated large areas of Kurdistan, the lack of liberty in Iran and Syria ... All this repression provoked a massive exodu.o;of tens or thousands of Kurds. Many of the refugees seek asylum in Eumpc, but also in the United States, Canada. and Australia, where they rccreate branches of thcir Kurdish parties. movemcnts and organizations." Dlau ended her lrelure on a more hopeful note, reminding us of the cxistcnceorThe Kurdish Program, founded in 1981 and based at Harvard University with a New York office, oflhe Kurdish Instilute of Paris, whichserve.o;ao;a Kurdish diplom:uic and cultur:t1 center in Westc", Europe and is :llso Ihe home oftlll'mosi illtel:r:lll'lIIIt'l"lie III of Northc", Kurdish literature as wett all works on Kurdish history and culture, and of Ihc liberal Swcdish government, which has Plight of Kurds Voiced at COlull1bia University The Fcdcra/üII'Clf1cr. Carolille /lalZtlor[ iJ (I grad,,ate student at GSAS and a member of the Kurdish In.ftitlllc in Paris. subsidized the publication OfaXigh proportion of the,250-odd books and maga7.ines brought out iDS weden, representing the most important Kurdish literary outpUl out. side Iraq. As Blau mentioned, the recent repression of Ille Kurds in Iraq h:ls been worst. In 19H8, the Kurdish lown ofllalabja was bomhcd using chemical weapons. Some or Ihc lucky survivors of this lIIusl:ml gas attack (335) were nown to France last ycar where I1ley have been givcn official refugee Slal\ls. The French govcrnment has been exemplary in helping them 10 seule in the Clermonl-Ferrand region of central France. Howevcr,there arc currently about four million Kurds living in Iraq, and among Ollrer st:llislÎCS, nc:uly a (I\larler of Ihe population of Baghdad is Kurdish. :/ il, I t ~ f<: I ~ ~ ~ ~ c ~ 6 ~ ~ C'n ~ CIj i ~ ~ ~ ~ tz:I ~ ta.i ~ ~ fi.) ~ i ~ ~ ", REVUE DE PRESSE-PRESS REVIEW-BERHEVOKA GAMK 6 décembre 1990 ' .L ÇAPÊ-RNISTA DE LA PRENSA-BASIN ATTRIBUTION DU PRIX .DE LA MEMOIRE AU PALAIS DE CHAILLOT e Deuxième Prix de la Mémoire, qui a été décerné lundi soir au Thé8tre National de Chaillot par la Fondation France-Libertés présidée par Danielle Mitterrand, aura confirmé cette initiative toute récente au' rang d'une institution qui fera date dans le monde des Droits de l'Homme. la grande salle du Palais de Chaillot, archi-comble, attestait en effet du succès de cette manifestation ayant pour vocation d'honorer les personnalités et organisations qui se sont donné pour mission de transmettre une Mémoire malmenée par les tentatives de dénaturation, conscientes ou pas. le Prix de la Mémoire 1990 a été décerné à ces trois agents de la mémoire universelle que sont l'Institut Kurde de Paris, la Maison des Esclaves de Gorée et l'Association Mémorial d'URSS. Trois lauréats aux parcours et aux vocations différentes, répondant à des ex'igences géographiques et culturelles diverses, mais fidèles à ce même projet de rendre le respect da à cette mémoire que les peuples et les hommes véhiculent, au péril de leur vie, afin que les générations à venir prennent conscience du prix de libertés trop souvent bafouées. le Premier Prix de la Mémoire avait l'an dernier honoré le Maténadaran, à travers son président, le professeur Sen Arevchatian, le Dalaï lama tibétain, et Serge Klarsfeld. la deuxième édition du Prix de la Mémoire a rendu hommage à trois autres institutions qui se sont donné pour mission d'écrire les pages blanches de l'histoire, comme c'est le cas de l'Association soviétique Mémo'rial, dont l'objectif, défini par celui qui fut son président jusqu'à sa mort, l'académicien Andreï Sakharov, est ,de dénoncer les crimes du stalinisme ,et de traquer ses survivances à l'ère de la glasnost et de la perestroïka. C'est le poète soviétique représentant d'un anti-conformisme qui ne s'est toutefois jamais conjugué avec la dissidence, qui a reçu le prix au nom de l'Association Mémorial. Au large de Dakar, l'ne de Gorée 'était le point de rassemblement et de 6 STAMPA-DENTRO transit des esclaves africains avant une longue et douloureuse traversée de l'Atlantique qui allait les conduire dans les plantations d'une Amérique dont leur force de travail devait contribuer à asseoir la richesse. Si l'esclavage est aujourd'hui aboli dans le monde, la Maison des esclaves est toujours debout sur l'ne de Gorée, qui témoigne des origines «esclavagistes» de nos richesses économiques. A ce titre, mais aussi pour sa capacité à appeler le monde à la vigilance alors que l'esclavage survit dans divers points de la planète, sous des formes il est vrai plus discrètes ou plus insidieuses, la Maison des Esclaves de Gorée s'est elle aussi vu décerner le Prix de la Mémoire 90. Enfin, alors que la communauté internationale mobilisée pour le Koweit, en pleine crise du Golfe, s'est souvenu du problème kurde et a pris conscience de l'exploitation qu'elle pouvait en faire contre Bagdad, le Prix de la Mémoire, loin des exigences ponctuelles de l'actualité et fidèle à "engagement aux côtés des Kurdes de sa présidente Danielle Mitterrand, a honoré l'Institut kurde de Paris pour son action en faveur de la sauvegarde de "identité kurde. C'est le directeur de "Institut, M.Kendal Nezan, qui s'est vu remettre le prix, non sans prononcer un discours sans concession pour ces bonnes consciences occidentales dont la mémoire a fait défaut à l'époque de Halabja pour se réveiller un peu tard au lendemain de "invasion du Koweit par "Irak, le 2 aoOt dernier. Nécessairement dérangeante, puisqu'elle met en jeu des Etats avec lesquels l'Occident se sent assez lié pour sacrifier les minorités sur l'autel de la realpolitik, la question kurde a été évoquée dans toutes ses dimen-sions, depuis le Traité de Sèvres et celui de lausanne, par M.Nezan, dont l'allocution a été suivie par la prestation d'un groupe musical kurde. dirigé par Shivan Perwer: deux chansons, l'une sur Halabja, l'autre reprenant un vieux chant d'amoù". kurde, qui ont brusquement embrasé' le public, autour d'une mémoire bien vivante. ÖZETI REVUE DE PRESSE-PRESS REVIEW-BERHEVOKA ÇAPt-RIVISTA STAMPA-DENfRO CODRRIERINftRNA"ONAL, DE LA PRENSA-BASIN ÖZETI 13 décembre 1990 L'OTAN,la Turquie et l'Europe: .un ménage à trois qui se porte bien . , Consciente d'être aux avant-postes de l'Occident face aux différents mouvements qui secouent l'ancien bloc de l'Est et le Proche-Orient,.Ankara se veut de plus en plus "atlantique". Pilier de l'OTAN,la Turquie compte bien toucher les dividendes de son engagement pro-occidental dans la crise du Golfe et ne perd pas une occasion de proclamer son attachement à l'Europe • Newspot (Ankara) V.R.S.S Libye Egypte Arabie Saoudite faisant l'a/oir /'unportance de sa situation géopolitique. /a Turquie veut ulle place à parI entière au sein de la Communaulé européenM u cours d'une conférence à A1anya, consacrée aux "conséquences de l'évolution des relations Est-Ouest sur l'OTAN et aux priorités de la Turquie en matière de défense", la Turquie a tenté de faire de son alliance avec l'organisa, tion des Nations unies un tremplin ~.décisif pour établir des liens rappro. : chés avec l'Europe. Au cours de son intervention, Yudu. rum Akbulut a souligné le fait que les événements récents dans le Golfe avaient prouvé l'importance de l'Orga. nisation du traité de J'Atlantique Nord. En accord avec l'OTAN et avec les réso. lutions du Conseil de sécurité des Nations unies, la Turquie se doit d'imposer rapidement des sanctions à l'agresseur. "Nosalliés de /'OTAN, estime M. Akbulul. ont réaffirmé leur solidarité A avec la Turquie." Soulignant que les grands changements survenus dans les relations Est.Ouest constituaient désor. mais un sujet d'inquiétude pour le public, Kaya Erdern, président du Parlement, estime que "lesbesoins impératifs de sécurité en Europe doivent être étudiés dans le cadre du processus de la CSCE. Ce qui ne signifie pas que l'on doive occulter l'importance de l'OTAN. Pour que ce processus fonctionne, il est au contraire essentiel de maintenir une présence militaire forte de l'OTAN ainsi que l'engagement et la présence améric4ine sur le continent européen~ La CSCE, complément de l'OTAN, pourrait être le véritable instrument de la coopération dans le domaine de la sécurité et un élément supplémentaire de discussion. Donc une garantie. M. Erdem estime également que la Communauté européenne devrait maintenant s'élargir et atteindre ses dimensions naturelles en ouvrant la porte à la Turquie afin que celle-ci s'intègre dans une Europe forte économiquement et unie politiquement Quant aux pays de l'Est émancipés depuis peu, leur admission au sein de la Communauté ainsi élargie ne devrait faire l'objet que d'un projet à long terme. en attendant que la démocratie de ces pays s'enracine et que leur économie soit à la hauteur de leur rOle de membre. "En raison de not" contribution ~ la défe1l# de l'Europe, nous attachons une grande importana à ["accueilfa/lOrabll et rapide de notre demande d'adhbion à l'union d'Europe occidenta/e~ a-t-il dit 000 7 00 B ien que la menace d'une guerre dans le Golfe, qui aurait des ripereussions considérables dans toute la région, se fasse chaque jour plus pressante, le président Turgut Ozal affichait, au début du mois, une bonne humeur qui n'était pas loin de paraJtre infantile, "Quelle que soit l'issue du conflit, affirmait-il lors d'un meeting 'qu'il a tenu à Adapazari (à l'ouest du pays), la Turquie sera legrand gagrumt de cette crise", Pour expliquer les raisons de son optimisme, il ivoquait les récentes livraisons d'armes en provenance d'Allemagne et des Etats-Unis. Selon les Informations qu'il a four'nies, la Turquie s'apprête à recevoir 400 .chars Léopard et 600 chars A-60. Devraient suivre, dans un proche avenir, des avions de combat F4-E, des New Zürcher Zeitung (Zurich) et au "barrage Atadlrt". - à l'époque, il songeait principalement au développement bnomlque du pays Selon une diclaration du secritariat de l'Industrie de l'armement du 22 novembre dernier, les dipenses d'armement se chiffreront, d'id ll'an 2000,l21 milliards de dollars (plus de 100 mi1liards de francs). A ctlti de la modernisation de l'armie de l'air, U est prévu d'iquiper les forces de com. bat de Cusies l courte et moyenne ponée. La 1\1rquie se sent encourqie sur ceUe voie par les dkisioDl prises rkemment l Paris dans le cadre de la Unepul8sance ConCérence de la CSCE sur la mlucrégionale tion des forces conventionneDes en Europe, Dans ce contexte, reviennent de Depuis l'invasion irakienne au droit à la 1\1rqule : 2 795 chan de comKoweIt, la Turquie a obtempéré à toutes , les dkisions adoptées par les Nations , bat, 3 120 véhicules blindés, 3 523 p~. ces d'artillerie, 750 avions de combat et unies sur la question du Golfe. Al'initia43 hélicopt~res, soit UD septième de la tive du Président, et au mipris des réacpuissance totale de l'alliance militaire dODS vihémentes de l'opposition et des . milieux financiers, les deux pipelines de occidentale. Et, ce qui est encore plus important, le sud-est de l'Anatolie pétrole irakien ont été Cerméset le commerce avec l'Irak interrompu. Depuis ce (c'est-à-dire UD tiers du territoire turc), devrait - sur l'insistance d'Ankara - etre temps, M. Ozal n'a de cesse de démonexclu des zones ~ désarmement trer que la 1\1rquie est fidèle aux prinContrairement l ce que proclame cipes diCendus par l'Occident. Par là, il . M. Ozal, pour qui les r6centes livraiesp~re secr~tement faire de son pays sons d'armes ont valeur de r6comune véritable puissance régionale. pense pour la Tluquie, certains experts Depuis 1983,date à Iaquene jJ est entti ne voient là rien d'autre. que la en politique, M. Ozal nourrit ce rêve. Seule la perspective a changé, puisque, hélicoptères Cobra et Chinook, des :C.omptetenu de l'aultud.pro-occidenfusées Patriot ainsi que 700 véhicules :tale qu'elle a adopth dans la crise du blindés de conception moderne. :Golfearabo-perslque et suite à l'accord Ces livraisons d'armes, d'une valeur conclu sur les annes conventionneUes en Europe, les Etats-Uais et l'A1le- to'tale de S à 9 milliards de doUars (environ 40 à 45 milliards de francs) ne ,mqne $Ont cIkida l ~uIper la 1UrcoOteront .pas un sou" au pays, a qule avec un armement moderne, Au sein de l'OfAN,on envlsa&e,pour 1'101- ajouti le président, souhaitant Caire comprendre à l'assistance que c'était la tant IOUS une forme encore vque, de récompense offerte par les alliés à la renforcer la position du paya polir en Turquie pour son attitude claire et sans 'faire le pilier du syst~me de difense ambiguIté dans la crise du Golfe. occidental au Proche-Orient I ~ ~ Dans le port turc de Derince, esl arrivé le 21 novembre, un navire en provenance d'Allemagne, chargé de 60 chars Uupard eilOO chars M-S8. Quelques jours plus tard, des cargos amiricains jetaient J'ancre dans le port de Iskenderun avec, à leur bord, 306 véhicules blindés el 30 conteneurs de pi~ces détachées. La presse lurque affirme que ces armes doivent etre entreposées dans le sud-est de l'Analolle. L'augmentation et la modernisai ion des stocks d'armes dans cette panie de la turquie ouvrent à l'AUiance atlan. , tique de nouveUes perspectives stratégiques dans la région. La 1\1rquieayant des Cronti~rescommunes avec l'Union Transfert du potentiel de l'orAN conséquence logique de l'accord de la CSCE,en d'autres termes, un déplacement nécessaire du centre de gravité des lieux de stationnement des armes conventionnelles en Europe. Car, disent-Us,l'Amérique et l'Allemagne ne peuvent qu'exporter une partie des armes dont elles disposent vers les pays périph6riques de l'OTANou vers le tiers- monde, si eUes ne veulent pas les mettre lia casse. soviélillue, l'Iran, l'Irak el la Syrk toulle l'roche-Oricnl qui pourr~, point de vue stralégique, se ln, sous le contrôle de l'OTAN,à par l'Anatolie. Les experts de l'Ali atlanlique n'ont pas-encore tran. lllll'sliunlil' s;\VuÎrsi It.s rorn's ;u turques sonl capaules à elles s d'assumer ce rôle ou si des unil l'Alliance doivenl s'installer SI bases militaires du sud-est de l'A lie. M, Manfred Wörher, seen général de l'OTAN, s'est pron récemment pour la seconde soh dans le cadre de la crise du GoIt fait, il s'agit principalement d'utili base aérienne d'lncirlik, près d'Ad Dans le même lemps les' simulent la guerre à Adan; 16 novembre dernier, les 205 001 spnnes qui habilenlle long du bi vard Turgut Ozal ont dû, suite i: alerte, éteindre les lumières et, les rideaux de leurs appartem Les phares des voitures partieuJ ont été recouverts de papie,' même moment. le ministre. Santé, M. Sivgin, raisail venir t~1 directeurs d'hôpilaux 'el tou' médecins-chefs du sud-eSI de l' tolie à Ankara, pour leur expli comment protéger la populatil cas d'utilisation d'armes chimiql comment soigner les victimes, des allaques de ce Iype, La Turquie a déjà gagné la guerre du Golfe I ~ rt.i ~ Qa <= ~ I ~ ~ s: t'l'J tl ~ ::là o 6 ~ ~ C'n ~ ~ ~ ~ ~ l'I':I O:l t-:i ~ fIJ i m ~ ~ ~ ~ REVUE DE PRESSE-PRESS LA REVIEW-BERHEVOKA ÇAPÊ-RNISTA MONTAGNE"CENTRE STAMPA-DENfRO DE LA PRENSA-BASIN ÖZETI FRANCE, 15 décembre 1990 --E: -:=Qzg!iIi~~1~!~ ALPHABÉTISATON « DE LA POPULATION KURDE Développer une politique d'insertion » t;1'. t " ." t UN CIRCUIT DE TRANSPORT Le cont de cette opération, (40,000 F), correspondant au reliquat de crédits mis à disposition pour cette mission, a été pris en charge dans sa totalité par l'£tat, • L'objectif de cette opération est de développer une politique d'insertion _, explique Philippe Millon, sous-préfet de l'arrondissement, Le circuit, qui a débuté le 18 septembre, suivant l'itinéraire Auzon-Arvant-Lempdes et Sainte-Florine, s'achèvera le 22 décembre, Suite à une réunion tenue récemment en sous-préfecture, au cours de laquelle a été dressé le bilan de l'intégration des réfugiés kurdes, Philippe Millon s'est rendu à Auzon, sur le point de départ du car, Cette visite eut pour but de remercier Henri Mévial, maire d'Auzon (également sur les lieux) pour avoir assuré l'organisation de ce service, ainsi que la société auzonnaise qui a effectué le transport, La mission d'intégration est maintenant terminée et • nous n'avons pas hésité, préciss le souspréfet, à parfaire cette insertion et à montrer que la population kurde était bien intégr~ _, Dernière Nouvelles d'Alsace 16 décembre 1990 Lei kurdes, . origine et Culture Les semaines culturelles turques se poursuivent aujourd'hui avec une conférence consacrée à la question des Kurdes. Y participe notamment M. Shewki, l'un des responsables de l'Institut kurde de Paris. A noter aussi que se poursuit (au Centre adminstratif) l'exposition consacrée au peintres, graphistes et caricaturistes turcs. • 20 h. BU CentrB .ocloculturel du Fo.. 6-d .. -TrBlze. 9 REVUE DE PRESSE-PRESSREVIEW-BERHEVOKA çAPt-RNISTA STAMPA-DENI'RO DE LA PRENSA-BASIN ÖZETI Le Peuple Breton décenlbre 1990 Reportage REPORTAGE xxe CONGRÈS DES DÉCISIONS CLAIRES, UNE PARTIE INTERNATIONALE PASSIONN~NTE - M. Shewki, l'un des responsables de l'institut kurde, ami de M. Verheirstrat.1l européenne) et Kurde} .. . Peuples du monde Institut Kurde de Paris récompensé Le Prix de la Mémoire 1990 décerné à l'Institut Kurde. Le' jury du Prix de la Mémoire constitué d'une quarantaine de personnalités françaises et internationales (Mme Allende, Michel Piccoli, Jacques Séguéla, Jean Lacouture, Wiesel, etc••.) vient de décider à l'unanimité de décerner son. premier prix 1990 à 1'1nstitu, Kurde de Paris pour son action de sauvegardede la culture et de la mémoire kurdes. Ce prix nous sera remis le 3 décembre, à 20 h 30, au cours d'une cérémonie au Palais d.r. Chaillot en présence de nom-: breux artistes et personnalités, dont plusieurs ministres fran-' çais. . Les amis de l'Institut désireux' d'assister à cette soirée qui comportera également un riche programme artistique, sont priés de réserver d'ores et déjà leur carton d'invitation. Le Prix de la Mémoire 1989 avait été décerné au Dalai-Lama pour sa défense de la Mémoire du peuple tibltta.in. ~Ii" 10 , (Alliance Libre Shewl" {Institut rUDB. évoqua la situation de SOI' peuple de 15 à 20 millions d'habl tants dont le sort s'est encore a9 gravé avec la crise du Golfe. C'est sans doute les intérêts pétroliers qUI ont empêché, dans les années 1920. l'émergence d'un Kurdistan indépendant. Concrètement. des Kurdes sont réfugiés à Piriac (44) et il s'agit. pour les communes bretonnes, d'accueillir une famille kurde, qui une fois installée, deviendra le plus rapidement autonome. Appel concret, réalisable (écrrre au PB qui transmettra). Après un bilan dressé par Herri Gourmelen, un « Bro Coz ma zadGlù » Impressionnant mit fin au congrès mais pas aux conversations amicales. Pour le nouveau bureau politique élu le midi, c'était la première réunion, avec, au menu. la CSG ... REVUE DE PRESSE-PRESS REVIEW-BERHEVOKA ÇAPÊ-RNISTA STAMPA-DENIRO DE LA PRENSA-BASIN ÖZETI - DÉCEMBRE 1990 LEMoNDE diplomatique r:I1Q 'QI • .: .: ~ __ = ~ ~ ". . . VEL avenir pour les vingt mUlions de Kurdes? C'est l'une des questions soulevées par la crise du Golfe. Celle-ci, en rouvrant le dossier des frontières du Proche-Orient,. ravive ces «brûlantes cicatrices du partage colonial». tcrasé eOi Irak et en Iran, le peuple kutde reste soumis, en Turquie, à la' brutale répression du pouvoir central, qui a proclamé l'état, d'urgence dans les' provinces de l'Est. Mais la participation active d'Ankara à la coalition anti-irakienne paralyse les Occi:' dentaux, qui ne souhaitent pas aborder actuellement cet épineux problème. Par CHRISTIANE MORE En janvier 1989, à Paris, l. réunioq . internationale sur les armes.£bimique4 s'était abstenue de condarfifttr. J'Ira~ pour son utilisation massiv.c': iU contre les Kurdes, notamment contte la ville de Halabja. En octobre de la même année lors de la conférence sur l'identité kurde, or.ganisée dans la capi. tale française par l'Institut kurde et la Fondation France-Libertés, aucun responsable de partis kurdes n'avait pu avoir de contacts officiels. En_~ che, en octobre 1990, une d61~~ du Front du Kurdistan irakiCSl ~tait reçue par Mme Edwige Avice, lllinistrè déléguée aux affaires étrangères, et M, Bernard Kouchner, secrétaire d'Etat chargé des questions humanitaires. La crise ouverte par l'invasioQ irakienne du KoweIt le 2 août 1990 ' aurait-elle modifié l'attitude occiden~ tale face au drame d'un peuple de vingt millions d'âmes privé d'Etat? Certes, un des mêmbres du Front Mahmoud Othman notait' « un '''glissement de l'attitude de J'Occident », mais il ajoutait, prudent: « Il est insuffis(lnt, Pour A la trappe de l'histoire de ~ \ ..,., == , le moment les Kurdes obtenu de concret » (1). n'ont rien Même une répétition des événements des années 70, quand les peshmergas de Moustapha Barzani, furent armés et financés par l'Iran du chah, les Etats-Unis et Isra!!l pour combattre les «révolutionnaires baassistes» de Bagdad (avant d'être sacrifiés sur l'autel de la réconciliation irakoiranienne en mars 1975 (2), semble peu probable. L'intégration des Kùrdes dans le front hostile à M. Saddam Hussein ne tiendrait pas compte du caractère spécifique de la question k.urde. aujourd'hui - en particulier dq 18 dimension turque, - qui s'enraéin~ dans une histoire complexe de divisions et d'ambitions, E Kurdistan, qui fut longtemps un champ de bataille entre les empires perse et ottoman, n'a jamais connu. de pouvoir unifié. En 1639, un 'traité entre Istanbul et Ispahan stabilise les frontières; et les princes kurdes, çonfrontés à la volonté centralisatrice âDs deux royaumes, se révoltent à plusieurs reprises, surtout au dill;neuvime 'siècle. Pour enrayer cet~ opposition, la Sublime Porte favorise, l partir de 1880, la nOhlÎnation de Rombreux dignitaires kurdes à de hautes fonctions. Durant la première guerre mondiale, et par~lIèlement à leur politique visant à soulever les Arabes contre le sultan ottoman, les Britanniques lancèrent une campagne antiturque parmi les Kurdes. Des agents parlant la langue et connaissant les tribus furent envoy~s sur place pour pousser les populations à L _ Régions de peuplement [III République kurde prévue par le traité de Sèvres en 1920 Frontières • kurde mternationales Limites des Républiques soviétiques Capitales d'État TWren. IRAN, 3OOkm.' , ., . , . Philippe RekecewlcI' Vingt mUllou de Kurdes, un Etat mor~.né 11 REVUE DE PRESSE-PRESSREVIEW-BERHEVOKA se soulever contre le pouvoir central en 6change de promesses d'indépendance ou, au moins, d'autonomie interpe. A ia im ue la guerre, Londres tint ses engagements : en 1920 le traité de Savres envisageait, dans deux de ses. articles, la constitution d'un Etat kurde (3). Celui-ci n'englobait pas les Kurdes de Perse, ni ceux de Syrie, moins nombreux; et sa souveraineté était limitée, comme pour les autres entités du Proche-Orient, par une forte mainmise des puissances coloniales. Malgré cela, ce traité reste aujourd'hui encore une référence pour les nationalistes : ils y voient la légitimation de leurs aspirations par le droit internatio- nal. Mais le traité de S~vres ne fut jamais appliqué. La révolte de Mustapha Kemal contre l'iniquité du découpage de l'empire ottoman et ses victoires dans la guerre pour: l'indépendance de la Turquie aboutirent à la signature d'un nouveau traité paraphé à Lausanne le 24 juillet 1923 : il rendait à son pays toute l'Asié mineure. L'c Etat kurde,., avant' meme de naitre, passait à la trappe dè l'Histoire, une partie de son territoire étant rattachée à la Turquie tandis que l'avenir du vilayet (province) de Mossoul était c réservé,.. Le 16 décembre 1925, la Société des nations attribuait . cette région de Mossoul à l'Irak conformément aux vœux de Londres, la France ayant abandonné ses revendica- : tions en échange de privil~ges pétroliers et la Turquie ayant été contrainte de se soumettre. Une clause spéciale prévoyait la reconnaissance du particularisme des Kurdes, de leur langue, de leur droit à jouer un rôle déterminant • dans la gelltion de leur région. Ces obligations cré~rent, pour cette minorité, une situation relativement privilégiée qui n'empecha pas, surtout apr~s l'indépendance de l'Irak en 1932, de nombreuses révoltes, réprimées avec l'aide de la Royal Air Force. La Grande-Bretagne' avait lâché assez facilement les Kurdes, à la fois parce qu'elle ne faisait pas confiance à ces populat~ons trop remuantes et parce que la viabilité économique de l'Irak dépendait au pétrole du vilayet de Mossoul, aucun gisement n'ayant. encore été découvert dans le Sqd. EnfiA, un grand Irak, sous contrôlé &ri" . tannique, assurait mieux la protecti6n de la route des Indes, particuli~rement , contre le danger bolchevique, lea ambitions allemandes et l'irrédentisme turc. Résultat de cet abandon, les Kunia se trourirent écartelés principalement èntre trois Etats, la Turquie, l'Irak et l'Iran, des communautés plus réduites vivant aussi en Syrie et en Union sovi6- . tique. •. Si, en Iran, la nouvelle situation. fut longtemps plus ou moins contrOlée pat le pouvoir central - les Kurdes parlent une langue indo-européenne assez proche du perse, - elle aboutit à des' explosions répétées dans les Etats voi- ' sins. En Irak les révoltes sc prolongarent jusqu'en 1945. En Turquie, face à 'l'Etat centralisateur mis en place par AtatUrk, en réaction au 'dépeçage tenté par les Alliés, cert.a.ines furent encore plus violentes, particuliarcmcnt prov,?,,' 12 ÇAPt-RIVISTA STAMPA-DENTRO DE quées par l'adoption de lois . anttreligieuses, en 1924, abouüssant à l'interdiction des publication, et des associations kurdes. Le 5 mai 1932, le pouvoir turc déportait une partie des Kurdes et décidait leur assimilation, la région - maintenue sous loi martiale jusqu'en 1946 et interdite aux étrangers jusqu'en 1965 - serait désormais appelée c Anatolie orientale» et sa population « Turcs montagnards ». Apras la seconde guerre mondiale, un c ordre,. relatif régna dans le Kurdistan turc jusqu:au début des années 60. Mais les périodes de relative démocratisation, interrompues à plusieurs . reprises par des coups d'Etat militaires, permirent un renouveau d'expression nationaliste, sous l'influence en particulier du mouvement armé conduit par Moustapha Barzani en Irak dans les années 60 et 70. La prise du pouvoir à Ankarl1 par les militaires en septembre 1980, la suspension de toutes les libertés, le refus persistant de la moindre reconnaissance de la spécificité kurde (contrairement à l'Irak, dont la Constitution reconnait que le pays est composé de REBW~.': LA PRf.'NSA-BASIN ÖZETI deux nations, J'une arabe, l'autre kurde) et la misère des provinces du Sud-Est accélèrent une radicalisation dont le Parti des travailleurs du Kurdistan . (PKK) deviendra le porteparole. Das sa création en 1978, le PKK se différencie des organisations autonomistes klUdes des pays voisins, par l'origine dè. seS dirigeants d'abord issus souvent de milieux défavorisés alors que les chefs kurdes d'Irak ou d'Iran sont d'origine féodale; par ses mots d'ordre contre les notables et les aghas (propriétaires terriens) qui « pour conserver leurs privilèges col/aborent avec le pouvoir central contre leur peuple» ; par son credo marxiste- léniniste et tiers-mondiste intransigeant; par un usage indiscriminé du tèrrorisme - à partir du 15 août 1984 - qui, dans une première phase, lui aliéna bien des sympathies. La guerre entre l'Irak et l'Iran faisait rage. Les Kurdes iraniens, après avoir renforcé leurs positions au lendemain de la révolution islamique, s'étaient repliés sur la frontière. Leurs compatriotes d'Irak avaient pu profiter de l'affaiblissement du pouvoir de Bagdad pour étendre la guérilla et libérer cL'exU,. (1989) fi Il ------------ REVUE DE PRESSE-PRESS REVIEW-BERHEVOKA certains territoirei oà le PKK trouva refuge jusqu'en 1985, provoquant des interventions arm6es turques lur le territoire irakien, avec l'aval du gouvernement baaaaiate. La flD de la guerre du Golfe,' en 1988, aboutit à une redistribution des :cartel, chaque Etat retrouvant ICI :moyens de se d6barrasser de 1'6pine ,kurde. M. Saddam Hussein lance ICS troupes sur le Nord et, en quelques semaines, avec l'aide des annoa chimiques, il ~nnihile la r6aia~ kurde ~comprollUSOpar sa colla~on militaire avec ~,16~e islami4UO.Il complate cette .. paCification JO &)ar de nom,breulCSd6portations. , En Iran, l~+ fartî d6mocratique 'kurde (PDKI) ~ Or Ghassemlou est, 1Ui aussi, sur la üf~llsive et engage des n6gociations aveer" pouvoir central; c'est au cours d'une rencontre avec des 6missaires iraniens, en juillet 1989 à Vienne, qll'il sera assassin6, le PDKI ~rdant ..,i son chef le plus prestilieux. Se.Ho PKK tire solflq»ng1e du jeu, grâce notamment à l'aide de Damas. La rivalit6 entre la Syrie et la Turquie n'cat pas n~~!elle,. II! p~emiare ÇAP£-RIVIST~ STAMPA-DENrRO aya.nt d~pl1is longtemps choisi le camp antt-OCCldentalalors que la seconde est un membre actif de l'OTAN. Des diff6rends historiques les divisent aUlsi ~r exemple à propos de la r6gioh . d Alexandrette, c6d6e par la France à Ankara en 1939, et revendiqù6e par Damas. Enfin, apras la mise en œuvre d'un ambitieux programme de d6veloppement 6conomique du s.ld-elt anatolien et la construction du barrage Ataturt -.ur l'Euphrate. (4), la Syrie se .sent menac60 quant à son approvisioni~ ,n6ment en eau. Un accord' entre 1$\ ; deux pay. a 6t6 sign6 le 17 juillet 1987 .. pour faire cesser les incidents de frontiires. -: accompagn6 d'engageme~ts sur le partage des caux, - mais son Impact sera faible. Si le PKK replie ses camps d'entraînement dans la plaine libanaise de la Bekaa, ses bureaux à Damas restent ouverts et il conserve des facilit6s pour franchir la frontiare. En janvier 1990, Ca retenue pendant un mois des eaux de l'Euphrate afin de permettre le remplissage du barrage AtatÜrk fut perçue, à l~ ~ois par Bagdad et par I?amas, comme une dangereuse pression. d) Etat d'u~gen~een « Anatolie orientale» 'AIDE syrienne n'est toutefois qu'une des causes de la recrudesL cence en 1990 des actions du PKK. En premier lieu celui-ci infl6chit son discours: jusqu'alors partisan d'un Kurdistan ind6pendant, son dirigeant M. Abdullah Ocalan d6clare: "Nous ne pouvons nous si parer de la Turquie avant quarante ans au moins, car nous en avons Msoin (6). JO Ensuite, sans renoncer à la violenèe'terroriste, il met l'accent sur la propagan..depilur gagner .les populations. Enfin, il b6n6ficie de l'aide .. objective JO du: gouvernement d'Ankara: apras une p6riode de relative lib~ralisation, au milieu des ann60s 80, marqu6e par la reconnai~ . sance officieuse de l'ethnie kurde - 10 millÎons de personnes environ, sur 55 millions d'habitants - et une large discussion sur le probl~me, le d6but de l'ann6o 1990 voit une accentuation de la r6pression indiscrimin6e, men6e principalement par les forces sp6ciales. Hier critiqu6 pour ses m6thodes terroristes, le PKK est de plus en plus perçu comme. lib6.rateur par les couches les plus pauvres. Il se renforce ainsi au d6triment des au'tres forces kurdes, celles qui prônent la lutte politique comme celles d'ob6dience islamique. En janvier 1990, la presse turque annonce 1'6vacuation de 112 villages ._ on parlera ensuite de 400 - pour for;"mer une zone de s6curit6 à la fronti~re entre la Syrie et l'Irak. Le 12 mars, le sociologue Ismall Belsikçi est arret6 pour" propagande slparatiste et affaiblissement des sentiments nationaux • apr~s la parution de deux ouvrages consacr6s aux Kurdca ; il sera lib6r6 en juillet en raison de la preslion interna. tionale. Mais le tournant date de mars 1990: le 13, dans un violent affrontement avec le PKK, l'arm6o abat treize partisans. Le refus des autorit6s de restituer ICI corps aux familles luscite une v6ritable insurrection civile qui se propage rapidement. Manifestations, graves, 6meutes caract6riseront cette "Intifada., suivant la formulation de la presse locale. D6s0rmais les autorit61, qui ont toujours ni6 l'impact populaire du PKK, d6noncent un complot visant l'int6grit6 territoriale. Le 9 avril, le gouvernement promulgue le d6cret-loi 413 qui donne au super-pr6fet des r6gions du Sud-Est _ dont III poste a 6t6 cr66 en juillet 1987 - d'cs pouvoirs extraordinaires, encore 6t.,.'dus un mois plus ,a-d par le DE LA PRENSA-BASIN ÖZETI d6cret 424, notamment celui de d6placer les juges, procureurs et militaires qui ne donneraient pas satisfaction . La libert6 de la presse est brid60 encôre plus fortement. Le 28 juin, l'imprimerie de deux hebdomadaires de gauche 2000 Dogru (Vers l'an 2000) et Halk Gerçegi (R6alit6s du' peuple), est ferm6e d6finitivement ; en trois ans, la revue 2000 Dogru a 6t6 confisqu6e vingt-deux fois et a fait l'objet de cinquante procas (7). Mais c'est 6videmment dans les provinces du Sud-Est, soumises à 1'6tat d'urgence que la situation est la plus pr6occupante, avec de nombreuses exactions des forces de s6curit6, le recours à la torture, la d6portation de civils consid6r6s comme favorable aux rebelles. Avant le 2 aolit, la s6v~re r6pression exerc60 par Ankara n'avait pas susèit6 de r6actions significatives en Occident. Apras l'invasion irakienne du KoweR et l'engagement total du pr6sident Turgut Ozal dans la grande alliance contre M. Saddam Hussein, les critiques' se sont faites encore plus rares. Au nom du r6alisme, on ne questionne pas plus le bilan de la Turquie au Kurdistan, que celui de la Syrie au Liban ou d'Israël dans les territoires occup6s. Le droit, souvent invoqu6, montre ici ses vraies limites. ' "Peuple oublié des dieux., ,ICI Kurdes risquent encore une fois à'etre les perdants au Proche-Oriat. Et meme une partition de l'Irak,' parfois 6voqu6o, aboutirait plus slirement à une annexion de la r6gion de Mossoul par Ankara qu'à la naissance d'un Etat kurde. (I) Jeune Afriqùe, 17-23octobre 1990. (2) Lire Christiane More, «Lea Kurdes l la recherche d'une nouvelle strat6llie -, le Monde diplomatique. octobre 1988. (3) Sur le partalle du Procho-Orient, lire Jacques Thobie, «Lea fronti~rea, brillantes cicatrices du partalle colonial-, le Monde diplomatique. novembre 1990. (4) Ce projet viae l d6velopper 6conomiqueme,nt la r6aion du Sud-Est jusqu'alon d6Iaiaa6e.et l int6ll1'erainsi les « montallnards r6fractaires - , (5) L'Irak d6pend des eaux du Tiare et de l'Euphrate pour 80 % l 90 % de sea besoins. Certaines voix se IOnt 6lev6ea aux Etats-Unis pour couper les approvisionnements en eau du pays. Lire, par exemple, Peter Scheveizer, «By Water: Cloee the Tall' -, IrllerMtioMI Herald Tribune. 12 novembre 1990. (6) Hurrlyet. I- avri1199O. (7) Lire le rapport de la million de la CIMADE sur la Turquie r6alia6 entre le 25 juillet et le 5 aollt 1990. • Une exposition des œuvres de quatre peintres kurdes d'Irak (dont l'auteur du tableau que nous reproduisons cidessus) rappelant le martyre de la ville de Halabja sc d6roule du 23 novembre au 7 d6cembre 1990 dans les salons de l'Institut kurde, 106, rue Lafayette, 7 SO 10 Paria. 13 r- l I REVUE DE PRESSE-PRESS REVIEW-BERHEVOKA ÇAPt-RNISTA STAMPA-DENIRO DE LA PRENSA-BASIN ÖZETI la Montagne - Centre France décembre 1990 ( PORTRAIT ] Zakya Said •• bonne comme son pain La vieille tradition française veut que l'on utilise le pain chaque Jour et à chaque repas. Cet aliment, plein de symbol .. , n' .. t pourtant pas l'apanage de notre seul pays. Bien d'autres nations lui accordent une place Importante dans leur alimentation. Seulement, Il y prend une confection dlff6rente. C' .. t ainsi chez I.. Kurdes de la communaut6 du bassin minier ... Lorsque vous êtes brusquement et durement coupé d'un monde qui vous est familier et cher, un des premiers réflexes de conservation n'est-il pas de retrouver, dans votre nouveau cadre de vie, quelques sensations « du pays •. Les plaisirs de la table sont souvent un des plus sûrs moyens d'y parvenir. Alors, en s'affairant autour de sa cuisinière, Zakya Saïd ravive la nostalgie pour le plus grand plaisir de sa nombreuse famille. FAIRE LE FOUR... Auparavant. elle a mis « ses hommes. à contribution en l'occurence Taïre, son mari, et Nizar, son gendre - afin de lui batir, au fond du jardin aimablement mis à disposition par une famille lempdaise, un four comme elle en avait un, là bas, en Kurdistan irakien. Un four de conception originale où la cuisson se fait non pas sur le sol, mais contre les parois. Pour le construire, ils ont tracé sur le sol un cercle de deux mètres de diamètre et ont monté une grosse taupinière à l'aide de pierres et de terre, tout en ménageant dans le centre un espace. Espace qui a été tapissé d'argile préablement battue. Le four se présente donc comme une jarre, de 1 mètre de haut et 50 cm de diamètre, resserrée en son fait, et d'une enveloppe lui servant d'Isolation, Ensuite les deux hommes ont allumé, dans celui-ci, pendant, plusieurs jours, des feux progressivement de plus en plus importants afin de durcir les parois d'argile. coup de main qui n'appartient qu'à elle et aux autres femmes kurdes, des galettes de grande dimension qu'elle plaque contre les parois brûlantes, après les avoir préalablement enduites de jaune d'œuf. Cuites, les galettes chutent au fond du four, sur le lit de braises, prestement récupérées par Zakya Saïd . ... PUIS LE PAIN DU PAIN EN OFFRANDE Désormais opérationnel, le four est abondamment utilisé. Chaque fabrication de pain est synonyme de fête, comme autrefois dans nos villages. Tel un essaim d'abeilles, les enfants s'agitent en attendant la première fournée qui, encore toute chaude et odorante, sera goulument avalée. La veille, Zakya Said a préparé une pAte traditionnelle faite de farine, d'eau, de sel et de levure. Le matin de la cuisson, elle a chauffé le four. Puis elle confectionne, d'un Ces galettes de pain, au goût sensiblement pareil au notre, sont présentes chaque jour sur la table kurde. Le pain n'est pas coupé, mais déchiré à la main. Il est surtout l'objet d'une considération qui donne de l'importance au deux galettes soigneusement emballées, cadeau d'une maman surprise mais reconnaissante qu'on accorde un peu d'importance à une tâche qui lui parait naturelle, bien qu'elle ne manque pas déjà ... de pain sur la planche. 14 . --------------------- REVUE DE PRESSE-PRESS REVIEW-BERHEVOKA ÇAPt-RNISTA STAMPA-DENTRO DE LA PRENSA-BASIN ÖZETI GEO décembre 1990 ..saddam Hussein hat UlIS das leben zur Hölle gemacht .. Sollte es am Arabischen Golf zum- Krieg kommen, hltte Saddam Hussein Im Nonien fast 3Q Millionen Feinde: die Kurden. Denn zwischen 30 000 ulld 55 000 yon ihnen hat der Staallchef des Irak 1988 mit Giltgas aus dem Land getrieben. Sie vegetieren In osttürkischen Flüchtlingslagern. Weitere 50 000 Kurden sollen spurlos verschwunden sein. GED.Repor. ter Klaus Imbeck sprach mit dem Kunlentührer und ehemaligen lraklschen Minister Slmy Abdul Rahman In der syrischen Hauptstadt Damaskus über die Situation der Kurden und die Krise am Golf GEO: Samy, ich habe Sie zum erstenmal im September 1978 getroffe Il, also VOT fast genau zwölf Jahren. Ei. ne Gruppe Ihrer Pesh Merga* brachte m.ich nachts aus der Türkei über die Grenze in den Irak. Saddam Hussein war noch Yizepräsident in der Regierung des GeneralJi Hassan al-Bakr, aber schon deutlich der kommende starke Mann. Wir sind damals auf Maultieren in das Gebiet nördlich- von Arbil geritten, wo die irakische Armee damit begon. nen hatte, kurdische Dörfer niederzubrennen und die Bewohner zu verschleppen. Sie haben mir eine Liste mit den Namen von 495 bereits zerstörten Dörfern gegeben ... SAMY: ... heute müssen Sie eine Null an diese Zahl hängen . GEO: inzwischen sind also weit über 4000 kurdi. sche Dörfer zerstört wor. den. und im März 1988 erschütterten die Bilder der Opfer des irakischen Gasangriffes auf die kurdische • Pesh Meral - zu deuuch .die dem Tod Geweihten" - nennen lieh alle kur. dischen Widentandsklmpfer Stadt Halabja die Welt. 30000 bis 55 000 kurdische Männer, Frauen und Kinder - die Zahlen schwanken - flohen aus dem Irak in die Türkei. Trotzdem - und ich zitiere jetzt aus Ihrer Parteischrift "New Peshmerga" "protestierte keine einzige westliche oder östliche Regierung oder rief wenigstens ihren Botschafter aus Bagdad zurück". Warum hat In all diesen Jahren kaum jemand gegen den permanenten Völkermord an den Kurden protestiert? SAMY: Ich denke. das lag zum großen Teil an dem acht Jahre langen Krieg zwischen dem Iran und dem Irak. Man wollte im Westen wie im Osten Sadd am Hussein aus diesem Konflikt als den strahlenden Sieger hervorgehen sehen, und das führte weltweit zu einer fast bedingungslosen Unterstützung des Irak, von der erst nach dem Überfall auf Kuwait im August dieses Jahres abgegan. genwurde. GEO: Aber auch die Türkei unterdrückt seit JaQrzehn. ten ihre kurdische Bevölke. rung. Nicht einmal die Be. den, weder in kurdischer noch in türkischer Sprache. Aber noch mehr Sorge macht uns, daß wir 50000 Menschen vermissen ... GEO: ... 50000 Menschen? SAMY: Ja. Wir vermissen 8000 Kurden des BarzaniStammes, die schon 1983 von der irakischen Armee aus ihren Dörfern rund um Arbil verschleppt worden sind. Wir wissen nichts über rund 15000 Kurden aus der Umgebung von Halabja. Seit den Gasangriffen in der Provinz Bachdinan verloren wir jede Spur von 5000 Männern, die von dort verschleppt worden sind. Ich habe viele Berichte aus Dörfern wie etwa Gize. wo 95 Männer vermißt werden. 95 Männer aus einem einzigen Dorf! Dann sind eine Yiertelmillion Kurden aus dem Irak in den Iran getrieben worden. Die Armee hat ihnen alles abgenommen. ihre Häuser wurden konfisziert, und aus dieser Gruppe Auseilem vermissen wir 20 000 MenDort sind 95 MInner schen. Sie sind nie im Iran angekommen, und wir haverscbwIIIden. Alls einem ben kein Wort mehr von ih..... DarfI nengehört. GEO: Sie glauben. daß sie umgebracht worden sind? SAMY: Ich will das ungern tritt zu den Lagern. In Mardenken. Es gibt Gerüchte, din müssen unsere Flüchtdaß sie sich in Lagern an der Grenze zu Saudi-Arabien linge noch immer in dünnen Zelten leben, in DiyarbakIr befinden oder bei Hadhar, und Mush unter unhygienidas liegt in einer Halbwüste schen Bedingungen. Sie be- - südwestlich der Stadt Mokommen nicht ausreichend sul. Es gibt ein riesiges Camp, das zu dem berüchzu essen, es gibt zuwenig Trink. und zuwenig Wasch. tigten Abu.Ghraib-Gefängwasser und es darf in den nis bei Bagdad gehört. TauLagern nicht einmal Schul. sende sollen dort gefangenuntetricht abgehalten wer. gehalten werden. Ich möch. zeichnung "Kurde" darf gebraucht werden. Sie werden offiziell als "Bergtürken" verhöhnt, gefoltert. nach amnesty international zufolge - unfairen Gerichtsverfahren zu Haftstrafen oder zum Tode verurteilt.Elf Provinzen, in denen Kurden leben, stehen seit 1987 unter Ausnahmezustand, der im . April dieses Jahres per Dekret sogar noch verschärft wurde. Es kam erst unlängst wieder zu Feuergefechten zwischen der Armee und Kurden bei Diyarbakir. Wie wirkt sich das auf die Situa. tion in den Flüchtlingslagernaus? SAMY: Das macht die Lage zusätzlich besonders tragisch. Die irakischen Kurden werden offiziell nicht als Flüchtlinge anerkannt, und die türkische Regierung verweigert der UN-Flüchtlingskommission den Zu- I 201 GEO 15 REVUE DE PRESSE-PRESS , te hier die Weltöffentlichkeit bitten, die irakische Regierung nach dem Schicksal dieser Menschen zu fragen. GEO: Schon im Juli 1988 haben sich die verschiedenen kurdischen Parteien aus dem Widerstand gegen Saddam Hussein zu einer Front. zusammengeschlossen. Können Sie mir etwas darüber sagen? SAMY: Sie kennen die Namen unserer Parteien: Masud Barzanis Kurdistan Democratic Party (KDP), Jalal Talabanis Patriotic Union of Kurdistan (PUK), die Socialist Party of Kurdistan (SPC-I) von Rasul Maman, PASOK, eine kleine nationalistische Gruppe, und der kurdische Fl~gelder ICP, der kommunistischen Partei des Irak. Ich selbst führe jetzt seit meinem Austritt aus derKDP die drittgrößte Gruppierurtg, das ist die de.mokratische Volkspartei Kurdistans (KPDP), die etwa mit Ihrer SPD zu vergleichen ist., Die Schaffung einer Einheitsfront war zwingend notwendig, und wir werden damit unsere Kräfte koordinieren, speziell im internationalen Bereich. Wir bekommen jetzt mehr und mehr inoffizielle diplomatische Hilfe, und die französische Regierung hat am 19. und 20. September dieses Jahres zum erstenmal offiziell eine kurdische Delegation in Paris empfan~en. Ich hoffe sehr, daß wir emes Tages auch von Ihrer Bundesregierung eingeladen werden. GEO: Werden sich dieser Front auch die außerhalb des Irak lebenden Kurden ,anschließen? SAMY: Nein. In der Front selbst sind nur die iraki- ' schen Kurden zusammengeschlossen. Aber wir Kurden sind mit fast 30 Millionen Menschen das größte Volk dieser Erde ohne ein eigenes Land, und wir arbeiten an dem Aufbau einer Dachorganisation, 'die alle Kurden vereinen soll. Dies wer. den wir erreichen und' wie REVIEW-BERHEVOKA ÇAPt-RNISTA STAMPA-DENIRO ", DE LA PRENSA-BASIN ÖZETI .GEOFORUM ich hoffe, in Monaten, und nicht erst in Jahren. GEO: Außer im Irak und in der Türkei leben größere kurdisc~e Volksgruppen im Iran, in Syrien und in der Sowjetunion. Wie ist die Situation in diesen Ländern? SAMY: Im Iran führen wir noch immer den bewaffneten Kampf. und die Regierung hat uns Kurden bis heute keinerlei Rechte zugestanden. obwohl uns immer wieder Selbstverwaltung versprochc;:n worden ist. In Syrien -' und das sage ich nicht deshalb, weil ich hier lebe - hat sich die Situation langsam, aber ständig verbessert. Hier sitzt schon seit über zehn Jahren kein einziger Kurde,mehr aus politischen Gründen im Gefängnis. und bei den Wahlen im letzten Frühjahr wurden wieder - ich glaube 17- 15.0 Kurden in die Volksversammlung gewählt. Schon diese Tatsache hat den Kurden hier wieder viel Hoffnu,ng gegeben. In der Sowjetunion, wo wir ja immer eine gewisse kulturelle Autonomie hatten, beobachtet die Zentralregierung in Moskau die Situation der Kurd~n sehr genau. Sie wissen, daß die in der StalinÄra zwangsumgesiedelten Kurden nach West.Aserbeidschan ' rückgesiedelt werden möchten und daß die Aserbeidschanis dies allerdings zu verhindern suchen. GEO:Die Welt war überrascht, als am 2. August dieses Jahres Saddam Husseins Truppen in Kuwait einmarschierten. Die Kurden auch? SAMY: Wir waren ganz sicher von allen am wenigsten Dilsgrlßte Volk der Erde ohne ein eigenes Überrascht. Wir kennen diesen Mann, diesen Diktator ... lassen Sie michjetzt bitte kein anderes Wort ge'brauchen ... 'GEO: Sie waren vier Jahre lang Minister für Angelegenheiten des Nordens in der irakischen Regierung, bis Sie 1974 gemeinsam mit den anderen kurdischen Kabinettsmitgliedem in den Untergrund gingen und in Abwesenheit zum Tod verurteilt worden sind. Kennen Sie Saddani Hussein aus dieser Zeit persönlich? SAMY: Unglücklicherweise ... GEO: Sie wissen, daß Saddam Hussein in der Presse häufig "der Irre vom Go1f" genannt wird. Glauben Sie, daß dieser Mann wirklich verrückt ist? SAMY: Das ist ein völli2es Fehlurteil. Saddam Hussèin ist absolut kein Irrer. Dieser Mann ist ein kalter Rechner und sehr, sehr gerissen, Er ist ebenso intelligent wie skrupellos. GEO: \Venn es am Golf zum Krieg kommen sollte, Land Die Kurden bereits 2000 v. Chr. ' Kasplsches ';; in sumerischen à:as ~~": ",' ,\ Schriften erwähnt, 'r,?, ..".. zählen zu den lilteMeer ,,/t.~:.'/, 2" 'sten Völkern des ) (:~',(J.<l:. nahen Ostens. Nach l:if':' dem Zerfall des Osmanischen Reiches sollte ein souveräner Kurdenstaat geschaffen werden, doch die Verträge von Sèvres (1920) und lau- , sanne (1923) wurden nicht eingehalten. lebt das wahrscheinlich fast 30 Millionen starke Volk heute auf fOnf , Staaten verteilt ,- 'd,. 'l.. . .GroGtafik ,5\ :,,\ ? " ":0,- So GEO'207 16 REVUE DE PRESSE-PRESS REVIEW-BERHEVOKA ÇAPt-R/VISTA STAMPA-DElVl'RO ÖZETI DE LA PRENSA-BASIN GEOFORUM " . " würde Kurdistan die nördli- größte Volk der Erde ohne che Front werden .. Es gibt eigenes Land. Andererseits Gerüchte, die Vereinigten wollen Sie sich mit ein paar Staaten planten, im Kriegs- autonomen Gebieten innerfall die Kurden - wie damals halb eines demokratisc;hen die Mudschaheddin in Irak ohne Saddam Hussein AfplJllistan - zu bewa(f- zufriedengeben. Wollen die Kurden wirklich nicht Den.T.rifftdaszu? mehr? "SAMl-: Nein. Einige Leute mögen mit dieser Idee ge- SAMY: Im Irak streben wir spielt'haben. Aber abgese- momentan diese Lösung an. . hèn davon, daß wir uns Aber natürlich träumen wir nicht'. als Marionetten ir- Kurden von einem verein, ':,.endeiner Macht benutzen ten kurdischen Volk unter lassen werden, denke ich, einer kurdischen Regierung cWl einige Regierungen in in einem unabhängigen kur, dieSer Region dann auch dischen Staat. Wir dürfen I Dicht mehr mit den USA nicht glauben, daß wir diekooperieren würden. Ich ses Ziel in den nllchsten Jahmeine damit ganz konkret ren erreichen. Wir müssen die Türkei. Was wir Kurden in Jahnehnten denken. Wir für machbar halten und wo- brauchen Zeit. Wenn wir für wir mit Sicherheit Un- das kurdische Haus zu ter.stützung bekommen, ist schnell aufbauen, wird es - und wir sind ja auch be- ' über unseren Köpfen zureits dabei - der Versuch, sammenstünen. den irakischen Widerstand GEO: Lassen Sie uns einmit der kurdischen Front mal annehmen, die USA zusammenzuschlieBen. würden den Irak angreifen. GEO: Sie meinen damit Wie würden sich die Kurden verhalten? nicht-kurdische Gegner SAMY: Wir würden' sehr, Saddam Husseins? SAMY: Genau. Muslime. sehr vorsichtig stin, und wir panarabische Kräfte, Kom- würden uns mit Sicherheit munisten und irakische De- von niemandem benutzen lassen. Aber wir würden wenn es zu einem Chaos kommen sollte - die Kontrolle in den kurdischen GeSldBnIltBseil bieten des Irak übernehIsIlIbsaIut IœiIIlrrer . men . GEO: Fürchtet die Regie.... M-.IslIIIeIHIenI rung der Türkei nicht, daß die türkischen Kurden im Falle eines Krieges die Situation benutzen würden, sich zusammen mit den iramokraten sollen mit uns kischen und vielleicht auch Kurden gegen Saddam Hus- den syrischen Kurden ein sein kooperieren. Als ge- unabhängiges Kurdistan zu s,chaffenr ' meinsamen Nenner werden wir eine demokratische, SAMY: Ich bin sehr sicher, pluralistische Regierung in- daß Ankara sich mit den USA und den anderen klusive einer vollen AutoWestmIlchten abgespronomie für die kurdischen Gebiete anstreben. Und Sie chen hat, um dies zu verhindürfen dabei nicht verges- dern. Das dürfte mit der sen, daß wir Kurden mit fast Preis für die Teilnahme der 5 Millionen Menschen oder Türkei an der Blockade des Irakgewesen sein. In der 28 Prozent Bevölkerun~anteil die politisch und mIli- Türkei hatte sich unsere Sitärisch stllrksfe Opposition tuation ja zunllchst verbesim Irak sind. sert. DJe Re~ierung Özal GEO: Sie sagten, einer- begann mit em paar halbseits, die Kurden seien das henigen demoKratischen _"Ils Maßnahmen: Es gab wieder Wahlen, mehr Pressefreiheit, und auch die kurdischen Probleme sind in der türkischen Presse diskutiert worden. Denn durch das Ende .des kalten Krieges war die Türkei für die Nato ja wesentlich unwichtiger geworden, und das wiederum gab unseren politischen Freunden ein bißchen und bleiben wir Kurden. Er ist nicht mit uns fertig geworden, obwohl er uns mit Gas bekämpft hat, obwohl er unsere Dörfer, unsere Ortschaften und zuletzt selbstunsere Städte hat zerstören lassen. Natürlich haben die uns das Leben zur Hölle gemacht ... GEO: Würden die Gruppen Ihrer Front überhaupt über genü~end Waffen für einen Guenlla- Krieg verfügen? SAMY: Dazu sind wir ausreichend bewaffnet. Aller,dings fehlt uns hochwértige Technik, wie etwa BodenLuft-Raketen oder moderneres panzerbrechendes Gerät. GEO: Haben Ihnen die USA Waffenhilfe angeboten? SAMY: Nein. Es hat kein konkretes Angebot gegeben. GEO: Wieviel bewaffnete Gueri11a könnte die Front zum Einsatz bringen? Mö-' gen Sie Zahlen nennen? SAMY: Heute sitzen Tausende unserer Leute entlang der Grenzen zum Irak, im Iran und in den FlüchtlingslagernderTürkei. Wenndie Zeit dafür reif sein soUte, werden sie blitzschneU Pesh Merga sein. Glauben Sie mir: Jeder Kurde ist ein PeshMerga. GEO: Das Giftgas, mit dem Ihre Männer, Frauen und Kinder getötet wurden. ist mit großer Wahrscheinlichkeit mit deutschen Maschinen hergesteUt worden ... SAMY: Unglücklicherwei- ....,.I.~-ille klillsdiel _dIIArIberI RISdIIuII,. Raum, um auf die Regierung Druck auszuüben. Beispielsweise haben ja auch einige deutsche Mitglieder des Europäischen Parlaments Resolutionen zur Situation der Kurden in der Türkei unteneichnet. Aber nach Saddam Husseins Überfall auf Kuwait hat sich die Lage deutlich verschlechtert. Die Türkei hat strategisch wieder Bedeutung gewonnen, und ich fürchte, daß mit uns sympathisierende westliche Politiker jetzt den Mund haI. ten werden. Dafür finden wir jetzt aber im arabischen Raum endlich Öffentlichkeit. Die Bilder von Halabja s.~ndin den Golfstaaten, in Agypten und in einigen anderen arabischen ländern zum erstenmal im Fernsehen gezeigt worden ... GEO: Sie meinen, die Giftgas-Attacken des Irak auf die Kurden wurden VODden arabischen LIlndern bislang verschwiegen? SAMY:Ja. GEO: Sie'haben einmal gesagt: Wir Kurden können den Irakis das Leben zur Hölle machen. Könnten Sie das wirklich? SAMY: Ich denke, das innenpolitisch größte Problem Saddam Husseins sind se ... GEO: ... wie denken die Kurden darüber? SAMY: Unsere Leute wissen natürlich, welches Land die Maschinen geliefert hat. Sehr genau wissen die Kurden das. Wirklich, ich bin der Meinung, die Bundesrepublik müßte uns Kurden dafür eine Entschädigung zahlen. Bisher hat nicht ein einziger deutscher Pfennig unsere Flüchtlinge erreicht. Ich finde das sehr, sehr unfair. 0 208 GEO 17 REVUE DE PRESSE-PRESS REVIEW-BERHEVOKA ÇAPt-RNISTA STAMPA-DENI'RO DE LA PRENSA-BASIN ÖZETI TheGuardian THE GUARDIAN We4l!esda~p~ce~~~r 1~990 Pleasewill youmake sure this little boy lives? Kurds seek a voice in the 'new world order' debate ïëŒ Kurdish refugees in the .leader, who recently passed. I camps in TurlŒY, who fled. through Britain on his way to Iraqi chemical attacks in the United States to collect the AUgUst This child was maimed in a chemical attack that destroyed his village. His family alon~with others fled across mountains to ~ and Iran. Now 100,000 unwanted Kutdishftues~a.teconfinedÎn filthy tentedcamps- Q,n'ëlitio~s ~ brutaL Even the tents are n:>tting as the WIntertempo-awres fall to -lOoe. But th~re is n.oaid, no <l:ctÏon,no mention in the worlds medIa. ofwhat lS happening_ . Thousands of Kurdish vjJla.s!es have been razed to the ground and hundr-cds ofthousands ofmen women and children killed in poisOl'lgas attacks.' Tt is agenocide ~ompa:aple ta Hi~ersattempt to wi~ out theJeWlSh pep~. Yetwhilethewotfd talkS of Kuwait and a solution to ail the Middle East'S outstanding questiol'1S~ nQbodyœmembers the Kurds. . NC70N the children that chemical bombs Failed to kill are dying of cold and starVation in 1988. have numer~us reruger camps. This adVertlsetnent is oUt'onlyhope to raise money so they can buy tents and food. Please do not ignore it. r--~--~--~--~--~Of:'. Please help our poor children. I I would like to help 'Klmfish children. l enclose a. don:ttion I £120 .£2.SD £500£1000 £500 0 £2.0000 OtberO Please sendrneacovenal'ltand/orbanlœrs ordtrfortn. I NAME I~D~_ I I I _I I POtl'CQDE~ I and Please m~ ~ payable to "Kurdish Ctlltut'31 CerI • post Wlth tillS coupon 'to: KurdiSh CWtutal O:ntre tee I SE114.AA. I I 14-StannaryS~London R~.ï.ste..ed Charity No.B00883' L. ----------------' .. > - 18 , become the Reebok Human Rights Award symbol of the atrocities com. for his great efforts to defend mitte<! against the Kurds. human. rights against all odds, The forgotten victims of could not find words to describe regional and international by- the unbearable and harsh conpOC1'isy. 27,000refugees in Tur- ditions of the camps. Tens of , key alone - face,a third Wint~ thousands of Iraqi Kurdish beneath the canvas in t:hreerefugees are in Iran as well, in, camps. in an area where tem. nobetter conditions than those 'peretures will fall far below inTurkey. zero. Since fleeing Iraq two and With the unœrtaînty pre"ail. . a half years ago, hundreds of ing in the Middle East. now is children under 12 have died the time to take action. We UIße ; from malnutrition and hypo- that the Kurdish people. the : thermia. There has been no largest nation in the world , resettlement programme, very without any form ofsclf-ruIe. : little has been done to improve be included on the agenda of , the situation. or to bring pres- any intemational conference , sure to bear on Turkey to recog- that might be convened on, the , nise them as refugees. Consid- Middle East. Without this. pros; ered "guests"by the Turkish peets for building regional "se'goveI1UT1ent, their mo"ements curity" and a "new world' are severely restricted and order" look very bleak indeed. , . refugee agencies, foreign em- Satbast Aràm. bassies and even the press are Kurdish Culturdl Centre. derùe<i access to the camps. 14 Stannary Street. Akram MeiJi. a refugee camp London SEll. REVUE DE PRESSE-PRESS LE NOUVEAU POLITIS 29. 11. 1990 REVIEW-BERHEVOKA ÇAPt-RIVISTA STAMPA-DENI'RO REPRESSION EN TURQUIE en Turquie, des millférs de Kurdes sont arrêtés et torturés a répression et les mauvais traitements 'se sont accrus ces derniers temps en Turquie et L au Kurdistan de Turquie, selon l'association SOS-Kurdistan. Notamment, les déportations, qui sont pratiqu~ depuis longtemps, prennent de l'ampleur. Des villageois kurdes sont expulsés de leur village. Toujours selon l'association, «le village Kurukoyu du district Nusaybin est resté pendant cinq jours sous contrôle militaire. Tous les villageois, sans distinction de sexe et d'âge, y ont été tabassés et torturés », le gouvernement déclarant à l'opinion publique que les personnes assassinéessont des « terroristes ». 30 novembre 1990 --------- Bulletin Quotidien DE l PRENSA-BASIN ÖZET! Depuis le début de ces opérations, 200 villages auraient été brillés, 300 ()()()perSonnesdéportées , et exilées. Vingt-cinq mille personnes ayant refusé ces mesures de déportation ou n'ayant pas les moyens de partir vivraient actuellement dans des tentes, dans le froid et sans aucune aide , médicale. La situation dans les prisons irait aussi en s'aggravant. « Les prisonniers politiques sont transférés d'une prison à l'autre arbitrairement. Par ordre du ministre de l'Intérieur, les visites des avocats et des familles sont réduites. Les prisonniers politiques ont entamé des grèves de la faim dans plusieurs prisons, en vue de protester contre ces traitements arbitraires. » SOS-Kurdistan dénonce également « le contrôle' policier sur les associations qui ne fait que s'amplifier et la censure envers la presse. Plu-' sieurs représentants de la presse ont été arrêtés.. Les peines requises à leur encontre représentent des centaines d'années d'emprisonnement ». L'association demande l'envoi d'une commission pour enquêter sur place, l'envoi d'aides médicales (médecins, aide sanitaire) dans la région kurde et exige l'annulation de la peine capitale. Le gouvernement turc l'avait suspen.due provisoirement, désireux d'apparaître comme un pays respectueux des droits de l'homme au regard de la Communauté européenne. Il vient de la rétablir. ----------------------- Page 26 LA VIE PRIVEE Distinctions * Le "Prix de .la mémoire 1990" a été décerné conjointement à l' Insti tut ~de de Paris. à l'Association soviétique à la mémoire des victimes du stalinisme et à la Maison des esclaves de Gorée a annoncé hier la Fondation "France-libertés" (que préside Mme Danielle MITTERRAND.épouse du chef de l'Etat). * Le comédien François PERIER a reçu le Pri'x "Courteline 1990" pour son livre de souvenirs "Profession auteur" (aùx Edi tions. du Pré au clercs). 19 I\.) o 53 De 1924 à la Seconde Guerre mondiale, puis de 1945 à la nationalisation de l'IPC, la France sera ainsi présente. sur le plan En 1919, le pays kurde autour de la haute région du Tigre est englobé dans le mandat britannique. À titre de compensation, la France obtient par les accords de San Remo de 1920, puis par ceux de Lausanne de 1923, de participer (23,75 % des parts) à l'Irak Petroleum Company qui prend la succession de la compagnie pétrolière turque fondée en 1911. En .1924. la Compagnie française des pétroles est créée. Elle aura à gérer la part française. L'Irak devient ainsi le berceau de l'industrie pétrolière française. Durant la Première Guerre mondiale, dès que s'est précisée l'éventualité d'un démantèlement de l'Empire ottoman, la France s'est intéressée au sort de l'ancienne Chaldée où vivaient d'importantes communautés chrétiennes. En 1916, les accords Sykes-Picot placent la moyenne et la basse Mésopotamie sous influence anglaise et reconnaissent à la France la maîtrise d'U1~ezone allant de la Syrie d'Alep à Mossoul. Les relations franco-irakiennes ne datent pas de 1970. Elles sont beaucoup plus anciennes, remontant aux premiers temps du mandat britannique. par Jacques MORIZET FRANCO-IRAKIENNES VINGT ANS DE RELATIONS LA CRISE DU GOLFE nationale d .... 54 La pénétration soviétique dans une zone où se trouvaient concentrés les deux tiers des réserves mondiales de pétrole et 40 % du pétrole alors exploité, inquiétait fortement le monde occidental, . Renié par la' Grande-Bretagne, en proie à l'hostilité permanente des États-Unis, gêné par une mauvaise image de marque, sans amis, l'Irak s'était tourné aventureusement vers l'URSS dès 1968 pour assurer son armement et obtenir une coopération économique à bon ma~ché. En 1972, un traité d'amitié avait été signé avec Moscou. Les structures politiques du Baas s'étaient alignées plus profondément sur celles des démocraties populaires (dualité : présidence/ gouvernement et Conseil de commandement de la révolution) ; Bagdad avait envisagé d'adhérer au Comecon. .).q .. ~ Le monde ..occidental venait de connaître sa première détente effective. L'accord de Berlin de 1971, la reconnaissance des deux États allemands, l'établissement de relations entre la RFA et les démocraties populaires. de l'Est européen avaieut permis à l'URSS de relâcher sa pression sur le centre de l'Europe et de reconvertir une partie de ses efforts vers. ces pays du Tiers Monde d'importance stratégique: Irak, Afghanistan, Yémen, CQrne d'Afrique, grâce auxquels elle espérait être présente dans l'océan Indien. C'est dans la période 1971-1974 que les relations frânco-irakiennes . prirent brusquement leur essor et que furent créés des liens qu'on disait et qui furent effectivement « privilégiés». À l'origine de ce rapprochement, il y eut conjonction de deux politiques dans le contexte international de l'époque. ,;',: En partie grâce aux interventions françaises, l'Irak, sous la monarchie, puis sous la république, put développer sensiblement sa production. En retour, fut assuré ainsi l'essentiel de l'approvisionnement pétrolier français jusqu'aux années 60. économique à Kirkouk et à Bagdad. Par ses missions - dominicains et sœurs de Saint-Joseph -, elle fera rayonner dans le milieu chrétien sa langue et sa culture. Le séminaire de Mossoul formera les prêtres de l'église chaldéenne. La CFP contribuera de son côté à la formation de cadres pétroliers qui feront à ses débuts la force de la nouvelle compagnie nationale. dére~ 0 ~ to ~ (tl '"'t ~ en (I).. C') 0.. t:rj ~ 0 ~ ~ ~ ~ 00 Z =s~ ~ ~ ~ ~ ~ - 0, tI) ~ ~ I ~ ::IO;l ~ ~ ~ ~s: 10 It>] C ~ ~ I~ I ~ ~ I~ ~ CI.l I ~ ~ ~ ~ 0() ~ 0 ~ t'1 ~ t'1 tx:l ~ t'"1 CI.l CI.l t=' t'"1 ~ l'fi ~ ;? l'T1 0 ~ ~ --' '" ck niaI ion.. rranco-irakwnnn l'emprise soviétique, l'Irak se tourna vers la lui paraissait indépendant, soucieux de suivre une favorable au Tiers Monde et aux intérêts du des Palestiniens plus particulièrement. S6 Notre condition de puissance moyenne mettait l'Irak à l'abri de toute pression excessive de notre part. Les relations «privilé- L'opération n'était pas sans risque: le régime avait la réputation d'être dur, intraitable, mauvais payeur, peu soucieux du respect Mais le climat général de la région paraissait alors aller vers l'apaisement. En Irak même, la rébellion kurde touchait à sa fin. Le règlement de 1975, fondé sur la promesse d'autonomie, semblait ouvrir la porte au retour de la paix intérieure. Avec l'Iran, ennemi héréditaire et ancien oppresseur, l'accord d'Alger de 1975 permettait d'augurer l'arrivée d'une ère nouvelle dans les relations entre les deux voisins, avec une perspective de délimitation de la frontière irako-iranienne tout au long du Chatt al-arab. De fait, les années 1975-1979 furent tranquilles, si tranquilles que l'amitié trop affichée de Saddam Hussein pour le chah d'Iran engendra la haine farouche de Khomeyni à l'égard du leader irakien, et provoqua sa volotl1é de l'éliminer à tout prix. Né en 1921 de la réunion de trois provinces de l'Empire ottoman (vilayets), dont devait être détaché en 1937, à l'instigation des Anglais le territoire du Koweït, l'Irak n'avait pas, dans le cadre de ses frontières naturelles une identité nationale précisément définie. Avec ses 430 000 kilomètres carrés, le pays restait enclavé. L'ouverture sur le Golfe, limitée à 20 kilomètres de longueur, se faisait darts des eaux peu profondes, rendant difficile la navigation. Encore était-ce une semi-ouverture, puisque, pour communiquer avec la mer libre, il fallait passer par le détroit d'Ormuz, dont l'Iran possédait la clef. des droits de l'homme. Historiquement, le poids du passé avait renforcé sa méfiance et l'avait maintenu replié sur lui-même. 1 coloniaL L'Irak, pour des raisons précises relevant de l'histoire, de la géopolitique et de l'économie, occupait, en effet, une position stratégique de premier ordre, à la croisée des grandes routes de communication du Proche-Orient. Il était un cas particulier dans la région, étant le seul pays arabe à disposer en abondance du pétrole, de l'eau, de la terre et des hommes nécessaires à sa mise en valeur: 12 millions d'habitants en 1972, 104 millions de tonnes de brut, 8 milliards de dollars de revenus pétroliers, de vastes terres irrigables enfin par le Tigre et l'Euphrate. SS I dH_ ........; À tout prendre, on pouvait se demander si, avec l'établissement de relations nouvelles avec la France et l'Occident, l'Irak n'allait pas évoluer politiquement et cesser d'être en porte-à-faux avec son environnement et avec son temps. L'affaire méritait donc d'être tentée, d'autant plus que notre attitude conciliante dans le conflit opposant, à la suite de la nationalisation, l'Irak Petroleum Compagny aux autorités de Bagdad, notre extrême prudence à l'égard de la rébellion kurde, notre volonté de non-ingérence avaient été pour les dirigeants irakiens la preuve nécessaire et suffisante que nous acceptions l'irréversibilité du régime baassiste, que nous respecterions la souveraineté et la dignité populaire irakiennes. Pour la France, l'offre était plus qu'intéressante. C'était le moyen d'élargir le champ d'action d'une politique arabe plutôt orientée vers le monde méditerranéen, de contribuer à sortir de l'isolement un pays trop exclusivement entre les mains de la puissance soviétique, de prendre pied dans une région du monde où, malgré l'importance de ses intérêts pétroliers, elle avait été moins présente que la Grande-Bretagm: et les États-Unis, de participer sur le plan économique au développement d'un pays riche de promesses, de s'essayer enfin au rôle d'intermédiaire politique entre l'Irak et l'Europe que la Grande-Bretagne n'avait pas su saisir. Pour desserrer France, pays qui politique propre monde arabe et L'INFLUENCE DE LA FRANCE car elle coïncidait avec le premier choc pétrolier. L'intention manifeste des Soviétiques de s'assurer en Irak le cOlllrôle de certains secteurs clés (pétrole, eau, Golfe) fit craindre aux auto. rités irakiennes que l'URSS mette en danger l'indépendance et l'unité irakiennes en utilisant à leur tour à leur profit la minorité kurde. Elle convainquit Saddam Hussein de la nécessité de trouver d'autres amis, moins dangereux et plus ouverts. VißKl .... ~ - o. ~ CI) ~ I ~ ).: ~ ~ s: t!l C tl ~ ::.:; 6 ~ ~ ~ ~ ëi3 ~ ~ ~ C5 l'T'l ~ l'T'l lXl ~ ~ ~ Ci.l Ci.l ~ rr ~ ~ ~ ~ ~ '" '" de ~ fnDCO-lrakinma ... 57 Sur la base des seuls contrats civils, la France, en 1976-1978, était e devenue le 3 fournisseur de l'Irak, de peu derrière le Japon ei.la RFA, de loin devant la Grande-Bretagne, les États-Unis et l'Italie. Sa position de premier importateur de pétrole irakien s'était confirmée (12 millions de tonnes en 1975, 16 en 1976, 18 en 1977, 25 en 1979 lors du second choc pétrolier). L'année 1979, particulièrement fructueuse, avait renforcé la coopération grâce à des contrats nouveaux dont celui de l'aéroport de Bagdad, déjà mentionné. cette liste, il faut, bien sûr, ajouter un contrat sensible, le Cerbag qui tournait autour de la création d'un centre de recherches nucléaires, dont le CEA, contrairement àce qu'on entend souvent dire, s'efforça constamment de rendre le combustible aussi peu proliférant que possible. Le chef du réseau israélien qui organisa la destruction de Tamouz l'a. d'ailleurs reconnu dans un livre intitulé Opération Babylone. La destruction, à l'en croire, fut décidée parce que Tel-Aviv avait acquis la certitude que les Italiens avaient passé avec Bagdad un contrat pour la construction de cellules chaudes qui visaient à l'objet contraire. Des contrats militaires avaient enfin pour objet de détourner l'Irak de son client soviétique~ sans être encore d'une importance excessive. A Dans le domaine pétrolier, la CFP put poursuivre ses achats. Elf-. Erap se vit confier la production du champ pétrolier de Bouzourgan. Creusot-Loire réalisa à IChor. Zubain, dans. la région de Basrah, des laminoirs et une unité d'éponges de fer. Secim construisit ,l'usine d'aluminium de Naziryah, Campenon Bernard les réservoirs internes d'Habanyah, .Thinet le centre touristique du même lieu, RVI la chaîne de montage d'Iskhandirriyah, Bouygues reçut de nombreux contrats de construction de routes et de ponts,. Fougerolles assura la réalisation du nouvel aéroport dë Bagdad, pour ne eiter que quelques exemples. Dans le domaine agroalimentaire, une percée fut opérée avec la mise en place de fermes de vaches laitières, de centres d'élevage de volailles, de laboratoires de vaccins animaux. Une Coopération culturelle, axée sur la formation professionnelle fut eIlfin miSe en place. giées» furent donc, dès le départ, de nature politique et c'est parce qu'elles le furent que nos industriels purent, dans les années qui suivirent, faire de bonnes affaires à Bagdad. v.... _ nationale 58 La France, 'à Bagdad, est alors l'amie du peuple irakien. Elle rest d'autant plus que les industriels français ont fait le maximum pour Dans les enceintes internationales, la France, d'autre part, ne ménage pas ses efforts et s'emploie notamment à l'adoption de la résolution 598 des Nations unies, dont l'acceptation par les belligérants crée les conditions du cessez-le-feu de 1988. Mais. par ailleurs, elle se refuse à donner suite aux sollicitations irakiennes tendant à la reconstruction du centre atomique de Tamouz. C'est également avec le concours de sociétés américaines et allemandes et sans le nötre que l'Irak s'orientera vers la création d'un armement chimique qui, pour l'Occident, constitue la plus grosse menace actuelle. Devant cette poussée intégriste, l'Irak moderniste et laïc apparaît comme le meilleur rempart, pour soustraire l'ensemble de la région, petits émirats du Golfe et péninsule arabique. très riches mais inexistants du point de vue de la défense, à la déstabilisation. La France se retrouve donc aux côtés de l'Irak. Le président de la République proclame qu'il ne laissera pas l'Iran gagner. C'est le bel âge de la cçopération militaire. Les commandes militaires augmentent sensibl~ment; elles contribueront efficacement à la victoire irakienne. Les relations privilégiées franco-irakiennes tournent à nouveau au ralenti. Les Irakiens s'interrogent sur les. infléchissements de la nouvelle politique étrangère française à l'égard du Liban, d'Israël et des Palestiniens. Les projets de croiSsance économique sont mis. en sommeil. La guerre. irako-iranienne redonne pourtant un second souffle à la coopération France-Irak. Les relations francoiraniennes, contrairement à toute attente, se dégradent brusquement. La France connaît une vague de terrorisme dont bien des fils directeurs mènent à Téhéran. En 1980, le contexte international dans la région, change brusquement. En Iran, la révolution des mollahs triomphe. Le chah s'enfuit. Les relations irako-iraniennes s'assombrissent. Khomeyni fomente plusieurs complots en Irak, dans le but de supprimer physiquement Sadd am Hussein. La guerre commence. Elle devait . durer huit ans. Parallèlement, les avions israéliens détruisent le centre nucléaire de Tamouz, en toute impunité et sans la moindre réaction internationale. ~fe~ "'o ~ ..... 0: CI) ~ ~ I ~ ~ ~ "tl 5: t>l <::I t::l ~ ~ 6 ~ ~ CI.) ~ êi3 ~ ~ <J ~ ~ t"l ~ t"l tx:l ~ ~ :s ~ ::tl en en ~ rr ~ ~ l'T1 ~ ~ Ci.> l'V S9 Au total, voilà vingt ans de relations privilégiées qui n'ont pas été sans profit pour les deux partenaires. L'Irak a trouvé en France, sur le plan politique comme sur le plan économique, des concours Devant la détérioration de cette situation, le règlement des contentieux tarde de plus en plus. La Coface fait face aux demandes irakiennes avec une prudence extrême, sinon avec réticence. La négociation sur le rééchelonnement de la dette irakienne en 1988 se révèle particulièrement difficile. Les crédits à moyen terme et les livraisons d'armements resteront suspendus durant huit mois. Les relations jadis -privilégiées des deux pays entrent. dans une phase déprimante. La fin de l'année 1989 marque toutefois une légère amélioration ; le principe d'un second rééchelonnement est accepté et une nouvelle négociation s'engage. Les contacts politiques reprennent entre ministres responsables. L'Irak, pour qui la . France doit rester un ami, se livre à quelques ouvertures dans le domaine économique. La crise d'août 1990 met fin à cette amorce de redressement. L'irréparable s'accomplit, entraînant une secousse profonde et grave dans l'équilibre très précaire du Golfe, dont les effets sont encore imprévisibles, renforçant la mauvaise image de l'Irak, celle d'un partenaire cruel, inhumain, en infraction permanente avec la loi internationale. Entre-temps, en effet, les revenus pétroliers se sont effondrés : de 26 milliards de dollars en 1983, ils sont passé à 11,9 en 1985, puis à 6,6 en 1986, contraignant les autorités irakiennes à arrêter les grands travaux en cours. L'insolvabilité de l'État irakien conduit à l'ouverture d'une suite de contentieux (dragages, aéroport de Bagdad et d'Ana Rawa). En 1988, l'endettement atteint le chiffre record de 70 milliards de dollars. 30 milliards d'entre eux, contractés auprès des pays arabes, ne seront jamais remboursés. C'est le prix du sang versé pour la défense du Golfe. 40 autres milliards touchent le reste du monde (25 milliards pour les contrats civils. 15 pour les contrats militaires, soit 5 à 6 années de revenus pétroliers). 26 milliards de dollars sont dus à la France. assurer la poursuite de la coopération civile. Pourtant. les éléments de la désintégration surgissent dès 1985. La chute conjointe du dollar américain et du prix du baril de pétrole porte l'estocade à une économie irakienne fortement ébranlée par la Poursuite de la guerre. Deux ans plus tard, en 1987, c'est la crise. Vinai ans ck relations rralKO-irak~nM5 POLITIQUE FUTURE ENVERS L'IRAK? 60 Cela ne saurait nous faire oublier que les experts prévoyaient une pénurie d'approvisionnement pour 1994-1995 qui peut, du fait de la crise. se poser plus rapidement. L'Irai< est une des réserves sur laquelle. en raison de nos relations privilégiées passées, nous aurions pu devoir compter. Le conflit irako-iranien a stoppé, il est vrai, l'effort de développement de l'industrie pétrolière irakienne, Au cours des années 70, l'Irak nous a aidés à supporter le premier et le second' chocs pétroliers en nous vendant des cargaisons à des prix préférentiels. Nul ne peut exclure qu'en cas de crise nouvelle provenant de l'abondance de la demande nous ayons à nouveau besoin de l'Irak. Sans doute, la crise du Golfe actuelle, on l'a abondamment souligné, n'affecte pas l'approvisionnement du monde en pétrole. Les stocks et les possibilités d'achat sont suffisants. Elle joue, en tout cas, sur les aspects financiers du problème pétrolier par la montée démentielle des prix du baril, les conséquences monétaires et boursières. Le plan économique, c'est visible, est très important. Le territoire irakien reste très intéressant par sa richesse pétrolière, sans doute, mais pas exclusivement. Son potentiel pétrolier, on le sait, est l'un des plus importants du monde: 6c producteur mondial (138 millions de tonnes), il est, de ce point de vue, à égalité avec l'Iran. Les réserves prouvées (100 milliards de barils, soit 92 äns assurés de production au rythme actuel) le placent au 2e rang mondial (Iran, 4C rang seulement). Nul ne peut encore ;>révoir l'issue du présent conflit. Ce serait une. erreur de faire des pronostics impossibles et prématurés. Au-delà des affrontements possibles, rappelons seulement, pour terminer, quels sont pour nous certains enjeux qu'on ne peut perdre de vue. QUELLE qui lui ont permis d'être un des maillons essentiels de la stabilit4: dans la région. La France n'a pas seulement gagné à ce jou~ d'importants contrats civils et militaires; politiquement, elle a p~ affirmer sa présence et la portée mondiale de sa politique arabe .. ~ .w- ......... ~' ~ -- O. ~ (J) ~ I ~ :otI "" ~ ttl t:l Ci ~ :l\i ~ ~ ~ CI.) ~ rn ~ ~ ~ t?l ~ t?l ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ 7' ~ ~ l'Ti '" .t:.. de l'dations rranco-irak~nna 61 L'Irak, jusqu'en juillet dernier, s'était toujours déclaré bien disposé à notre égard et souhaitait que nous tenions le. rôle que ni la Grande-Bretagne, ni les États-Unis n'avaient pu saisir. Rien L'insolvabilité actuelle de l'Irak ne doit pas être surestimée. La dette en soi peut pal ':lt'~ mais, comme il a été dit déjà, la moitié contractée auprès des « frères arabes" ne sera sans .doute jamais remboursée. Le marché pétrolier, aujourd'hui plus porteur, la hausse du prix du baril devraient assurer à ce pays des recettes substantielles (15 milliards de dollars prévus pour 1990 sur la base d'un quota Opep de 2,9 millions de barils/jour). Pour notre économie, l'Irak, au plan commercial, a été depuis vingt ans un débouché essentiel. Nous avons beaucoup investi dans ce pays, qui doit après huit ans de guerre faire face lui aussi à une tâche écrasante de reconstruction et de modernisation. Une fois réglé le problème, de la dette, des secteurs comme ceux de l'infrastructure, de l'habitat, de l'agro-alimentaire, des produits intermédiaires, et pas seulement, comme on le dit trop souvent, celui des armements, devraient nous donner la possibilité d'enregistrer des excédents commerciaux, au moment où précisément, ils tentent à se réduire dans le reste du monde arabe. ralenti les travaux de prospection, freiné la modernisation des exploitations. Les puits les plus anciens, ceux de KirkQuk et de Rumailah commencent à donner des signes à'épuisement et conduisent l'Irak à mieux exploiter ses immenses réserves sur des gisements nouveaux. Conscient de ne pouvoir mener à bonne fin un tel effort de prospection et de mise en valeur, le régime baassiste à la veille du présent conflit avait commencé à jeter du .Iest, et avait laissé présager une modification du code des investissements. II avait fait miroiter l'octroi de contrats de sous-traitance pour la mise en fonction des nouveaux champs, puis des propositions d'achats d'huile en terre. Sous cette dernière forme, l'offre assurait une sécurité d'approvisionnement intéressante dans une conjoncture évoluant vers la baisse de la capacité mondiale. Pour différée qu'elle soit, il est vraisemblable, nécessité faisant loi, qu'elle restera valable, une fois la situation dans la région redevenue normale. Nous avons donc intérêt à être bien placés, ce jourlà, sachant que les Irakiens ne feront pas de cadeaux s'ils n'en sentent pas un motif politique. ViDKt ans ~ ........ 62 CI) ~ ~ I ~ ~ ~ o. s: t>l \::l C ~ ::.ä 6 ~ ~ ~ rJ.l ~ ~ ~ CI) ~ t'T1 ~ t'T1 tl::l ~ ~ ~ CI) CI) tt:l ~ ~ 'Tl ~ l'Tl CJ '"~ ~ Quelle doit être la place de l'Irak, dans ce contexte très mouvant? Avons-nous intérêt au retour à l'anarchie, comme cc fut le cas entre 1958 et IY6~, ou au maintien d'un État fort à Bagdad, comme nous paraissions le penser avant la crise d'août 1990? Personne, au demeurant, ne parait croire pour l'instant à la disparition de Saddam Hussein. Son pouvoir reste fort. Grâce aux ramifications du parti Baas et aux nombreuses organisations populaires satellites, il touche les couches profondes du peuple irakien. L'ennemi héréditaire, l'Iran, frappé durement par les destructions d'un conflit de huit ans, a besoin, semble-t-il, de dix ans pour reprendre son souffle. Les nécessités de la reconstruction le conduisent à une ouverture prudente pour se ménager les concours internationaux dont il a besoin, ce qui réduit d'autant ses possibilités d'intervention à l'étranger. L'intégrisme pourtant n'y est pas mort, il continue à se répandre dans le monde arabe et appelle à la vigilance. La Syrie, à l'Ouest, autre ennemi traditionnel de l'Irak, embourbée au Liban. mène un jeu incertain et constitue un facteur de déstabilisation, grave pour la région. Les petits émirats, trop riches sur le plan pétrolier pour ne pas être convoités, mais trop inexistants pour se défendre, ont besoin de la protection étrangère pour survivre. comme le montrent les déploiements . militaires actuels. On ne peut enfin perdre de vue le fait que la reprise des relations avec l'Irak se situera obligatoiremt:nt dans un contexte international nouveau. Déconsidérée par sa mésaventure afghane, l'URSS, affaiblie de surcroît par ses crises internes, voit son prestige dans la région singulièrement diminué. Sans doute représente-t-elle toujours une menace, mais celle-ci a changé de nature. La perestroïka pose un problème grave à Bagdad qui peut en redouter les effets contestataires. La montée des irrédentismes dans les régions musulmanes qui jouxtent la frontière septentrionale de l'Irak et en Arménie peut entraîner un réveil des minorités nationales, une relance du problème kurde. L'effondrement de l'économie soviétique rend encore plus aléatoire le développement de la coopération. industrielle. n'indique que cet état d'esprit ait complètement disparu. Le réalisme bien connu des Irakiens devait jouer à ce titre en notre faveur et si c'est l'intérêt irakien, gommer les aspérités du passé. dir~nse nationllk REVUE DE PRESSE-PRESS REVIEW-BERHEVOKA ÇAPÊ-RNISTA STAMPA-DENrRO DE LA PRENSA-BASIN ÖZET! VinlU ans de relations franco-irakiennes Ce dernier, qui a trop tendance à se croire la victime éternelle d'une loi internationale à deux vitesses, lui sait gré d'avoir tiré le pays de l'anarchie. d'avoir relevé soI} niveau de vie, d'avoir fait reculer l'Iran. Il n'en reste pas moins que le surarmement de l'Irak problème grave pour la sécurité de ses voisins, pose un Toutes ces raisons devraient conduire à ne pas exclure a pnon, comme le recommandait récemment M. Brzezinski, la possibilité d'un accord où se combineraient le retrait irakien total ou partiel du Koweït et un éventuel règlement des problèmes financiers et territoriaux qui nnt été le prétexte de l'agression irakienne. Jacques MORIZET Alllha.uad,'"r Cumhuriyet Kontrgerilla SHP Tunceli MiIletvekili Kamer Genç, Bqbakan Yddmm,. Akbulut'a Ozel Harp Dairesi'nin çall$ma sistemi ve aeçmifte "ukeri darbelerle" alan i1i$kisini sordu. Kamer Genç, Balbakan Akbulut'un yanltlamasl istemiylé lBMM BalkanllJl'na verdiAi soru önergesinde Bllbakanhk Orttllo ödeneAinden Ozel Harp D~resi rpensaplanna ödeme yapmp yapdmadll1m sordu. Ozel RarpDairesi'nde kaç ki$inin gOrev yaptllJ,m bunlann banIi esaslar ne bu daireye almdll1m, geçltli, iktidarlar dOneminde bu daireye OrtOlOödenekten ödeme yaplllp yapllmadll1m soran Kamer Genç "Yapllmlp& haDJi bqbakan tarafmdan ne kadar yapllmlftlr" sorusunu yOneltti. (ANKA) , " PK}( operasyonu y Antalya'da PIQC . operuyonu .Oftlyor. . .. uadql Orgtlt~ Oy, olduklar1 gerekçesiyle 7 kili Emniyet l\nad~IOIf1 ekiplennce yakalamrken Halkm Emek fa1ili tJ Batkam Avukat QQven Ozata'nm da "vC1b~ ~aflDdan ltadesi ahndl. DOn nObetçi savC1bkça ~aoan 7 kitiden 3-'0 serbest blrakll$ll, 4'0 Ise ~~eye teVk edlldl. Antalya bOIgesinde bir hafta I~de yapllan operasyonlar sonunda y&kaIanan samJdann saYisl da 12'ye ytlkseldi. de FraI/ce 3 ARALIK 1990 'Bismil'de saz çalma yasag. DIYARBAKIR (CIIDlII~t) reo grup )'Oneticileri$UgörOJ~' - Bisrnil ilçesinde "R ..... tIan yer verdiler: -, bldu ..... dIIJ" gerekçesiyle do"Her Iç kIP ça . pnlerde saz çalmalan yuakIa- bpJor. Gnp IJ ~ DaD bet grubun elemam KOltOr çba kaJMIt H. 81f1W-b ka-. ""anhll'na b8Jvurdu. Ba,vu- duQIa ~bAr knae b6JIe bAr rucIa yasalm bir an Once kakb- .,...... 10k. DI .... erde. nJmul istenerek, .. JcIa . ~ lIaza ko,aa 'l'IlrId,.'a1a b6J1e" ,.. lia .,......,.. dlll1ll bàlao- raz? EIer ..,.".. AGa lUIhtt:',. IIIlDde Itlbar)'itlrdlll" .. v- -..... kOJIUI TIrIdJe b•. landl. ..,......,.. ...,. "'1IOJ1I. BIsmi1 ilçesindeki dtlJQDlerde ....... Id_ JItIree*tIr. JIIr;.. lU çaJan Kanarya, Star, At1hm, ça ~ ......... bpaIdutElmer \'Cl 2tiyok &db IßIplar, )'Or. KaplaIr-..., k~ I an'" AGa...... ~lramht ~"""""1" . taraflndan konu- ......... ,.... ---; lan ..... ~ ,...."m tepkiy- ~ de l8Ç8 ..... oIMaIa-" : le karpladdar. YaaIm anlanwz Burnil Kaymalauu MeUael' oldujullu VUl'J1lIayan IßIplar1n brtotJ.t JU&Im kesinliklé )'Oftedci1eri Muhittin Anlan, Ktlrtçe tOrt.. SOylenmeaindeö Hayretdn Satar, $crif Levent, ~.klanm""ltuu be1irterek, ZOIIUcar BrtIt ve bki Btlyok, ~...,. w ....,. ICOltOi~hnhll'na blfvurdu- ............ b,yJtImm ~ Iaf. 'DIIetçede. lDak lçID ndIIat ....... ~ w ,...œù - UIde art DI,.a 10k" diye konUJCI1Ia wrdllderlDi" bildi- tu. .' I . • r 25 REVUE DE PRESSE-PRESS REVIEW-BERHEVOKA ÇAPÊ-RIVISTA STAMPA-DENl'RO Cumhuriyet DE LA PRENSA-BASIN ÖZETI 2 ARALIK 1990 Türk toplumunun askeri darbelere geneIiikle 2-3 yIl katlanabildiAini söyleyen Ecevit, "E~er seçimle sivil darbeyi ortadan kaldlrabilme umudu varsa daha uzun süre katlanabilir. Seçim sistemi bunu da engelleyebilecek nitelikteyse toplum bir gün gelir patIayabilir" dedi. tç PoUtika Sen1si - DSP Genel B~karu Bülent Ecevit Turkiye'de demokrasiyle baAdqma• yan anayasa ve seçim sisteminin ülkeyi bir "siviI darbe" île kar~l . kar$lya bmiktl!1m söyledi. . Ecevit, sosyal demokratlarm Medis çatls) altmda birle~ebileeeAini ifade ederek SHP ile bir.le$me konusunda "MUlet iI'adesinin MeeUse yanslmaSlnl önleyen bir seçlm sistemine btklda bulunan blr parti Ile asia birlCfmem" dedi. Cumhurb~karu Özal'm orta- Ya att1!1 ba~kanhk sistemi önerilerinin ciddi olarak tart1$1lmas1 gerektiAini söyleyen Eeevit, Cumhurba~kam'nm bütün yetkileri elinde toplamasmm tehlikeli olduAunu bildirdi. . . Mülkiyeliler BirliAi Istanbul ~ubesi'nce düzenlenen ''Yeniden yapdanma ve demokratik ka .... m" konulu sempozyumda DSP lideri Bülent Eeevit, konu~tu. I '1 26 Ecevit, 1982 Anayasas1'Dln; belirlediAi ;,'eji~ çerçevesine, Türk toplumunun s1Amad1!1m,: anayasanm "koD1qmak isteyen': toplumu, susmrmak isteyen bir' anayala oldujunu" söyledi. Seçim sisteminin de antidemokra-: tik bir sistem olarak '~ans unsurunu' ~1dlAtna dikkat çe-: ken DSP Iideri Ecevit, Türkiy~.. .nin sivil bir darbe ile kar$1kar-; ~1yaolduAunu One sürdü. Turki-:. ye'de her 10Ytlda bir askeri dar'be olduAunu hahrlatan &evit, bu konuda $öyle dedi: "~ükür tO ytl geçti. Bir askeri darbe olmadl. Fakat, ,unu .lark etmemiz gerektr kt Törklye .bir bayU daba ciddl bir sIvU dar. ,be ~ klll'fl.klUJl)'adtr.Türk tQP.. .lumu ukeri darbeiere aenelUkle 1-3 Yd katillpabUir. Ancak bu toplum slvU darbeye ne kadar btianabUir. Eier seçlmie sivD darbeyi ortadan lalcbrabDme umudu varsa daba uzan süre katianabUir. ~ sistemi bunu . da engeUeyebUeeeknitelikteyse toplum bir gön gelir patlayabiUr. Bu tebUkeyi de göz önünde tutmak gerekir:' Türkiye'de hukuki demokratikl~me yerine fiili demokratik1 B 1 l~me olduAunu sOyeyen ü ent Ecevit, tarafs1zhA1reddeden bir eumhurb",ckanmm milletin bir.... liAini temsil edemeyeeeAini beHrtti. Ecevit, "Üstelik yapay bit çojunlukla seçUen blr cumbur~kanlnln bütün yetkUeri eUnde toplamaslmn ne kada.r tebU~ tell oldujunu, SaYID Özal'In' Körfez krizindeki tutumuyla )'IIfadlk" dedi. Ecevit milletle TBMM arasm. daki kopukluAun giderek artlAt~ DI ifade ederek kanun hükmün. de karamameler nedeniyle meclisin i~levsiz b1raktldtAmi bildir. di. Ecevit bürokrasiyle halk arasmda da gözle görUlür bir kopukiuk olduAuna da dikkat çekerek bu kesimin yeniden yap1lanmas1 gerektiAini,bu arada yereI yönetimlere de çok daha geni~ haklar tamnmaSIDl istedi. Konusmasmda Körfez krizin.. : deki ge~melere de deAinen DSP lideri &evit, ABD'nin Birl~mÎ$ Milletler Othenlil\. Konseyi kararmdan soora Irak'a kar$l "bantçl" tavnnm bir oyun olup Qlmad111mve ne kadar gerçek. ota' 5. Ö t .~iu b~;Wi~amn g s ereeef. sempozyumda. daba. 5,9l!~ panelistleringörü~enne kaqll1k veren, bu arada dinleyieilerin 2O'ye yakm sorusunu yamtlayan DSP lideri Ecevit, sosfal demokratlann "ancak Meclis çat1S1 altmda birle~ebileceAi" görÜ$ünü yineledi. Ecevit, bu konuda SHflDSP birle~mesi sorusuna ~u yamt1 verdi: "Suf millet 11'8• desinln Meclise yanslmamaslnf önleyen bir seçiln sistemlne kat. klda bulunan bir partlyle asia birlCfmem. SUP'nln göcü yeti. yorsa adD bu seçlm sistemini sajlaytp Meclise girdiklerinde sosyal demokratlar ve demokratik soIcutar bu kesimIn lktldarmi sajlayabUirler:' Erbakan'm konu~masl RP Genel B~k8l11 Nec. mettin Erbakan, anayasanm insan haklanm koruyaeak biçimde yeniden düzenlenmesi ve bu yeni düzenleme içinde dini düzenin de aynnttlar1yla yer almaS1gerektiAini söyledi. Partilerin üzerinde birlC$tikleri bir anayasa ortaya ç1karmalarl gerektiAini kaydeden Boyner, sözlerini ~öyle süidürdü: "Daba butt ktsa, öz, sadeee temel bak ve bümyetleri ~Ieyen blr anayasa flkri kutaja bOt geUyor. Ama dikkat etmek gerekU. Demokrasj balktn egemenli • jlnln reJlmldir. Ancak reJlmin ÇOjunlujunun diktasi baline gelmemesi, IIZInbjln baklanmn koranmul, ÇCfltllturamiar ka. na"yla olor. Parlamento brar. lanum rejime o)'lUlllujuDu göz- etmek reJimin ÇOjuniulun dlktaslDa dönü,mesini önlemek özere anayasa mabkemeleri ku. ralmu,." REVUE DE PRESSE-PRESS REVIEW-BfRHLVOKA ÇAPÊ-RNISTA STAMPA-DElfl'RO DE LA PRENSA-BASIN ÖZETI •• YUZYIL, 2 ARALIK 1990 ~AM KONFERANSI Irak'ta liD alternatill Kürtlere yeni misyonlar yükleniyor. Kürdlstani Cephe'nln DI,Ulfkller Bürosu Bqkanhgl'na Talabani seçildi. Cephe Karar Organ! toplantislnda PKK'ye yönellk bir lavlr da bellrlendi. am'da 27-31 Ekim tarihleri KurtulU$ Hareketi içinde yer alan siaraslOda yapllan Irak Kürdisyasi güçler arasmdaki d~manhklann, tani Cephesi toplantlsmda - anl~mazhklann, da!1mkhk ve iletiönemli siyasal kararlar aIrndl- ~imsizlWn giderilmesi; daYalU$manm, çlklandl. Cephe'nin bugüne kadar i~birlilinin ve giderek birlilin gerçek~ savundugu "lrak'a demokrasi, KürIC$tirilmesiamaClyla KUrdistan Ulusal distan'a gerçek otonomi" slogamnm Konferansl'nm toplanmasl için ~degi~tirildigi, yerine "Kendi kaderini malara b~landl!1 bildirildi. Kürdistatayin hakkl"nm benimsendili beWni Cephe, dOrt parçadan bUlUn gUçdi. Konferansta; Kürdistan UlusaI lerin kaulacal1 böylesi bir UlusaI Kon-Konferansl toplanmasl IRAKLI KURT PE!?MERGE all_shlnl k1me cevlrecek •• 'çl'n çall~malara b"~landl.. .... !1 bildirildi. KUrdistani Cephe dOrt parçadan bUtUn gUçlerin katIlacaAl böylesi bir UlusaI Konferansl dßzenleyecek bir HaZlrhk Komitesi'ni olu~turmak amaclyla dOrt parçadan KUrt OrgOtleriyle temaslara b~ladl!ml beUrtiyor. Bununla amaçlanan yurt~1Dda tek siyasi temsill saVamak, olu~turulaca böylesi bir temsilciUlin Birl~mi~ MiUetler toplanblanna gOz1emci slfatlyla katdmanm saIlanmasl 01duAu belirtildi. Aynca Avrupa ve ABD'de faa1iyet gösteren demokratik, mes1eki ve kOltOrel amaçh KUrt orgUtlerinin bir merkezde birl~tirilmeleri yOnOnde ça11~malarin b~laulmasl karanna vanldlll aÇlklandl. Öte yandan Cephe Karar OrganI toplantlSlnda PKK'ye yOneUk bir tavu da belirlendi. "PKK'nin KUrt OrgUtlerine kar~1sUrdUrdUIü d~manca propaganda ve saldmlardan, 'terOrist' yOntemlerinden vazgeçmesi Onerisinde bulunulmasl kararla~tmldlII" belirtildi. Geçtilimiz gOnlerde ya. pdan KOrdistani Cephe ToplantlSl'nda Cephe 01$ili~kiler sorumlululuna getirilen KUrdistan Yurtse. verIer Birlili (YNK) Ge't 16 • YOZYIL • 2 ARALIK nel Sekreteri Celal1àlabani ve di!er lrakh muhalefet liderleri tarafmdan daha Once kurulu~ çab~malanmn son ~amaya geldili açlklanan geni~ tabanh Irak Muhalefet Cephesi'nin kurulu~unun gecikmesinin, cephe programi ve kurulU$ bildirisindeyer alan "~ii" kavrammm gruplar arasiDda anl~mazhk yaratmasmdan kaynaklandJ!1 bildirildi.Suriye ve Iran tarafmdan da desteklendili bildirilen, Saddam sonrast lrak'm tek-siyasi "altematifi" olarak deAerlendirilen geni~ tabanh muhalefet œphesinin karar ve yQrütme orpnlannm da olU$turulduAunu aÇlklayan 1àlabani; 17 OyeUCephe Merkez Karar Orgam'nda ~ Kürt OrgütO{KOP, YNK, KDHP, PASOK ve KUrdistan Islarni Hareketi) ile biri SOnni yedi !slami OrgUtOn(Irak Islam Partisi, Irak Islami Devrim YUksek Meclisi, Dava Partisi, lslami Emel ÖrgQU1. MOcahit Hareketi, Cindullah) ve bqunslZ bir phsiyet olan Celai Hasan Nakip ile Irak Komonist Partisi. Irak Dcmomtik lbpluluAu, BAAS Partisi., Irak SosyaUst Partisi temsilcilerinin )'CI' aldJIun beUrtti. 1àlabani, ~ OyeUCepbe YOr1ltme Orgam'nda be; Kt1rdistani Ccpbe, BAAS Partisi, Irak Komtlnist Partisi ternsilcileri ile tslama OrgOtler adula ild temsilcinin bulunduAunu aÇlkladl. KOrdistani Cephe'nin OrgQtlenme alanmda aldJ!1 yeni kararlarla ilgili açlklamalarda bulunan Talabani, biri kendi UderUlinde Olu$turulan Dt~ili$kiler BOrosu ile dileri KDP Bqlcam . Ud U~ d 1 Mesut Barzani er &&neo U$turuIan. Ülke UderUAi'nin œphe ~ma5l .. : VI'f'01'_ lanmn daha da pe":oo+irildi ~. &&.tU • -.lad!. Talabani, Dt~ilÎ$kilerBürosu bonyesinde uluslararasl ili$kiler, basmyaym, Irak ve Arap Ulkeleri île KOrdistan ilÎ$kileri bQrolanmn olU$tUrU1maya b~landl!1m da açlkladl. Uluslararasl Ili~kiler BOrosu'nun bugQnlerde 0111$- turulacak heyetlerle Avrupa. Amerika, Asya ve Afrika Olkelerini ziyaret ederek, bu Ulkelerde KUrt sorununu anlatlp Ortadolu sorunlan Ozerine toplanacak 'olan uluslararas. konrerans- 1990 27 REVUE DE PRESSE-PRESS REVIEW-BERHEVOKA ÇAPÊ-RNISTA larda Kürt sorununun da gündemle~,tirilmesi iste~inde bulunaca~InI söyledi. 8TAMPA-DUv7RO I ~ " .-f KORFEZ KRlzlN1N BOLGE OZER1NDEKl ETK1LERl Körfez'delei cephel~me, b~ta "DoAuV4OüneydoAu"da olmak uzere tüm OrtadoAu'da safl~maYi hlzla etkiliyor. Kürt yoksul köylü heyeti, cephesini ABD emperyalizmine dönm~ durw:nda. Etkiledili güçlcrde bu tam almakta lOrluk çekmiyor. Sosyalist Parti'rtfn mücadelesi de bu noktada etki- Ii. Karll saf da belirginl~iyor. Ozellikle Irak KOP'nin ve YNK'nin etkiledili güçler ve reformistler; "ABD'nin ne zaranrn gOrdük ki, ABD olsa daha iyi" propagandasi içindeler. "Bir devletimiz olsùn da isterse ABO desteliyle olsun" tezlerini açlkça i~Iiyorlar. Bir tarafta ABD, Thrgut Ozal ve Kontrgerillasl, Jirki, Zeydan, Sadun Ala, Baho AAlt gibi devlete korucu vererek devlet terörünü uygulayan güç1er var. HEP de Iörfez politikastyfa bU! cepheye yakl~lyor. Sorunlan Batl ile dayanl~ma ~alinde çOzme çizgisinin savunrnasuu HEP yaplyor. Bu œphenin direli ABO'dir. Oiler tararta; Ortado- CELAL TALABANI: ABD'ye ka"l trm krttlk nokta Au'nun anti-emperyalist güçleri, Kürt yoksul köylü hareketi, Sosyalist Parti var. lslarnCl güçlerin emperyalizme taV1ralan kesimleri de tereddütlü olarak bu safta yer allyor. Kuzey Irak'ta ABD himayesinde bir Kürt devletinin kurulmasl milli duygulan ok~uyor. Ancak, Kürt Oncü güç- Cumhuriyet, Yaylà yasag. hayvanciligI yokediyor leri, böyle bir geIi~menin Türkiye'deleiKürt )'oksul köylü hareketinin terörle ezilmesi anlamma geldilini aÇ1kbir ~kilde görebiliyor. Yani, ilkel milliyetçilik, Kürt anti-emperyalist halk hareketini klrmaYi ve ezmeyi ifade ediyor. Körfez krizi, OrtadoAu'da milletier arasmda bir sav~m delil, emperyalizm ile anti-emperyalizm arasmda bir çatl~manm gündeme gelmesine yol açtl. Her milleti i~birlikçi ve an tiemperyalist güçler olarak bölüyor ve mücadeleyi ulusall~tmyor. Bu durum da kaÇ1rnlmazolarak entemasyonalizmi geli~tiriyor. Körfez krizi bölgede milliyetçi perspektifin de~il, antiemperyalist enternasyonalist perspektifin güçleneceli bir zemin yaratml~t1r. Kürt sorunu, bölgede anahtar bir roI oynuyor. Düzenin en zaYlf oldu~u yer GüneydoAu. Bu duzen en lOrba 01du~u yerden Ylkllmaya bqlaml~. Buna paralei olarak Kürt sorununda yeni çözümler, kaçmllmaz olarak genel bir demokratikle$me, hatta demokratik halk devrimi gerektiriyor. Kürt sorunu belli ki yeniden düzenlenecek. ~layan devrimin köklü bir emekçi çözümüyle mi, yoksa reformist çOzümlerle mi sonuçlanaca~1 tarihin gündeminde. • -2 ARALIK 1990 HakkAri ve çevresinde gUvenUkgUçlerince, uygulamaya kondutu savlanan yaylaya çlkma yasall yUzUndengeçim kaynalt tam~en hayvanClhla balh olan yötede bu sektörün yok 01ma tehlikesiyle klllll klllll oldutu bildirildi. Yaylayasaltmn yaERGUN AKSOY m Slra, yine gUvenlik nedeniyle HAKIÂRt- Hakkld ve smu kesimdeki köylerin bUyUk bölümünün bosaitlImasmm yöjleVI'esindekasapbt et Sl_tlllrede hayvanClhkla u~an besinm baliOsterdfll bildhilcli. cileri daba da gUç duruma sok"OUveplik" nedebi)llë ujJulanan yaylaya çlkma yual1 yU- tutu, yayla yasalt YÜZUndensadece Çukurcll iIçesinde SO bin zünden ÇUkUrcaf$idt belldolaymda kUçUkve bUyUkbas ciJerin JCi,.'~ . ,!~ bil1in aierbrcSe' W ' hyGlt hayvarnn eiden Çlkanldll1 belirtildi. bq hayvamn eldet1 çdwtldll1 Geçen ytldan bu yana uYJUOne aürüldQ. HatUri Valisi ~ laabetti. Harput, Yayla yasal1- 'Ianan yasak nedeniyte Hakklri nm sOzkonusu 01mad1luu, et SI- ve çevresinde kasapb~ et slkmkmtlsmm da mevsimden kay- tlSl bll$gOsterirken Irak 'UUf1l1& naklanebilecelini söyledi. . yakm Çukurca ilçesinde nkmtlmn had safhaya ula$tIAtbildirildl. 28 (j;HI DE LA PRENSA-BASIN Çukurcahlar gereksinimlerinin bUyük bölUmUnUson iki aydir Yüksekova ve HakkAri'den karSllarken admm aÇlklanmaslm istemeyen bir gUvenlik görevlisi, bir aydu evine et girmedilini söyledi. Besici Mebmet Kanat klS mevsimiyle birlikte, et slkmtlslmn daha da artacalml belirtti. Uygulanan yayla yasaAt nedeniyle et dlsmda sUt ve yolurt gibi diAer hayvansal urunlerde de slkmtl çekildiAini belirten Kanat, "Hakklrl, Yüksekoft veya Van'dan aldlllmiz kasapbk ete yol parulnl da katanak kilosu 30 bin DraYIbuluyor. YëtldlUer bu som na blr an önce çöztim bulmalldlrlar" dedi. Çukurca'da yedi ytldlr kasaphk yapan Abuzer Ertuàf da uyaulanan yasaktan dolaYi son bir yilda "keslmDk bayftn" bu la- madlklanm belirterek $unlarl söyledi: "Bu yll kestillmiz baywn saYlSI lOO'ü aeçmez. Ge,çen yll günde 5-6 baY\'1lDkesenlik, ,lmdl on günele ancak bir koyun Jœsebiliy~ BesicUikle uaratanlann büyÜk bölümü bu itl birakt!; böyle gldene yörede beslcilik yok ONp gltler." Hakkâri Valisi ~ahabettin Harput, "Yayla yasal1 dlye blr fe'Yin IÖZ konusu olmadllml" savunamk "Yaylaya çlklliar güvenlik gtlçlerinln kontroJünde gerçeklqtirillyor. Yasak yok, et slkmtaslnln Ise mevslmden kaynaklandlllni sanlyomm. Gerçl bu konuda fttandqlardan berbangl blr yalnnma da almadlk. Yörenln büyük bölümü baywnclhkla ull'llflyor. Devletln görevi de bu wtandllflara ber konuda yanllm etmektlr" dedi. -0 t'V Insan Haklan Derne~ Genel B~kam Nevzat I ANIARA - Dünya, Insan : Haklan Beyannamesi'nin BM I tarafmdan kabul edilqinin 40. ! )'lhm kutlamaya hamlamrken ! TOrkiye'nin geneide insan hak! Ian konusuna "çeIdnceIl" bir , ya~lm içinde oldulu gOzlendi. Türkiye'nin, altma imza koyup onayiadili insan haklan . metinIerine koydulu çckinceleirin, zaman zaman bu metinIe:rin içlerini tümüyle bo$altacak I ölçülere vardlll belirlendi. I Türkiye'nin bu konudaki yakIqumm, geri 1calmt~ülkeierin bile aerisin!Je bir tutum olarak TURAN YILMAZ detertendiren tnsan Haklan DemeIi Gencl ~kanl Nevzat HeIfta, ''TiirkIye'de ikddarIar aeMI .... , .......... öDlören ve yikimliliik aecJreD sözlqmeIert ya onaylamaktan kllÇUllyorlu Y. d. intzalamak zomnda kalcbklanDda Ile çok dddl çekinœler koyuyorlar" dedi. Nevzat Helvact, özellikle uluslararast platforrndaki kimi beklentiler nedeniyle imzalamp onaylanmak zorunda kahnan sOzlqmelere konulan ciddi çekinceleri buna Onie1colarak verir1cen getirdi~ yükümlülükler nedeniyle hiç onaylanmayan sözlqmelere Ornek qlarak ise a ülk 1 . bil k e ~~m .e ~o : gensmde oldulunu belirterek Türklye de :.iktidarlar genel olarak yapunm öngören ve I yüküm1ülük getiren sözlqmeleri : larnak' k I.mzal k I onay tan aÇ1my.orart I. ~a . zorunda kald1kla~ma Ise çok Clddl çekmceler : koyuyorlar" dedI q.u~ t . k..1 II ya kl. ~DllIlln gen . HelvaCl 'Vürldyetnin bu konudaki I BM tarafmdan 1966'da haZlrlanan "lUfIeeIve Sly.... Haklar Sözletmesi" ile "EkoDolIÙk ve Toplumsal ~akIar Sözletmesi''ni gösterdi. HelvaCl, Uluslararasl Çah~ma Örgütü'nün (lLO) h8Z1rladiAI 162 sözlqmeden, Tür1ciye'nin ancak 28'ini imzalaYlPonayladi#UU da arnmsatara~ lLO'nun ço1cOnemli metinlermden olan, geneide Orgütlenme haklanmn düzenlendi~ 87 ve özelde kamu çah~lanmn örgütlenmesine ~1cin haklanru düzenleyen 151 numarah sözl~meierin Türkiye tarafmdan hiç imzalanmamasml da bu duruma açlk örnek olaylar olarak gösterdi. Türkiye'nin bugüne de~ imzalaYlp onayladlAI bw öne~li uluslararasl insan haldan. ~mleri ve bunlara konuian C1ddiçekinceler ~öyle belirlendi: • 1951 taribIi sttmanlann statüsüne il~kiD Ceaevre 5ö*,mem'ne konalan çekince ile, sadece Ayrupa'dan geieDIere SItlDmacl baklu tamncb. Bu ne- ::::!.. ~ da da TC AuJaua'DID kam Özal tarafmdaD im7JtIAnan o{J du aeIe*r, Tärldye'dea 1Itm- DyID lIDIrIar içerWDde Çocuk Haklan Sözlctmesi'nin ~ IIW:I ltatüü r. yapma k aefutIerek bIr SI' de 3 maddesine çekince konul- ~. • 1950'de imzalamp 1954'te mrI.... y. pIDdl. du. Sözlqmenin 17,29 ve 30; ~ onaylanan Avrupa tnsan Hak3. ~ ka"u maddelerine konulan çekince- I ~ Ian Sözl~esi'ne e1c.1n~ah 1IÇIIIIldaa: AIIœri ve IllayÖlledDl lerle, çocutun kendi ana dilin- I èï3 proto1cole1conulanbrr çe1cincey- Ile ohlp-östti llalellitlda kOllll- de elitiminin yllp1iabilmcsi,kül- l '"-'l le de, bu sözlqme hük:ümleri ile lann yam SII'a ... y....... kœi türel ve zihinsel aeliPminin sai: i ~ ÖAretim Birli~ Yasasl il1celeri maddeleriDde beIirtiIaI d1anun- lanabilmesi ve kendi dilinden I V:J. arasmda .bir çel!~ki o.rtaya.çl.k: lu 1ç1nde ~lIfvDm yola kapab haberlq~e ol~lar:mdan ya: I ~ masl hahnde, OAretlin Blrh~ tut1lldu. Tum bu çeldDcelerta, rarlanabilmes1 ile yUle kendi ~ ~a~as.I'Dln uygulanacaAI be- ba b8fvuru bakkuu lu.... mI ••. 8Zlnhk dili ve diniui Olrenip Ie~ hrtIidl. maz bale letirdili _vuDald.. li~tirme o1anakJan ortadan kal, • 28 Ocak 1917'de taauum bi• 1988'de im7alanan t$k:ence- dmbyor. t: reysel bllfyum bakkma illJIda ye Kar$1BM Sözl~esi'nin 30. • YiIle 1990'. huan 1IaIda~ de Türklye tU 3 öDemli kODuda maddesine 1conulan bir çekince n Dfv... '1Wl ZOI1IIII.,UJ1 yet;; çekince koydu: ile Lahey Adalet Divanl'na b~- Idsi tanuacb. Ba .. --... bir :::: 1. 5üre yönüDden: 28 Ocak vuru yolu kapatddl. çekbIœ koa""""". Aw:ak Hei1987'den öncekl taribU ol.ylu • 1961 tarlbIi Avrupa Sosyal YIICI, bu Itakkua ka ........... da ê1lçin blqvum oIan.. t.n.nm..... ~111'DlD da çalttma Yllf8DUna birey8el batVlll'U lIaIduu kOlla- I 2. B~vurabilecekier yönön- i14kin önemli düzenlemeler \çe_ I.D çekiDcelerle birllkte deter.' _ den: Birey, blrey gmplan ve ör- ren 5 ve 6. maddelerine konu- Iendirilmesi aerektiliDi l6yWi. , ;:c" gütler için bllfvum baklu tam- Ian çeIdnœIerte, södetmaUn beTürkiye, 1$kenceyeKaql Av- ; ~ yan sözlqmeye bu llÇIdan konu- men bemen içi bopitJIdl. Bu rupa SOzle~mesi'ni ise herhan- ' ~ Ian çekinceyle, Türldye'deki kt- maddeIer, toplu pazarbk ve grey gi bir çe1cincekoymadan benim' mi örgütlerin bu baktan yarar- baklu De sendika kurma bakla- sedi. Bu sözlqmenin bir mad~ lanmalan önleudl. Derneklere, nna iJitkin düzealemeler içe- desi, "Bu 8Özletmeye çekbIce 2:! sendikalara ve mesiek örgütle- rlyordu. konul.mal" hükmünü içe~ rine bu yol kapatahrkea ldflIer • 1990'da bizzat Cumhurb~- riyordu. 0: deale IODdÖDemInk ve lm'- s: ~ t>1 3 ARALIK 1990 ~ CIJ t>1 ~ ~ ~ rn o rn ~ « c: rn 'Sözle~meleronaylanrmyor'! Türkiye1Jen insan hak/anna çekince/i yak/~lm HABERLER o~ ~ ~~ ~~ ~"'1 ~~ ~= ~=~. ~~ REVUE DE PRESSE-PRESS REVIEW-BERHEVOKA ÇAPt-RIVISTA Tercüman, --.- ~ -.---....-- BöJücü örgüte; omuz verdiJer' STAMPA-DENl'RO DE LA PRENSA-BASIN 2ARALIK 1990 • Klbns Rum milletvekilleri Suriye denetimindeki Lübnan'm BekaaVadisi'nde bulunan kamplan gezdi 1erve bölücülere alkl~ tuttular • Milletvekillerinin gezisine katllan'televizyon ve gazete muhabirleri çekimler yaPtllar ve canilerin gösterilerini yaymladllar EFKO$E, (Temiln.n)L TUrk dU,manhlJ yapmak için hiçbir flrsall kaçlrmayan Klbns Rum yOnelimi, bu defa da GüneydoAu Anadolu~ yu kana bulayan kaliller topluluAu PKK'YI, kendi amaç, Ian için kulianmaYI planhyor. ~ ..... ".", katil PKK bölOcO/erini kahraman/arml$ " RU(Tlte/evizyon ve ba,Slntka , gibt takdlm edlyor/ar. Ellert kan/llkt Rûom:pKK~/i,bilti9i Hürriyet, TUrkiye aleyhinde faaliyel gOsteren boU.icu OrgUtiere sahip çJkan J(."ns RUfTlyO"etimi, bu fer güçle daha sicak ili,kiler kurma karafl .Idl. Rum yOnetiminin bu y.k'IQlm1D1 t.kiben, bir grup Rum milletvekili, Klbns Rum kesiminde bulunan "Klbnl KlinUll.n'l. Daya ....... Komllesl"nin davetlisi olarak Suriye'ye giui ve Bekaa Vadisi'ndeki PKK askeri karargAhlyla kamplm ziyaret eui. ÖrgUt lideri Abdull.h .Öcal.n (Apo) ile OrgOtUn di1er .)'Öneticileriyle gOrU,me imUm bulan Rum milletveicilleri heyeti, "PKK ve Kürl h.lklnln özgürlük mlicadele- , 2ARALIK 1990 sine" Kibns Rum meclisinin siyasi destelini iletti. OIKo, komünist AKEL, AolsoK ve Sosyalist EOEK Partisi'nden Andreas Panayotu, DlmUris IlIyadls, Hrlstos Pelas i1e Hrlslos Hrlstofldls adh milletvekillerinin olu,turdulu heyetle birlikle, bir grup Rum gazeteci ve TV ekibi de ziyarele kallldl. Rum millelvekillerinin Be- ' kaa Vadisi'ne yapllAI ziyaretle ilgili Ozel bir program yapan Rum televizyonu, PKK karargAhmda çeklili gOrUntUleri yaymlarken, kampta senede yakla$lk bin kaàlir gerillanm qitilmekle oldulunu ve bunlann büylik bir bOIUmUnO 14-16 Y8$ arasl çocuklarm OIU$IUrduAunu duyurdu. Kamplaki askeri eAilimin çok slkl ve disiplinli olduAunu belinen Rum te!evizyonu, PKK yetkililerinin kampi ziyarel eden Rum heyeli için Ozel bir lalbikat aUzenleyerek kendilerine canh gOrUnlOler çekme imkânl saAladlAIDI da kaydeui. Rum gazeteleri de konuyla Hgili haberlere geni, yer ve. rerek Rum milletvekilleriyle birlikte Bekaa Vadisi'ndeki PKK kampma giden muhabirlerinin rOporlajlanm çarplCI ba,hklarla yaymladllar. Rum gazeteleri, "Ki,rlgerlllaI.nn Kürdlst.n'I Tirk ltg.linden kurtarmak lçln micadeleye kararh olduklannl" yazdi. ~Onm. i r EtfIIrJAML Pe,merge liderine insan haklar. öclülü DIYARBAKIR Mùlteci Kampl sorumlulanndan Ekrem Mel'ye, Irak'in yürüttüOü kimya-' sai saldln srraslnda, Pel;lmergelerin kurtanlmaslnda gösterdiOi çabalardan ötürü, Ame-' rika'daki Reebok Foundation Vakfl taraflndan Insan Haklan Özel Ödülü verildi. Irak Kürdistan Demokrat Partisi Iideri de olan Mel, 25 bin dolar (yakl8l;llk 71 milyon lira) para ödülü alacak, 9 Eylül1980 tarihinde bulunduklan kampl ziyaret eden SHP Genel B.ani Erdallnönü ile de görü~en Ekrem Mal'ye, 15 Arallk'ta Boston'da düzenlenecek ödül törenin~ katllmasl için özel seyahat izni verildigi ögrenildi. Aynl ödüle Ekrem Mellie birlikte Israil'de bulunan bir Filistinli ile Küba'da tutuklu bir kil;linin de laYlk gör.üldüOü ögrenildi. Mel, "BIzIm tek Ç8banuz, lnunce y... yebllmek. Türtdye'de h8yebmIz kurtuIdu. ~hslrnde, h111k1me göaterJlen I~~ ötürü büyük rn.dIuluk ~dedI. 30 ÖZETI bItsIn" Öle yandan, ABD'nin yeni Klbns Buylikelçisi Robert Lamb, adadaki mevcut durumun devam etmesinin, "kabul edllemez" olduAunu bildirerek, iki taraf arasmda bir anlatmaya vanlmasl için des, tek vaadinde bulundu. Lamb, Onceki gUn Rum Iideri Vasillu'ya itimat mektu-, bunu sunarken yapllAI konu,mada, "Bu glizel.d.nln, Ikl loplumunun böllinmi" h.11 Klbns'In dOIII.nnl iz-, mnledlr. Bölünme lirdikçe, Klbnl h.lkl.,. düllya kamuoyuad. Istedltl y,rI .Im.kt. zorl.n~ClIktlr" dedi. ' REVUE DE PRESSE-PRESS REVIEW-BERHEVOKA ÇAPÉ-RNISTA STAMPA-DENfRO Hürriyet. 4 ARALIK DE LA PRENSA-BASIN ÖZETI 1990 Cizre'de ipiz SIISIIIIYor ---------Ramazan tMRAÖ, • Irak'in Kuveyt'i i~gal ve ilhakl ile ba~layan k.rizd~n.sonra, Habur Slnir kaplslnm nakliyata kapanmasi Ile blrhkte bu Yöredeki ilçelerde de i~sizlik had safhaya ula~tl. .. clZRE :hhd' sizHk bunahmmm ya~anyutlara ula~t!. Yört' halkmm büyük bir klsmmm CIRNAK'm Cizre tl- dlRml söylffiiler. Irak'm Kuveyt'i i~gal nakliyatçlhk yaparak gl'Vçesi'nde Habur Slnlr ve ilhakll1dan soma. $11'- çimini saRladlglnl säykapIsmm ula~lma kapatllma ..mdan !'lonra, i~sizlik oak'ln Silopi tlçesi ya- leye~l Rele~iy~ Ra~ka~1 Habur Slnlr Ha~lm Ha~lml, clevlt'tm büyük boyutlara ula*t .. kmlarmclaki Yöre halki. Körft'z kri- kaplslnln kapanma~1 ill' bu yöredeki ,,:atanda~l~r~ zinin ba~lamasmdan 'lon- hirliktl' bu bölgeclt'kl lk:l" varrhm etmesl gl'rektlgml l'a bölgffie büyük IHr I'; Il'lcI,- i~si7.1ik bü~'ük bo. söyledi. Ra~kan Ha~imi, il<;edt'ki vatanda~larm çogunlugunun uluslararasl nakli\"at firmalarmda çah~tlgl'nI. kapIl1m kapanma~:n ill' i~ trafiginin durdugunu. ilçelercleki i~yerlerinin kapatlldlgml. tarihi tpekyolu'nun ii?lemez \flube HalIkOY'ün .be!ctdiyelik hale gelcligini söyledi. 1. KMulttarl l1nbkil1'ib'lœr. I .• .' . kabul edl1ditini belirKörft'z krizinin arclmclan )$ . . ,. ....... dedi. Habur Slnlr kaplslnln ka, ~ •• n{l.fUllUllUtI 299S kiti oldulunu belirten Hask~y panmasi ilt' i*,iz kalan vaMuhtarl 1Inhlm ndtét. '1I1i ... &lee kèiyütanda~lar. umutlarml Ola.~ ~6k kamhk aracJganüstü Hal Rölgt'. YaH. Ile ri BalumbIt' ......... rduk. 3IiO banen ligi kap!'lammda~1 J11t':(~e . • ~.oTatJiImek _ db barajlnl dai1;ltllacak 90 bm kl~lhk ~ .-. ~ köylbnüdn b81ediyelik oJ... " nwmur \t' i~i kadrosuna IjE'klinde konulftu. . 1~. Wb otmo. ~ ~ .. h"irlRrl1 6lldePKK operasyon~ I PI Ali FUit DUATEPE ------- KK'nm kitlesel eylemlere airiteeelinin OArenilmesi Uzerine Milli lstihbarat TCfkilau (M IT) yOneliminee, Istanbul, Mersin, Adana, Ankara, Antakya ve Izmir'de seri operasyonlar yaplhyor. Istihbarat yetkililerinden ahnan bilgiye gOre, Arahk ve Ocak aylan içerisinde PK K'mn "kitlesel eylemlere" giri$eceAini haber alan terOrle mUcadele ekipleri çall$malara ba$ladl. lstihbaral birimlerinin yapuklan çah$malar sonucunda, PKK'mn, bu eylemler için eAiltiAi mililanlanru Hatay'dan TUrkiye'ye SIZ- • istlhbarat kaynaklannrn, PKK'nln kltlesel eylemler . baslatacagl haberlerl üzerine düzenlenen operasyonlarda yaklaSlk 250 klSI gözaltlna ahndl dlrarak, Istanbul, Mersin, ve KUçUkçekmece'de yaklaAdana, Antalya, Antakya ve $Ik 40 ki$iyi gOzaluna aid!. tzmir'e gonderdiAi sapland.. GOzaltma ahnan 40 ki$iden l3unun Uzerine, MIT yOneli. 30'u, ilk ifadelerinden sonra mince bu ilIerde polis seri ope- serbesl blraklhrken. aralannrasyonlara ba$ladl, yakla$lk da PKK'nm Avrupa sorum250 ki$i gOzaltma ahnarak lulanndan olduAu bildirilen sorgulamrken, baskan yaplbir ki$inln de bulunduAu 10 ki$i için Istanbul DGM SavIan evlerde eie geçirilen $ifreIi nOllar da incelemeye ahnd.. clhAI'ndan ek sUre istendi. GOzaluna ahnan samklaYapllan deAerlendirmeler nn Uzerlerinde veevlerindede sonrasmda, PKK mililanlanyapllao aramalarda bir adet run, liderleri Apo'dan gelecek labanca ile çok saYlda OrgUIdirektiner sonrasanda eyleme sei dokUman ve $ifreli telefon gcçecekleri belirlendi. Sunun numaralan ile baZI adresler Uzerine, çalt$malanm hlzlancie geçirildi. Eie geçirilen $ifdlran Istanbul siyasi polisi. reli adreslerden bazllaranan Omraniye, Kartal, Aksaray PKK itirafçllanna ail olduAu One sUrUldU. Bu arada, gOza1unda tutulanlardan birisinin admm Cumall Gökalp 01duAu OAreniidi. Polis yetkilileri, dUzenlenen operasyonlarla ilgili aynnllh bilgi vermezken, USIdUzey bir iSlihbaral yetkilisi, lstanbul'daki operasyonun, diAer iller le baAlanuh olduAunu sOyledi. Istanbul'da yakalananiaI' arasmda, Yunanislan smmndan kaçak olarak TUrkiye'ye giren Ust dUzey bir OrgUt yOneticisinin de bulundulunu One sUren islihbarat yelkilisi, "Çah,malanmlz önümüzdekJ blrkaç aün lçlnde tamamlanacak. SanIklar adliyeye aönderllmeden önce aenlf blr açlklama yapllacak" diye konu$tu. 31 REVUE DE PRESSE-PRESS REVIEw.-BrRHEVOKA ÇAPÊ-RNISTA Hürriyet, STAMPA-DENTRO DE LA PRENSA-BASIN ÖZETI 5 ARALIK 1990 • Istanbul' da polis PKK.'hamda • Bir "bulu~ma" sifasinda güvenllk kuvvetlerinin elinden kaçmaYI ba$aran PKK Marmara Böige Sorumlusu "General Zindar" kod adh Alaaddin Kanat'I yakalamak üzere polis seferber oldu. • Kanal'In, istanbul/da Itlrafçl PKK mlIItanlarlnn" öldürülmelerl lçln plan yaptlgl öne sürüldO. Bu ~rada bazI hüere evlerl basan polis, örgütün Istanbul Soru,:"lusu dat}1I10 mllltanlni yakaledl. 'Teröristler dindar göriinmeye~yor~. . . ". • Diyarbakir Kültür SaraYI/ndädüzenlenen toplantlda konu~an Böige Valisi Hayri Kozakçloglu, teröristlerin din maskesi altlnda faaliyet gösterdigini söyledi. 'PKK Marmara Böige So- Emin DEMtREL rumlusu "General Zindar" kod adh Alaaddin Kanat'I yakalamak için ANLI terör örgütü ckipllJX',geee gündûz bas, PKK'nm b~ta Ïstankmlara b~ladl. Ortaköy, bul olmak üzere, M~Dereboyu Caddesi'nde .mara illerinde örgütlenkl2t1nlan terörist!erle Simesini saglamak üzere giyasi Sube ekipleri arasmr~mlerde bulunan Marmara Böige Sorumlusu da çlkan çatl[lma sooraS! "General Zindar" kod örgütün Istanbul Sorumadh Alaaddin Kanat'I lusu eie geçirildi. Operasyakalamak için, tstanbul ypnJan sürdüren polis Polisi seferber oldu. Düz .. Crnraniyc, Kartal, Avenlenen operasyonlar slraellar, Be~ikt~ ve Gebze' smda, örgütün Istanbul de hücrlB evlere baskmlar Sorumlusunun da araIadüzenledi. YetkiliIer, yarmda bulundu~u 10 PKK kallID&nmilitan:.ar arasmda Ümraniye'de meydana militaru, silahlanyla birgelen bir cinayet samgmm likte yakalandl. da bulundugunu belirtSiyasi Sube ekipieri tatiler. Örgiit içerisindeki rafmdan baiPatIlan PKK ayrlhktan dolaYI Abduloperasyonu srrasmda ?~- lah Öcalan ile ters dü~n gütü!l üst seviye, yönetI~~~ Alaaddin Kanat'm, Ap'o' lerimn Istanbul a geldlgl ya ~irin gözükmek için lsbelirlendi. Daha önce bir tanbul'da bazI PI{K iti"bul~ma" srra~lI!~da~ü- .rafçllarmm öldürülmesini venlik kuvvetlenmn ehnplanladlgl öne sürüldü. den kaçmaYI ba~aran ISTANBUL. (Hurriyet) 'R Eyüp KAÇAR. . DIYARBAKIR. (hha) Hal OLAGANÜSTÜ Böige kapsammdaki il ve ilçelerde görev yapan müftü ve vaizlerin katll. dlgl böige toplantIsmda konu~an Diyanet t~leri Ba~kam Prof. M. Sait ~YazlClOglu, hutbelerde .yanh~ konulara deginildi.gini söyledi. Olaganüstü Hal Böige Valisi Hayri KozakçlOg;.lu, toplantlda taraftar kaybetmeye ba~layan teröristlerin dine yöneldigini belirtti. Kozakçloglu, ~öyle dedi: "Te1'Öristler daha önce, ibadet eden kendi militanlarlm dahi öldürüyorlardl. Ancak taraftar kaybetmeye ba~laymca, dindar görünmeye ba~ladllar .Bir taraftan dindar görünürken, diger taraftan -ö~r~tmenleri öldürü- yorlar, camilèri bombalaYIP ytklyorlar. " HUTBELERDE YANLI$L1K Camilerde verilen hutbelerde zaman zaman Körfez krizi ve benzeri konulara deginildigi yolunda ~ikâyet1erin kendilerine geldigini belirten Diyanet t~leri Ba~kani' Prof. Mustafa Sait YazlCioglu, hutbelerde bu tür olay konulara deginilmesinin dogru olmadlgml söyledi. Yazlcloglu, ~öyle konu~tu: "Hutbelerde deji~ik' konulara deginildigi ~eklinde ~ikâyetler geliyor. Bu bizim cb~lmlzdacbr. Vatanda~larunlZi dini konularda egitmek' yerine, lastik gibi her tarafa çekilebilen konulara girmeye gerek yoktur. Sivri konulara girilmesin. " Curnhuriyet 5 ARALIK 1990 açlldainayà .öresenç ilçësinin larsal kesùhinde arama çaiJ$malanD1 BOrdüren. gOvenlik ku~etlerl topr.,ömOIO bir terOria-. tin cesedini buldular. Kendili. linden JQvenJik kuvvetlerine taUm oIad bir tcrOristip beyan~ Ian doJrultulwida. 'yMttUeQ::. operuyonJar lODucunda,' Bat •. manta. ''1. MardIn'de, 14 v. ' Van~ ~l~~ ~~--- 32 13oIm1t 8zere 34 kJ..' .adlimer~ ..,. Al __ lU.a dßj- I . ~ ...... - e... o. •• • ".. • ••• •• ':. linde loplumsal anlll$ma dili (ve bu anlamda) "Ust dil" ol~asl,. ulus Olçelinde anl8,$madili 01mayan anadillen yokumsamamn, yadslmamn nedeni olamaz. pazarda va da aUndelik vasam, ..• w., .~~ - -. ~ -"- --- da bir araya gelen, diyelim bir Kurt ile bir Çerkezin ya da bir Yahudinin, kendi anadilleriyle degil, Türkçe ile an1a$malan da TUrkçe m$mdaki anadilleri, yasa He yok saymaya neden olu$turmaz. Insan doladan dil delil, aneak konu$abilme yetenegi alml$lIr. Insan topluluklan, dillerini, geyasadaki "TUrkiye devleti(nin) dili Türkçedir" sOzlerini, söz konusu yasaya, "Türk vatandas- li$melerisürecinde Uretmi$1erdir.Toplululun sUlanmn anadili Türkçedir" biçiminde aktarabil- reklililini dilin sUreklililiyle sürdürmeye yarg:h mek için devlet He'vatandll$'m ve 'resmi' dU ile olan çocuk, toplululun dilini Olrenirken bu di'aoldil'in özdeslestirilmesi gerekir ki bu da an- Ii, dotrudan doladan alml$ gibi gOrUnUr.Çüncak bilim-dl$1 bir yaklaSlmla olanakh olabilir. ku nasllltendi istcnci (iradesi) dJ$mda dotal koAnayasada (1982), "TUrk devletine vatand3$- $ullann bir OrOno olaralt y8.$8D1aaelirse dili"de hk bait He bagh olan herkes Türktür" (madde on un istcnci d1$1ßd.a ve tarihsel surec:i içinde be66) anlauminda oldugu gibi soy belirleyen lirlenmiltir. Bu nedcnle çocuJun dill, anamn dili, "Türk" sözUnOn,yurttll$h&tbelirlemesi amaelY- yani rahmin dili olmaya yarglhdlr. Ailenin kola kullamlmasl, yanhs anlamalara ve degerlen- nU$tulu dil TUrkçe delilse, çoculun dolal oladirmelere neden olmaktadlr. TUrkiye dl$mda, rak edinec:eli dil, yani anadili, aym çocuk TUrdunyada, soy baklmmdan Türk olan nice insan kiye Cumhuriyeti yurtt8$1oldulu için bu neden(Sovyetler Birlili'ndeki Türk soylanmn aglrhk- le, Türkçe olarak nitelenebilir mi? h oldulu eumhuriyetler ammsansm) vard.r ki Ulusun, ileti$im ve ulll$lmm geli$mesine kobunlar Türkiye Cumhuriyeti yUrtl3$1delHdir. sut olarak kapitalizmin $Irait vaktinde olu$maYurtt8$hk ball ile Türkiye Cumhuriyeti'ne bagh ya bll$layan tarihsel bir kategori oldulu bilinir. olan bir Ermeni, bir Rum, soy baklmmdan na- Modern ulus, OzgUrbireylerin, siyasal ve ekosllTürk olamazsa, bir Türk de diyelim lsveç ya nomik olarak olu$turduklan Orgenlenmi$ birlida Kanada yurttashlma girdili zaman soy de- lidir. Kendisinden Onecki birliklere (ya da devlistirmi$ olmaz, yani TOrk olmaktan çlkmaz. letlere) gOre yalmzca biçimsel baklmdan delil, Soy, dolal bir olgudur, dola yasalanyla be- iç olu$umu baklmmdan da yeni ve daba UstUn lirlenir. Yurtt8$hk ise siyasal bir olgudur, siya- bir birliktir. Bu yeni birlilin (ulus birlilinin) olu$sai yasalarla belirlenir. Siyasal yasalarla bir in- masmda, çal1Slmn çal1lmasmda, belirli bir samn dogal Ozellikleri degistirilemez. Toplum- soy/kavim belirleyici roi oynamlS ve ulus birlisai yasalar açtsmdan soruna bakuglmlzda, Müs- line bu soyun/kavmin adl verilmiS olsa da ulus, lümanlasmak gibi Türklesmekten ve Türklestir- arllk bir soy birlili ya da bir kavim birlili deIilmekten de söz etmek olanakhd.r. Ama bu, (zorla dir. Türkiye Cumhuriyeti de bu anlaYI$üzerine olsun, gönüllU olsun, dogal olsun) toplumsal ba- kurulmustur. klmdan asimilasyonu açlklar, biyolojik anlamBir ulusun üyesi olmak için nasll aym soyda bir soy delÏsikliAini deli!. danhrktan olmak zorunlulu yoksa, aym dilden Türkçenin, resmi dil oldulu kadar ulus ölçe- olma (anadilin aym olmasl) zorunlulu da yok- "'asag..~ u.. • • ~ .... ~ o~ ~~ I-' ~=:"1 ~~ at=:~ "3'üncU maddenin (a) bend; ile yasaklanan hususlarda her ne suretle olursa olsun faaliyelte bulunanlar hakkmda. fiillerib~ka bir suç olu~'ursa bile aynca bir Ylldan uç Ylla Kadar hapis (... ) cezasi hukmolunur." (madde 4/b). (0) 13.10.1983',e kabul edilen 2932 say,h bu yasaya gOre: tur. Irk birlili ile ulus birligini özdeslemek, yeni ve modern bir birlik olan ulus birligini, Irk birlilini temel alan ilkel ve geriei bir Z1rhiçine sokmak demektir. Bir ulusun üyesi olmak; soy ili delH, bilinç isidir; biyolojik delil, tinsel bir gerçektir. "Türkçeden Baska Dillerde Yapllaeak Yaymlar Hakkmda Kanun"un, düsüneelerin özellikle KOrtçeaçlklanmasl ve yaYllmasmlyasaklamak amaelyla çlkanldlll bilinmektedir. Gene bu yasamn dayandlnldlgl, "DüsüneeIerin açlklanmasl ve yaydmasmda kanunla yasaklanmlS olan herhangi bir dil kullamlamaz" (madde 26) ve "Kanunla yasaklanml$ olan herhangi bir dilde yaYlmyapllamaz" (madde 28) hükümlerinin, 1982 Anayasasl'na aym ozel amaçla kondugu da bilinmektedir. KOrtçe He dU$üneelerin açlklanmasml ve yaYlmlanmasml yasaklayan bu yasamn, ülke bütUnlUlünU korumak alt dÜ$üncesiyle çlkanldlIl, yasa gerekçesinde de belirtHmektedir. . Böyle bir yasaklama, anayasamn esitlik ilkesine ve Birle$mi$ Milletier bildirgelerine aykm.dir. Anadilleri yasaklayan yasamn, demokratik . ve özgUr bir toplumla çelistigini ileri sürenler. salt bu dÜ$üneeleri nedeniyle açlk ya da örtülü . olarak, ülkenin bölünmesini bir alt düsünce ala. rak içinde taSlmakla suçlanmaktadlrlar. . Ülke bütünlülünü korumak için anadilleri ya,. saklamanm yanhS oldugu, pratik ya$amm somut . sonuçlarmdan çlkanlabilir. Bunun gibi salt, bu yasaklamanm yanhs oldugunu ve demokratik bir. yöntem olmadlgm. söyleyenlerin, ülkeyi bölmek dÜ$Oneesiyledavrandlklanrn ileri sürmek de do~rularl yansltmaktan uzak oldugu kadar, "emok-., ratiklesme araYI~lan üzerinde basklcl bir tehdit ' kabugu olusturmaktadlr. ~ ~ - 0, ~ ~ I ~ ~ >;, ." s: o tT'l <::> ~ 6 tT'l ~ ~ C'n ~ "1:l ~ ~ ~ ~ ri) 0(") ~ o ~ tT'l ~ tT'l O::l ~ t>::l :s t>::l ::tl ~ ~ '71 ~ I ~ri) ~ ~ ~ l'T'1 V> J::::,. - - t~kenceci: "Biz kontrgerilIayJzl" . Birkaç ylldlr toplumun gündemi bir ki$i tarafmdan saptanmaktadlr. Ekonomik, siyasal, toplumsal tUrn olaylar kendi içeriklerindeki dinamiklere ve olu$ zamanlanna uygun bir slra1ama île diyalektiklerini sürdüreceklerine çoAu kez bir esasa dayanmayan, $~Irtlel, sonucu h.er zaman bO$ çlkan, yapay dürtUlerle hedef saptmyorlar. Böylelikle toplumun dikkatleri b~ka yOnlere çekilirken "at! alan Üsküdar'i geçiyor.' Muhalefeti, ana muhalefeti ile tUrn siyasal partiler, kamuoy.unu' olu$turacak olan basm ve tüm ObUr kurum ve kurulu$lar gündernin slra1amasma hiçbir katklda bulunamlyorlar. Tek seçici tarafmdan olu$turulan "senaryo"da aneak birer flgüran gibi kallyorlar. - ~. Son aylar içerisinde ilk kez farkh biçimde bir gündem olu$tu. DI$arldan yank1lanan bir olay hem de bir yanda sava$ olasll1kJanmn alabildigine yogunla$t!gl, öte yandan AGIK'in silahslzlanma, oarlS, insan haklarl ve demokrasi vaal eden olumlu sonuçlarmm sindirilmeYe'çall$ddt. ~ bir ortarnda tüm geli$meleri yararak toplumun gündeßÙne çlkt!. Sözü edilen konu, d1$anda patlak veren Gladio'ya daya.h olarak yeniden ortaya çlkan kontrgerilla olaYldlf. Üzerindeki tartl$malar günlerdir sürüyor. KimiIeri geçmi$te yUklendikleri görev ve sorumluluklarmm gere~ olarak "yasaldu", "Yurt savunmasmm bir gere~dir" diyerek adl geçen kurulU$lan koruyorlàr, toz kondurmuyorlar. AIna olaym bir zamanlar iç politikada aAlr i$keneelere varan yönünU, topluma mal olan aC1lanm, birikimlerini gOrmezlikten geliyorlar. Kimileri de ya olaYI kUçUltmeye çah$arak saptmyorlar ya da kamtlarl yeterli dereeede ortaya koymuyorlar, koyanuyorlar. As1l ile aynntlYI birbirine karl$t1nyorlar. BagelYI dövemiyorlar, Uzümü de yiyemiyorlar!.. t - spPHi KARAMAN - b Hlzlanan sömürü ve yagma Sonuç I :u I ~ I'",~ ... ., - 0: !!j CI) ~ ~ I ~ ~ ~ ~ s: tl] tl Cl ~ ~ t;:, ~ ~ ~ ~ ~ en en :::: Cl yan Saym Talat Thrhan bu konud. ki bilgilerin odak noktasldlf. Eski B~bakan Slym Bülent tJ Ecevit'in çok il&.~çekici açlklamalan ise Î$kence r-, ve kontrgerilla-Ozal Harp Dairesi sorununu siyaset alanmrla art1k örtbas edilemeyecek bir ko~ nu ma getimù$tir. ' ~ Son çeyrek yüzyll içinde demokrasimiz.i$kenrp cecilerin ve kontrgeriIlanm saldmsma ugraml$~ tir. Saldlranlar vardlr, saldlrtanlar vardlr. Insan ~ hakim, hukuk ve OzgUrlUkler çignenmi$, silahh ~ kuvvetlerimiz agJr suçlama (itham) altmda blrakllarak yurt savunmasl ilkelerine zarar verilmi$~ tir. Geçmi$te bu tür kirli tertiplerin i$keneeler~ den ayn olarak solda ve sagda provokasyonlar t;; yapmak, faili meçbul clnayetleri desteklemek gibi ~ karanhk Î$lere kan$t1klan izlenimleri yaygmdlf. ~ Kanh I MaY15, Kahramanm~, Çorum olaylat>:l n, Ecevit'e kaf$1 suikast giri$imi, 11 eylül bom~ ball pankart tertiplerinin (!) 12 Eylül döneminr;; de de dipleri bulunamam1$, üzerlerindeki kU$kular dagJt1lamaDll$tlr. Bu kirIi lertiplerin alt ve üst ~ düzeyde sorumlulm vard1r. Bu tertiplere alet 01mU$ yüzeysel kafah ve ruhsuz yOneticilerin so0() rumluluklar1 vard1r. Zamanlar1nda bunlm ortaya ~ Ç1karamayan, Ortbas eden vurdumduymaz ve be~ ceriksizlerin de sorumluluklan vardlr. ~ ...., 6ARALIK 1990 , Son bir yil içinde Çetin Emeç'tC;!1 Muammer Aksor, lUran Oursun ve Babriye Uçok'a degin slfalanan cinayetlerin karanhkta kalmasl ve geçmi$ olaylara benzerliklerinin, yeni bir karo.lh!:: dOnemin hazrrhgJmn yaplldlgJ kU$kusunu uyandlrmasl bo$una degildir. Demokrasimizin yll$amsal varh~na kavu$tu-. rulmasl, insan haklarl ve özgürlüklerin egemen kllmmasl, insanhgJn yüee onuruna saygl ve SilahlJ Kuvvetler'in i$kenee suçlamalarmdan anndmlmasl, ber ~eyden Onee sorumlularm ortaya çlkarllmasmll, maskelerinin Y1rtllmas1ila baghdir. l$kenceciler bir kez ortaya Ç1karilinca her $ey açlkhga kaVU$turulaeak, örgütsel Obür ili$kiler' de rahathkla çOzüleeektir. Bundan sonra kontrgerillamn, Özel Harp Dairesi'nin, MIT'in, émniyet kuvvet1erinin, öteki kurum ve kurulu$lann, partilerin ve ki$ilerin de (varsa) ili$kileri kolay11kla bulunacaktlr. lktidar ve muhalefeti ile bugUnkü TBMM'yi tarihsel bir görev bekliyor. Konu el ve gönül birligi ile a~tmlmah ve ortaya çlkmlmahdu. So-. rumluluk burada bitirilmeli ve artlk gelecege ta$mmamahdlr. E~er demokrasiye gerçekten inamhyorsa ve insan haklanna saygl varsa ... ~ni y\kmaya, kar$Ùlklt gUven duygularuu çOkertmeye çah$lyorlarch. 12 Man'm ve 12 EylüI'üo yü~. uysel ve gend generalleri Î$in bu noktaslOl kavrayamadllar. KUltUrleri ve zekâlan buna yetmedi. Yirmi YIIgeçtikten sonra gOrUIUyor ki tertipçiler i$kence odalannda ve slklyOnetim uygulamalannda amaçlanna ul~tdar. . 1961 Anayasasl'nm OzgUrIUkçUortarnmda halkm Ulke sorunlarma dayall uyam$1 hlzlanlfken, "TUrkiye'nin DUzeni"ne ili$kin iç ve dl$ sOmOrUnUn anatomisi siyaset ve bilim arcmasmda ir. . . ., delenirken, insan haklarma dayall sosyal hukuk Y~sa IÇ~,yasadl$1 kontrgenlla dlye blr OrgU! devleti ve demokrasi ge1Ï$tirilmeye çah$1hrken Kebelkl.de hlç yoktur. Fakat çeyrek yüzylld~ ben malizme ve 27 May\s'a kar$lt fesat $er eephesi de Tür~l~e'de ~n~ula~alarda, kOkU d1$arlda l$ke~- eadl kazanlarml kaynatmaya ko"yuldu. Her rem ee blçlmlen sürekh !lygulanmakt8:d1r ..~unu, bll- ve lien atlllml "komünistlik" dlye suçlayan gemeyen YOktu Seçkm gen~ral Celil GU~ka~d:~ rici aklm mllliyetçilik paravanäsIDID arksslDa. çagJn .yazan. ba~ Selçuk a, 27 Mars 10 kr saklanID~ da dÜ$ün ve eldn derinliai olmay&n üyelen Numan E."Ui'den Ahmet Ylld1z a, y~te~e I rüzeysel yöneticileri uzun yillar içinde etkisi alk!lrmay subay T~~t lUrban'a varmcaya eon: tlna aldJ. Gerici sald1r1lar ve kaf$1 koymalar kaf$lt b1Dler~~ a~dl? bll11~ ada~~, prof~sO~, gazeteel ikili~de ülke terorizme dU$tU. YOnetieiler elinde Univer51teh, slyasetçl~ ~artill, Alevl, KUrt, soleu, 12 Mart ve 12 Eylül çlkmazlanna ve geri dönÎÎ$saA?, kad1~, erkek, slvil, asker so.rgulanmalarmlenne girdi. Demokrasi rafa kaldln1dl. Sömürü da l$kence de bur~n. buruna geidiier. ~2 M~rt ve ve )'Slima btzlanm 12 EylUl doneminde Atatilrk'e 12 Eylül dOnern1ennm karanhk günlennde l$ken-" '. . .., dah k Ih'nl t. Ziverbey Kö~kü'nden baA.hh~m.k.anltl blr torb~ ~u~en~~ya mdlrgemrI u ee er a ço YOb ll$ I b I ken.geh$t!nlen "Rablta" Ih$kllen Ile de onur klyOkselen .feryatlar,. daha sortu~~~ili~~:" nel' yollara girildi. r~na ~~ ~ldugUu ekl~i parçalayan Sosyalistlerin soluk all~veri$lerini dinleme gi. ~r~ ~n a~ os un y rlara ii ti atro- risimleri klsa bir süre sonra slk1yOnetim sorU$mlltlsl sonrakl YI~larda roman . ,.$ re, Y turmalannda emniyet mUdUrlUklerinin "DAV' ya, yazma (edeblyata) konu edlldller. gruplannda, hUerelerde, Ziverbey KO~kU mahEvet, kontrgerilla diye bir OrgUt belki de hiç zenlerinde tUrn ilereilere uygulanan i$kenCl:lere yoktu. Fakat 12 Mart Î$kencecileri ellerini ve gOz- dOnU$tU. l$keneeeiler 12 Mart ve 12 EylUl rejimlerini baglayarak i$kenee ettikleri ki$i~ere: "Siz lerinin belirgin niteliklerini taribe lescil eden simgerilla iseniz, biz de kontrgeriUaylZ" diye sOyle- geler oldular. niyorlard1. 1$kenee edilenlerin belki çok llZ1geBu i$kenceci ekiplcri kimler olu$turuyordu'l 1$rilia Ozentisi idiler. Fakat gözleri kapah i$kenee kenee yapllan tUrn ilericilere i$kencecilerin asker gOrenlerin hepsinin kafasmda "kontrgerilla" sOz- oldukJan sanlSl verilirken kontrgerilla, Özel Harp eüA\1Î$kencecili~ bir simgesi olarak yerlC$ti kal- Dairesi, MIT sOzeükleri ile de kavram kan$lkdi. hklan yaratllarak deh$et saçllmak isteniyordu. Daha sonraki y\llarda kimi orgeneraller emek- $imdi gOrUlUyor ki bu deh$et çemberini, zamanliliklerinde, Ziverbey KO$kü ve benzeri yerlerde, lannda kimi ba$bakanlar da a$amaml$lar ya da gOzleri baglanml$ bllZ1ki$ilerin sorgulamalarml gOrmezlikten gelmi$ler, farkmda olamam1$lar. izlediklerini, anllarmda açlklaml$lardl. Kontrgerilla ve Ozel Harp Dairesi'ne ilÏ$kin Y1lKontrgerillaellar i$kence törenlerini (!) surdU- lardlr sUren tartl$malar son gUnlerde yeniden yorürlerken birbirlerine: "komutan1m", "Binbll$lm, gunlll$ml$hr. $imdi bllZ1açlklamalarla da ilk kez AlbaYlm" diye hitap ediyorlardl. l$kence yapanOnemli ipuçlan ortaya çlkml$t,r. Önemsiz ve yalarm tümünün asker ki$iler olduklan gOrUntU- pay pek çok demecin arasmda "klymet-i sUnU veriyorlardl. BOylelikJe 27 MaY1s'ta ve 1961 harbiyesi" olan açlklamalar da yapllml$t!r. SaAnayasasl'mn olu$masmda aydmlar ve asker ki- ym SUleyman Genç ve Kemal Anadol'un söyle$iler arasmda doruk noktasma yÜksel,n i$birli- dikluinde ipuçlarl vardlr. t$keneeyi bizzat ya$a- :m' ~ontrgerina:. Oncesi&nrasI Cumhuriyet I I REVUE DE PRESSE-PRESS Hürriyet REVIEW-BERHEVOKA günü yaymlana programa, konuk olarak katilan 80 ya!]mdaki Musa Anter, çe!]itli konularda görü!]lerini açlklad!. Programm yaYlmlanmasmdan sonra harekete geçen DGM Mahkemesi,tutuklama karanDi Musa Anter'in, "Yurt dll1mda Türkiye' Cumhuriyeti aleyhinde milli duyguIan zayd1atmak amaclyla propaganda yapt~l" gerekçesiyle aid!. (hha) NGtLTERE'de Türkiye aleyhinde ve milli duygulan zaYlflatma amaclYla propaganda yaptJgI gerekçesiyle, gazeteci-yazar Musa Anter hakkmda, Diyarbakir DGM tarafmdan glyabi tutuklama karan verildi. tngiliz televizyonunun dördüncu kanalmda, Güneydogu sorunuyla ilgili olarak 13 Kaslm 1990 a • Cumhuriyet STAMPA-DENTRO Cumhuriyet 6 ARALIK 1990 Gazeteci Anter' e tutuklama karan DIYARBAKIR ÇAPt-RNISTA DE LA PRENSA-BASIN ÖZETI 7 ARALIK 1990 'G.. Pl1idOM 1 SHP Diyarbalur Milletvekilt ) UD_J, 6U Fuat Atalay, GUneydotu Anadolu :80lgesi'ne m,nn saJhk, etitim, gOç ve gOzaitl sorunlanm dOrt ayn soro Oneraesiyle TBMM gUndemine getirdi. Fuat .Atalay, lçil1eri BakaoJ AbdUl~r Aksu'~ yOneittili soro Oneraesinde Diyarbalar'm gUvenhk nedeniyle botaltIlan ~kOylai haltktnda bilai istedi. Atalay, bir bqka soro bneraesinde de HaWri'nin YUksekova ilçesi Tiluran kOyünde çobanhk yapan Abdullah Kurt'un gOzaltlDa aIuunRSlmn nzerinden Uç ay geçmesine nr.m kendisinden haber ahnamad1juu belirterek Kurt'uo aOzaitIDaahoma .nedenini sardu. Atalay, Abdullah Kurt haltktnda y&rg1 brpnlannca verllen bir karar olup olmadll1m da sorarak Bakan Aksu'dan bu ki$inin yakmlanna bilgi verilmesini istedi. (ANKA) • 7 ARALIK 1990 G.Dogn'da egitim SanClS1 I b 1 ..' d iki ay geçmesine ka~ln yüzlerce okulda eAitim yapllamlyor. ~ • 5' Aem öeretlm yJ.lmn a~ amaslmn uzenn en ADANA (Camhurtyet Güney tmda e~itim verilmesine çah~l- lIWri Büros ..) - Güvenlik ve hyor. OIretmen yoklutundan kaynaklanan Dotu. ve GUneydolu Anadolu bOlgelerindeki 'etldm ~' sOrUyor. Yeni ölrètim )'lhftln bllflamasmm Uzertnden i~i.y geçmesine kar$m yüzler.ce 'okulda el!tini verllemiyor. Mim Blitim BakanlrlJ'nm 01retlften ~unun çOzUntlenmcsine yOnelik çah,malannm da sonuçsuz kaJdtJJ bildiriltyor. &m,eye atanan OIretmenlerden blr bOl~QnUn daba ~.nr~ b~ka yerierde görevlendirildiklel'!, bit bOIümünOnsalbk raporo aldtklaJ:t, bi! böIUD?OI?Un ise istira ettlklen otren~ldl. BOlgedeki yüzlerce okulda OIretime ba$lanamazken yüzlercesinde Ise vekil Olretmen 10revlendirilerek zor kO$uUar al- Bölgedeki baZl kentlerde 'etltim tablolu' ~öyle: SttRT-lIçe merkezleri ve kOylerindeki yüz kadar ilkokul 8üvenlik gerekçesiyle kapah tutuIuyor. Kent smulan içerisinde öAretmen yetersizli~i nedeniyle 1100vekil ölretmen görevlendirildi. Halen 300 kadar ölretmen açll1mn bulundulu Siirt'te Milli EJitim Müdürlü~ü'nUn 200 vekil ölretmen daha ahnmasma ili$kin iste~i bakanhk tarafmdan kabul edilmedi. ~IRNAK-Merkez ilçe ve kOylerindeki 54 ilkokuldan 4S'i kapah. Bu OIretim Ylhnda kente atanan 104 ölretmenden ancak IS'i gOreve bqladl. gu nedenle atamalann yeterli,'llmaslna kar,m öJcetmen açlll kapa- tllamadl. HAKKÂRt-Halen 26 köy ilkoku~u PKK militanlannm oiasi bu ~~dIr1sma hedef olunmamasl lçm kapah tutuluyor. Asayi~ yönünden kritik noktalardaki baZl okullarda ise ~tim vekil ö~retmenlerle sUrdürülüyor. Özellikle Çukurca ve Semdinli'nin köylerine atanan ö~retmenlerin görevlerine b8$lamadlklan ve ilçe merkezlerinde bekledikleri belirtildi. Kente 200 ö~retmen atamasl yapllmasma kar~m bunlardan S'i daba 50nca görev yerlerini ~$tirdi. BATMAN-62 IIkoku1 IOvenlik ve ölretmensizlik nedeniyle kapah. BOlgede 600 öJretmen açllmm bulundulu bildirildi. ADIYAMAN-Kent smulan içerisindeki SO kadar okul ö~retmensizlik nedeniyle henüz açllamadl. Yalmzca Gerger ilçesinde 33 ilkokul kapah tutuluyor. Kentteki ö~c~m.en açll1mn ISO oldu~u behrtddl. 35 REVUE DE PRESSE-PRESS REVIEW-BERHEVOKA ÇAPt-RNISTA STAMPA-DENI'RO DE LA PRENSA-BASIN PKK Iideri APO'nun 2'nci ~i Îstanbul' da yakalandJ • Yasadl~1 PKK örgütünün Türkiye Sorumlusu Ylldlz Durmu~ ve istanbul Sorurnlusu Hasan Atmaca eie geçirildi. YlldlZ Durmu~'un, PKK lideri Abdullah ÖCalan'm ikinci e~i oldugu bildirildi. Bu arada, son bir ayda yapllan operasyonlarda 161 milita",n yakalandlgl açlklandl. L pKK'mn Türkiye örgütlenme sorumlusu, ya" pilan bir operasyonda eIe geçirildi. .lstanbul'da yakalanan PKK'nm Türkiye Sorumlusu YIldlz Dunn~'un PKK Lideri Abdullah Öcalan'm IkiÎ1. ci e~ oldugu bildirildi. . Istanbul ve lzmir'de yapdan operasyonlarda. Buea eezaevinde tutuklu arkada~lanm kaçlrmaYI planlayan 40 militan yakalandl. Istanbul'da üç. tabanea ve Güneydogu, bölgesine gönderilmek .üzere hazlrlanan 70 par •. kayla birlikte yakalanan 16 militandan 9'u tutuk" landJ. Emniyet Genel Müdürü Necati Bilican, .dün bir basm toplantlSl .y.aparak Olaganü~tü J-Ial -J Valiligi dl~nda kalan bölgelerde son bir ~da ya..pilan seri operasyonlarda 161 militan, çok saYlda .silah ve örgütsel döküman eIe geçirildigini açlkladl. Siyasi ~ube yetkililerinden ahnan bilgiye göre, yakalanan PKK militanIan içinde örgütün Türkiye Sorumlusu YlldlZ Dunn~ ile Istanbul Sorumlusu Hasan Atmaca da bulunuyor. Ylldlz, Dunn~'un PK K lideri Abdullah Öcalan'Jn Kesire Öcalan' dan ba~ka ikinei e~ oldugu, uzun süredir Ocalan'Ia birlikte .ya~dlgl ve örgütün ~hirlerde toparlanmasl 1(,:111 görevlendirilerek Türkiye' ye gönderildigi belirlendi . __ .~" 4 Meclis'te HEP'liler SHP'lilerle dövü~tü ECLiS'te dün geee M yansl ilginç bir olay meydana geldi. Sosyaldemokrat Halkçl Parti (SH~~ ve Halk~n Emek Partlsl mEP) mIlletvekilleri Dogu ve Güneydogu sorunu yüzünden kavga ettiler. Olayda HEP Istanbul Milletvekili Meh. met Ali Eren'in, SHP Tuneeli Milletvekili Ka. 'mer Genç'in ba~llna sert bir eisimle vurdugu, HEP Mardin Milletvekili Ah. met Türk' ün de tabanea çekmek istedi~i, aneak SHP'li Y8f8I'Y1lmaztarafmdan engellendi~ bildirildi. Genç, "Ûç ki,i bir. den bana aaldlrdl" derken, HEP milletvekilleri lluçlamaYIkabuletmediler ve "Sadece tartl,t1k, kim. 36 • SHP'l11er "Olayda yaralandlk" clerken HEP mllletvekilleri "HepsI yalan kOçük blr......maydl" dlye kenclllerlnl 8IMM1du1ar • him Tez kendi aralannda konu~urken içeri HEP miletvekilleri Ahmet Türk, Salih Sümer ve Mehmet Ali Erengirdi. Bir süre önee Almanya'nm Diesburg kentinde ANKARA, (Hürriyet) yapllan bir toplantlda SHP'li Genç'in "HEP'Wer lIeyevurmad1k" dediler. Doju ve Güneydoju için 10 Ara"hk günü ne yaptllar, bir ku, öl. TBMM Genel Kurulu'nda dürdüler ise biz de gidip görü,meleri baflayaeak aYI öldürelim" sözü günolan Bütçe kanunu tasandeme geldi. SI üzerinde konufmak isHEP Milletvekilleri . teyen milletvekilleri ilk SI- Genç'e Diesburg'daki sözraYI alabilmek için geee- lerini kmadJklanm helirtnin ilerleyen saatlerinde tiler. Bunun üzerine Genç Meelis'e gelip beklemeye de sinirlenerek "Söyleclik. ba,ladIlar. ANAP kulisilerim yalan ml, aiz Dotu nin yanmdaki odada ka. {çin ne yaphnlz?" diye. yIt için bekleyen SHP'li sordu. Bunun üzerjne Adnan Kealdn, Y~ Yd. baflayan tartlfma kavgamu, Kamer Genç ve ibn. ya dönÜftü. ÖZETI REVUE DE PRESSE-PRESSREVIEW-BERHEVOKA ÇAPt-RNISTA STAMPA-DENfRO DE LA PRENSA-BASIN HÖrriyet 10'ar ki,ilik timler PKK'nln pe,inde I I ÖZETI 7 ARALIK 1990 10: . lEI YERD DID D I PKKmHltlnllranln"ni :~""ll'lllllllr ,, ~'" ..'-I*"tIIlIIIr, ., tyIImIert hlzlrllndlOlnlnbellrltnllltii üZlrlnl, HalayVI e;lvrl. IOrdOrOIOyor. Yakallnan 4 mlltlnln IIadlllrl deOrultulunda gere;lkll,tlrilln operaayona katim",ralardan '0Ie; kovukllnn. kld.r her veri dldlkdldlk '"",. (F",r.': HAmI DIKEN IlsKENDERUN I MIL-HA) :Özel Harp' her verde :• 'CienelkurmayBa$kanll!)1özel Harp Dalresl bünyeslnde bulunan özel tlmler Dogu ve GüneydO!)u Anadolu'da b6lücü örgüte karsl basanil blr mOcadele verlyor .3.5 YII eQltlm gÖren tim g6revnlerllav püskÜrtUcü makinen tüfek \le blçak dahn, her türlü sllahl ustallkl~ kullanlyorlar IGI SOner OOREL, ANKARA ENELÏWRMA y Ba$kanltAI, Özel Harp Dairesi bOnyesinde gOrevli ozellim gOrevlilerinin DoAu ve GOneydoAu Anadolu BOlgesi'ftde PKK'ya kar$1 verdiAi moeadeiede bOyUk b8$MI salladlll belirtilirken, bu timlerin 5aYlsmm artmlmasl için çall$malar yapaldlAI açlklandl. Genelkurmay Ba$kanhAI, Özel Harp Dairesi yetkilile- ri, Ozellim gOrevlilerinin Türk Silahh Kuvvetleri 'né -mensup tüm personel arasmdan uzun ineelemeler sonrasmda seçildigini belirtirken, her tim görevlisininen az 3,5 Yli sUre i1e egitildiklerini söylediler. Özel Harp Dairesi bünyesinde olu~turulan her özel timin 10 ki~iden olu~tugunu anlatan yetkililer, haien 10 timin bulunduAunu sOylediler. Özel tim gOrevlisinin hemen her türlü silahl büyUk bir ustahkla kullandlAI belirtilirken, bu silahlar arasmda lay pUskUrtUcUsO, makineli tUfek, tabanea ve taarruz el bombasI ta$ldlAI OAreniidi. Bu arada Ozel tim görevlilerinin geee saldmsm. da elle-: rindeki modern teçhizal i1eçok ba~anh bir biçimde gerçekle~tirebileeeAi belirtildi. Yetkililer, geee saldarlSl yapalaeak bOlgeye birkaç gUn' öneeden uçakla 2 metreyi bulan uzunlukta antcni olan bir' verici 8uldlllm, daha sonra belirlenen gecede de bOlgeye gidiidiAini ve vericiden gelen sinyaller ile saldm yapllaeak noktaya uçakla indirme yapalabildiAini sOylediler. SOz konusu vericinin flyatmm 100 mil yon IiraYI bulduAunu anlatan yetkililer, bunlarm ABD'den ithal edildiAini ve ellerindeki saymm yeterli olduAunu da söylediler. Yetkililer, geçtiAimiz Yll uzel tim görevlilerine daAlulmak Ozere bine yakm "Rambo" blçaAmm da ithal edildiitini kaydeuiler. Özel tim görevlilerinin DoAu ve GUneydoAu Anadolu Bölgesi'nde yasa dl~l faaliyetlerde bulunan PI(I('ya kar$l da mUeadele yerdi~i bildirildi. HEP'liler, Genç'i dövdü (Tercüman)ANKARA, TBMM Gencl Kurulu'n- mel Türk, istanbul milletvekili Mehmel Ali Eren ve Dida 1991 mali Ylh butçesinjn yarbakir milletvekili Safih tamami Uzerinde yapllacak Sümer de geldiler. ilk gUnkO gOrU~melerde sOz Mardin milletvekili Ahmet almak için slra bekleyen Hal- Türk, SHP'Ii Kamer Genç'e km Emek Partisi (HEP) mil- mUdahale eui ve Almanya~ letvekilleri Ahmel Türk, Sa- da HEP'in aleyhindt' konu~Iih Sümer ve Mehmet Ali lu~unu öne sürerek tarl1~maEren i1e SHP Tuneeli milletya ba~ladl, Tarl1~ma bir anvekili Kamer Genç arasmda da elektriklendi ve yumrukkavga Çlkll. lar konu$tu ve HEP'1i 3 milGeeeyarasl saat 24.00'te letvekili bir anda SHP'(j meydana gelen kavga $Oyle Genç'i yumruklaYlp, lekmegeli$li: lemeye ba$ladalar. Genç de oç BOtçenin tOmO Ozerinde milletvckiline kar~1 kendini yapllaeak ilk gOrU~mede sOz yumrukla korumaya çah$l1. hakk. alabilmek için bazI Bu arada, HEP'Ii SrJlih Sümilletvekilleri geceyarasl mer'in, Cenç'in kafasma TBMM'de ANAP grubunun doAnl savurdulu çanla SHP bulundulu salonda beklemeDenizli mi1letvekili Adnan ye ba$ladJlar. SHP milletvekilKnkln'in karasma isabel eui. leri Adnan Keskln, V-.ar VII- maz ve Ibrahim Tez slra beklerken bir sOre sonra SHP'nin gOlge Maliyc: Bakam Tun.celi milletvekih Kamer Genç salona girdi. Milletvekilleri aralarmda sohber ederlerken HEP Mardin milletvekili Ah- Tercüman 7 ARALIK 1990 37 REVUE DE PRESSE-PRESS REVIEW-BERHEVOKA ÇAPt-RNISTA Cumhuriyel STAMPA-DENI'RO ÖZETI DE LA PRENSA-BASIN 16 ARALIK 1990 DUYURU I insanllk tarihinde hiçbir güç ve hiçbir vasa insanlann anadilleriyle konu~malannl engelleyemedi ve engeHeyemez. insan Haklan .Dernegi Genel Kurulu'nda Anadili KÜRTÇE ile konu~an Diyarbakir delegesi VEDAT AYDIN ve çevirisini yapan istanbul delegesi AHMET ZEKi OKÇUOCLU'nun tutuklanmalannl protesto ediyoruz. Duru~mas118121990 Sali günü Ankara DGM'dedir. Ahmet ESKIYECEK,Ali $IM$EK, Ali BAL, Ali TAYFUN, Azize KANMAZ, Atilla TÜRKEL A.Rlza KIRAN, Abdullah Gündüz, Abdulvahap KAYA,Ayhan AY,AY!le GÜLOCLU,Ali Haydar Firat, Adnan EKMEN, Arman YILDIZ,Ali. ze ULUC,Ali KURAtlJ,Azad ANIK, AbdullahÇAU$KAN, A.Hakim GÜVEN, Ali Ihsan MALTAS,Ahmet AZIZOCLU, Abdullah BULUl Ahmet YILMAZ, Adil HAlME, Ahmet BAYKA, Bakir INANÇ, Behzat ÖNGEN, Behlül YAVUZ, Berrin MÜTEVELLizADE, Baki MERCAN, Bedrettin KARABOCA, Bergudan TEK, Cevat GÖÇE,Cabbar LEY. GARA, Cemile BÜYÜKKAYA, Cemal MIRAN, Cem~it BILEK, Celai PARLA. Cuma YICll Cahit EKMEN, Cevat DOCRU,Eyyüp SANCAR. Evin TOKMAK, Çetin KARADEMIR, Civan KIRMIZITOPRAK,Dilan KIUÇER,Diyar KAY' DUN, Delyadil KARAKAS, Deniz AYDIN, Dlovan KARAKOÇ, Duran BARIS,Erol CAN, E~ref YASA Erdem GEN. CAN, Emine TURAN, Fevzi VEZNEDAROCLU, Fethi GÜMÜS, Ferhat DORAN, Faik YAKMAN, Feride LAÇ/N, Fahri AKDOCAN, Ferit SÖKER. Faruk PARLAMI$, Faik AYAZ, Fehmi TEK, Gülan TANI$, Gülidar ALTINDAc' Hüsniye ÖLMEZ, Hikmet ATA, Harun EFE, Hatip DICLE, Haluk YILDIZHAN, Hüseyin ASLAN, Hasan BEKSEK, Hüseyin TAYFUN, Hakan MERTOCLU,Harun CENGIZ,H.lhsan AYDIN, Hasip AY,Hamit TEKIN, Hasan IDIKURT, Hakan ÖZALA, Hayri YILOIRlM, Hüseyin SACILNIÇ,Hanifi AMAÇ, HafiZ UZUN, Ha~im ÖZKOYUNCU,Hayrettin YILDIZ, Harun BUHAN, Hanifi AKMAN, Ismail BE$IKÇI,Ihsan GEDIK, Ilhan DINÇ, Ilhami TRAK, Ibrahim BAY. KAL, Ihsan ZOROCLU,ihsan DURAK, Ibrahim BAYKAL, Ilamettin OAKMAN, Ihsan KAZICI, Kutbettin ARZU, Kutbettin YILDIZ, Kadri VARISU, Kazlm DERE, Leyla lANA, Mustafa KARASU, Mehdi lANA, Muzaffer AYA. TA, Mahmut ACAMOLA, Mehmet VURAL, Mustafa ÖlER, Mahmut VESt Mehmet YÜCEL, M.B~ir YILMAZ, Mustafa DORAN, Murat AKKOYUN, Metin AKIN, Mehmet TASKIRAN,Miraç YALÇINDAc' Mustafa TARI.Meh. met KILAVUZ: M.Emin $IMSEK, Mustafa ÖLMEZ, Mustafa MENGÜTEK, M.Arif ALTUNKALEM, Metin AÇAN, Musa ÇELlK, Mahmut KARASIN, Merd AR$lMED, Mahsum YÖRÜK, Mehmet KARADENlz, Meki EKTI. MSait GÜLLÜ, MSerhat GÜLLÜ, Mehmet AKTARU, M.AIi ÇELlK, Mustafa OKAN, Mahmut DEMIREL, Mertem ÇA. KAR, M-Sirin AYDIN, M-Serif AYDIN, Mehmet AYDIN, Mehmet ALKIRTAS,M.Emin AKTAR, Mümtaz ÇERÇEL, Murat ASLAN, Mehmet CIBRAN, Mehmet AKGÜN, M.Zeki BUDAK, Mahsum lACLI. M.Cevat BIRTANE, Mu. hittin DURSUN, Mehmet ATA, M-Sakir IPEKYÜl, Mehmet KÖSEOCLU,Neymetutlah GÜNDÜZ, Necati AY. DIN, Nazdar KAHRAMANER, Nazan KARA.ASLAN, Neslihan ÖZKAN, Nurettin YASAR~Orhan KOYUNCU,Osman AYTAR. Özgür GENCAN, Ömer TEKINÖZ, Remzi AVCI, Refik' KARAKOÇ. Remzi TEKKAL, Ru~en MAT. Remziye EVRAN, Rojin AMAÇ, Remzi AzlzOCLU, Sakine CANSIZ, Selim ÇÜRÜKKAYA,Sabri OK, Siracettin KIRICI,Salih $IM$EK, Sezgin TANRIKULU,Sevtap YOKUS,Sedat YURnAS, Saliha GÜRBÜZ"Semih OKTAY.Salih GÜNE$TEKIN, Seyithan ÇIÇEK, Selahattin GÜVENÇ, Sadlk KARABULUT. Seza! KARA.ASLAN,Sltkl BORA, Sidar AV'$AR,Sadun YARUK, Seyfettin BALÇIK,Selahattin SOCÜTÇÜ,Salim BOZKUR,Salih AYDIN, Sehmuz ACIRMAN, $,Ismail BEDIRHANOCLU, Sükrü ERelYES,Sal<ir DEMIR, Serif GÜNDÜZ, Sehmus KAYA,Sükran AYDIN, Sükrü KAHRAMANER, Sehmus GÜNER, Sehmus YAVUZ, Sahab AMAÇ, Sükrü BEKTAS,Talat INANÇ. Tahir ULUC, 11.JranKONT, Turan SEYFIOCLU,Ümit USLAN, Vehbi ALDATMAZ, Veysi o'NAT. Veysel OOCRU, Veysi AYDIN, Yllmaz DACLUM, Ya~ar AKKURT. Veysi ÇEVRIM, Yusuf ERUNELI. Yahya EKMEKÇI,Zerri INANÇ, Zülfül<ar ASLAN, Ze~i TUTAL, Zülfükar GÜMÜS, Zeydin DEll DERE, Zerde$t YESIURMAK, 38 ~, .•~l' REVUE DE PRESSE-PRESS REVIEW-BERHEVOKA ÇAPÊ-RNISTA STAMPA-DENTRO Günèydogn 'ya . DE LA PRENSA-BASIN Curnhuriyet, ÖZETI 16ARALIK 1990 . yeni kararnallle .. NE GETtR1YOR? OIaAanüstü Hal BöIge Valisi'nin yetkHeri böIge illeri He slmrh olacak. Baslh yaymiar kapatllmadan önce uyarllacak. Matbaalar önce 10 gün, 'suçun' devaml halinde 30 güne kadar kapatllacak. Kendi isteAi He OIaAanüstÜ Hal BöIgesi'ni terk edenlere Geli~tirme ve Oestekleme Fonu'ndan yardlm Y~Y)lIaçak. ANüRA (Cumhurlyet JIj. .,.) - Cumhurbqkam ....... t ÖzaI bll$kanl1llDda toplanan. Bakanlar Kurulu, OlalanOstO Hai BOlgesi'nde uygulanan ek Onlemlere ilî$kin kanun hükmÜDdeki kararnamenin (KHK) )IÜ1'ÜJ'lükten kaldtn1arak, yerine yeni bir KHK'mn uygulamaya konulmaslDl kararlqtudt. BOyIeee. SHP grup bqkanlltmca Anayasa Mabkemesi'nde aç1lan iptal davasmdaki Olasl karann pratik sonucu da kalmaml$ 01du. SHP Genel Ba$kanl Erdal taöoü Bakanlar Kurulu karanDI deierlendirirken Anayasa Mahkemesi'nin 424 say1l1 KHK'YI iptalinin "yüksek oIUJhk" oldutu yorumlarlDln yaplldtlIm belirtilerek, "Anayasaya aylun oldulUDU ..... dI ml aaladdar? ~lmdlye kadar akdIan ueredeydI?" dedi. . Cumburba$kam Thraut Özal bll$kanhlInda Çankaya KO$kO~ nde dOn saat 13.00'te bqlayan Bakanlar Kurulu toplantlsl yakIll$lk bir saat sürdO. Bakanlar Kurulu'nda ahnan kararIa il&ili aÇ1kJamaIarda bulunan Devlet Bakam ve HOkOmet SözcOsO Mehmet Yuar, 10 MaYlS 199O'da uyauIamaya "~ddet oIay1anJu1l ,.,.... mut w lwau düzeaiaID aïren .... dddl ~k.Ude bozubulllebeblDe da. yab dlMau Ii. reIiDce 0IIft tedltlrlere ßItIdD 414 .,... kaaUD bike miadeld kanrDalDt"nin yOrürIOkten kaldmldtllm açlkladl. Yazar, yeni bir KHK'mn hamlanarak yOrürltlle konulmA-uun kararlqtll1ldtlIm sOyledi. Yazar, KHK'mn yeniden dOzenlenmesinin gerekçesini açlklarken, "Ara"'" pçea 7 ay zar •. flDda uYlulamada lörtleD oIum1u aeUfmeler, terör olay"nodald aaIma, baD terörlstlerID IœDdllUderiDdeD tnUm 01. mut w bölpcleld IOD duram DedeDlyle IÖzkoDDlU klU'Ulla. meDIa böyik ölçide ItJeviDi ye- riDe getirdiii sonucuna WnldltlDl" sOyledi. Yazar'm verdili bilgiye göre yap11an deli$iklikie getirilen yenilikler Ozetle $öyle: - OlaAanOstü Hai Bolge Valisi'nin yetkileri böige illeri île SIDlrIandtnldl, mücavir illerle ilgili yetkiler kaldmkb. - Böige valisinin, il valilerinin yetki ve gOrevlerinden sadece olapnOstO hali gerektiren ko- • nulardakileri kullamlmasl hükmü getirildi. Oaba Once OlaAa-. nOstO Hal BOlge Valisi, il valilerine tanlDan bütün yetkileri kullanabiliyordu. - Baslh yaymlann masmdan Once yazlh bulunulmasl, Uyarlya yaYlmn devam1 halinde kararl verilmesi !iükmü maya konuldu. kapatlluyanda raAmen kapatma uygula- - Matbaalann süresiz kapatllm~1 yeripe .Once 10 gÜD. Cumhuriyet, 'Kürtçe' "suçun" devalm halinde bu kez 30 gOne kadar kapatma karanna gidilmesi uygun bulundu. - Kendi isteAi ile OlaAanOstü Hal BOlgesini terk edenlere, Geli$tirme ve Oestekleme Fonu'ndan yard1m yapllmasl yolu açlldl. - BöIge dl$ma çlkanlanlara, kaIacaklan yeri tercih etme olanail yaratlldl. - Böige valisine, böIge illerinin kalkmmasl ile ilgili yatmm ve proje Onerilerini hükümete sunma gOrevi verildi. - Baslh yaymlarda, ki$isel haklara saldm durumunda ödenecek tazminat miktarl azaltlldl. - Bölgede ya$ayanlara, nedensiz uAradlklan zarardan dolaYI devletten tazminat isteme hakla tanmdl. Daba önce tazminat hakkl verilmiyordu. 11 ARALIK 1990 yargd.,.-an_a_c_a_k __ ~_ • ANURA (UBA) - tnsan Haklan Derneli (tHO) OÇÜDCUolaAan kongresinde Kürtçe konu$tuklarl gerekçesiyle haklannda dava açllan (tHO) Diyarbakir deltgesi Vedat AyUlD, avukat Ahmet Zeki Okçuollu ile Hàlkm Emek Partisi Diyarbakir 11 Ba$kam Mustafa Öz.en hakklDda Ankara OGM'de açllan davaya 18 arallk ~ ,unO bqlanacak. Ankara DOM SavClhlI, Oç sanlk bakkmda "Milli duYJUiarl zaYlf1atiCI propaaanda yapmak" suçundan 10 Ylla kadar alIr hapis cezasl istedi. HEP DiyarbÙlr 11 Bqkanl Mustafa Özen, tHO Diyarbakir delegesi Vedat AydlD ile. avukat Ahmet Zeki Okçuollu, 27-28 ekim tarihlerinde Ankara'da toplanan tHO kongresinde KOrtçe konu$tuklan gerekçesiyle IOza!bna almml$lar, bunlardan Özen, OGM Savcllll1 tarafmdan serbest blrak1hrken Okçuollu ve AydIn nObetçi mahkemece tutuklanMl$lardl. Vedat AydlD, ~lhk ve mahkeme ifadesinde Kürtçe'nin anadili o~n\t, bu dilde konUfDl&ya devam edeceiini bildinN,tj, .. . 39 REVUE DE PRESSE-PRESS REVIEW-BERHEVOKA ÇAPÊ-RIVISTA STAMPA-DENI'RO DE LA Cumhuriyet, 430 saYlh Güneydogu Karariiamesi, yürürlükten kaldlnlan kararnàmedeki birçok hükmü aynen korurken bazI hükümlerÎ degi~iklige ugratlyor. TURAN YILMAZ TUNCAY ÖZKAN ö~èrt ile Orban Onar;ùl gOrev aldtk1an da O~nildi. Özmert ve Dnar'ln Bakanlar Kurulu topANKARA- HUUmetin, yalantlsma katdarak gOrU~lerini nn Anayasa Mahkemesi'nde inaçlkladlklarl ve KHK'nm son celenecek olan 424 saYÙlGüney~eklini almasmda etkili olduklado~u kararnamelerinin yerine: n belirtildi. benzer hUkUmler içeren yeni bir Bu arada ba~ta Cumhurb~kararname yayunlamasl, "hükükanl Özal olmak üzere bazI kametin yargl denetimJnden kaç-: 'bine Uyelerinin, Anayasa Mahma girlfiml" olarak nitelendirilkemesi'nin yann esastan eie aladi. Resmi Gazete'de dUn yaytm- ca~ GUneyd~u kararnamelerilanarak yürürlU~e giren yeni ka- 'ni iptal edece~i yOnUndeki izlerarneme, yUrürlUkten kaldmlan ;nimlerini dile getirmeleri, bir 424 sayth KHK'daki birçok hük- ba~ka tartl~maya daha kaynakmU aynen korurken bazI hU- hk etti. Anayasa Mahkemesi kümleri ise de~i~ikli~e u~ttl. çevreleri, raportOr tarafmdan Cumhurba~kan1 Turgut sOzkonusu KHK'lara ili~kin haÖzal'm b~kanhlmda èumartesi ,zlrlanan ve Anayasa MahkemegUnU yapllan Bakanlar Kuruîü •si'~in ~UmasIl veyèdek Uyeleri-, toplanusmda Oncelikle hükümet •n~ detIlen rapQida, 430 sayth yeile Anayasa Mahkemesi arasm- ;01 KHK'da Uzerinde deAi~ildik ' daki ~kiler gUndeme geldi, ah-,yapIlan maddeler için iptal istenan iptal kararlannm hUkUmet minde bulundu~u ammsatddl., için sUrekli engelleyici roI oyna- RaportOrün, ceza ve borçlar kadt~ dile getirildi. Ball bakanla- ,nunlarmd,a, de~i~iklik yapdmarm bu kararlarl, kararnamenin :SI, olaAanUstü hai bO.lgesinde imzalandl~ Bakanlar Kurulu :..ahnmasl gereken. Onleinlerin toplantlsmda Ornekler vererek 't~ Ulkeyi kapsayacak ~ekilde ele~tirdiAi OArenildi. 'geni~letilmesine ili~kin hUküm- . Anayasa Mahkemesi'nin sayt- ,1er içinanayilsa ve'yasalara ay-._ sal dengelerinin kendi aleyhleri, ,k1~lhkl~r ~~dtklarl gerekçesiyb' 0 U üm '1 d' . -.. le IptaIlstemmde bulund1i~ OAne Ir g r n sergI e lAi, .renildi. tptali istenen maddeler nacak kararlarda bunun gOz OnUnde bulunduru1mas1 gerek- arasmda, basma' getirilen tiAi de ifade edilen toplantlda, "S8nsür" uygulamasl, grev ve 10ball bakanlann Anayasa Mah- kavt uygulamasmm bOlgedl~mkemesi'nin kararlan01n politik da da yasaklanabilmesiriè olataraflarlO1n bulundu8Unù (la nak saAlanmasl, Ceza Yasasl~ sOyledikleri belirtildi. Toplantl- ndaki hakaret suçlan01n böige da ilk olarak, 424 ve 425 sayth smlrlarl içinde katlanarak cezaKHK'larm maddelerinde deAi- landmlmasl gibi uygulamalar' ~ikliAegidilmesi yönünde bir gO-: yer ahyordu. ' rü~ün ortaya atIld1~ saptand1. Anayasa Mahkemesi çevreleAncak bu gOrü,ten daba sanrari, SHP'nin yapt1~1iptal ba~vuAnayasa Mllhkemesi'nin karar- .,rusunun, esastan incelenmesine . nameyi iptal etmcsi halinde de- S'e kar~1 6 Uyenin oylan ile ka- ' Ai~ikliAinde yUrürlUkten kalka-: 'rar verildiAini de ammsatara:k ca~, bu kanuda yUksek yarg1 "Hükümetin öyle ya da böyle, organlan01n içtihatlanmn bu- hem raportöriin b~ rapèrondaïl lunduAu yalundaki açdclamalar hem de mabkemédêkl 'üyelerin . üzerine vazgeçildi .. Bunun Uze- bu konudald yaklaflmJanndan . rine toplanuya kat1ld1klan belir- ha~rdar olduau ort1I)'lI çooyor" • lenen ball ~uk~lç..d.~~~~~ dedder. HUkUmet Uyelerinin; DInda Onerden doArultusunda, . yaptlklan deAerlendirmelerdè: yeni bir kararname hallrlanarak sOzk?n.usu KHK'lann 5/6 ya da Oncekilerin yürürlükten kald1rd-. 4/7 81bl bir oy da~hmlyla iptal , masl dU~Uncesibenimsen<li. Ar- edlleceAi yOnUnde ifadeler kuldmdan da Cumhurba~kanhAI lanmalarmm da bu gOrü~ehakKO~kU'ndehallrhklan Onceden hhk kazandlrdlAI savunuldu. yapddlAI belirlenen metne son Anayasa Mahkemesi çevrelerin~ekli verilerek, Resmi Gazete'de den edinilen izlenim de sOz ko- ; dUn yaymlanan 430 saydl KHK nu~u. KHK'I~m. hUkUmet Uye-olu~turuldu. Bu metnin hazlr- . !ermm de edmdlAi oy oranl île lanmasmda, halen Cumhurb~Iptal edilebileceAini ortaya kanh~ Hukuk Dant~manhA1gO- 'koydu.' . revi~i yür.Uten eski Anayasa: Öte yandan hükUmetin iptal. Mahkemesi ba~kanlar1. ~ml~ . e.dUm~eri halinde bile GU~eydoö!j- 40 PRENSA-BASIN ÖZET! 17 ARALIK 1990 ~u'ya ili~kin bu tUr KHK uygulamasmdan vazgeçmeyece~i yOnündeki kàrarhh~01, Anayasa Mahkemesi'ne de dikkatli bir üslupla iletti~i OArenildi. Bu KHK'lara ili~kin iptal istemini eie alan Anayasa Mahkemesi~ ne geçen gUnlerde açlklamalarda bulunarak üyelerin sorularl01yanttlayan j çi~leriBakanl Aksu'nun, bOlgedeki terOr olaylarma ili~kin ayrmtdl bilgiler verdikten sonra Türkiye genelinde olaAanüstü hai ilamna gitmemek için bölgede sOz konusu KHK'larda belirtilen Onlemlerin ahnmasmm zorunluluAuna i~aret etti~ O~renildi.Bu arada Bakan Aksu ve BOlgeValisi Hayri . KozakÇloAluile birlikte mahkeme heyQtine açlklamalarda bu,lunan Bakanhk Müste~an Vec.di Gönül'Un, zaman zaman kullandlAIÜslup nedeniyle Anaya-' sa Mahkemesi Ba~kaDl Necdet Dancloglu tarafmdan uyarlldl~ da arumsatllarak bunun da üzerinde durulmasl gereken~' .Onemli bir nokta olduAu ifade edildi. Yeni KRK ne getirdi? Anayasa Mahkemesi çevrelerinden ahnan bilgiler, hükUmetin yeni KHK'da Ozellikle de~i~ikli~egittiAinoktalann, Anaya- . sa Mahkemesi raportOrUnün ip- , tal edilmeleri yOnünde görü~ be- : lirtti~i konular oldu~unu da or- ' taya koydu. Yeni KHK, 424 sa.Ylh KHK'YI tUmüyle ortadan ~ kaldumasma kar~m, bu, KHK'daki birçok hükmü aynen . korudu. Aynen korunan hü-. kUmler,' ba~ta ceia, borçlar ve' medeni Kanunlarda deAi~iklik OngOren maddeler oldu. Bu maddeler, hakaret ve casusluk suçlarma böige smlrlan içinde' daha aAlr hapis ve para cezalan verilmesini OngOrüyor. Yeni KHK, 424 say1l1 KHK'daki "sansür" uygulamasml aynen korurken bu yaymlarl çlkaranlara ili~kin "lbtar" mekanizma-, SIDl gUndeme getiriyor. Buna .gOre olaAanUstUbal bOlgesi için: "zaram" her tUr yaytDlçlkaran:lar önceuyanlacak, ardmdan :baslm, yaytn ve da~tlm faaliyet:leri sUreliya da sUresiz yasakla,nacak. Benzer bir dUzenleme de bu yayml.arl basan matbaalar için getirîldi. Eskisinden farkh olarak, matbaalar için bu konuda Once 10 gUn, tekrarmda ise bir aya kadar kapatma cezasl getirildi. YeniKHK, grey ve lokavt uygulamasmm Ulkeçapmda yasaklanmasl sonucunu do~rai1 Onceki KHK'nm buna ili~kin ;maddesini de de~tirerek bOlge s~01rlartiçinde kapsanu geni~letIp, tüm sendikalfaaliyetleriJ1 de REVUE DE PRESSE-PRESS REVIEW-BERHEVOKA ÇAPÊ-RNISTA STAMPA-DEtvrRO DE LA PRENSA-BASIN ÖZETI durdurulabilniesinè olanak sa!hyor. Yeni KHk, ".Öl'Jita" uygulamasml aynen korurken getirdi!i yeni bir hükümle de polis tarafmdan özel \'C,tUzeIkiJilere ait ev ve i,yerleri île eklentilerinde de zorunlu görü1dü!ünde arama yapabilme yetkisi getirirken aynea e~zaevinde bulunan tutuklu ve hükümlülerin böige valisinin teklin, CUmhuriyet BqsavClh!i'mo talebi ile emniyette sorgulanabilmelerine olanak sa!laneb. Buna iliJkin Polis Yasasl~ ,.nda dalla, ~". ppa1an bir dU%enleme, Âoayiasa Mahkemesi~ nee iptal edilmi,ti. Yeni KHK'da, yine tçi,leri Bakam, BöIge Valisi \'C olalanüstü hal bölgesinde görev yapan valiler için eezai, mali ve hukuki dava muafiyeti getirilirken, ki,ilerin bu uygulamalardan u!rayaeakIan zararlar için devletten tazminat isteyebilme olana!I sa!landl. Yeni KHK'da öneeki KHK'larda kullaI'ulmayan bir Uslup da dikkati çekti. Yeni KHK'nm giri, bölümünde, öngörü1en önlemler için "Utti)'lltIJ" bir üslup kullaOllarak '.... nabillr" ifadesinil1 kullamldl!1 gözlendi. . Genelkurmay Ba~kanl Güneydogu'da DtV ARBAKIR (Cumburiyet) - Genelkurmay Ba,kam Orgeneral DOIaa GÖret, "Son göDlerde Gtiaeydotu'ya yapalaa ukeri sevklyatln dotal oldulunu" söyleyerek "Amaç vatam korumaktar" dedi. Hava Kuvvetleri Komutam Orgeneral SAyaml Tllttan ve Jandarma Genel Komutam Orgeneral Etraf BltIls'le birlikte askeri bir uçakla dUn DiyarbakIr'a gelen Genelkurmay Bqkam Orgeneral Dolan GOre" hava ve jandarma birliklerini denetledi. Daha soora Dla!anUsto Hal Böige Valili!i'lli ziyaret eden GOre,'e Böige Vali Vekili Cenatz Bulut ve Jandarma Asa- yi, Komutam Korgeneral iIIkmet Köklal tarafmdan brifing veri1di.'Burada, gazeteci1erin sorularml da yamtlayan GOret, "Her leaelk ...... y ",k_n •••n yaptllt libl blrUkleri yerlade lörmek ve lbdyllÇlul saptaDIak , lçln Dlyarbalur'a leieUllDi" söyledi. GOret son gün1erde GO. neydo!ü'ya yapIlan ukeri sev-, klyatm nedenini soran bir aaze.' teciye "Vapdu le\'luyat dotal. dar. Amaç vatam kOnullÙtIr. Son 7J1m.nl ...... but "nw"'yet~ 1er beUrdIIllçiD bu da dotal ...... .rak dlkkatiDizl çekti. Elu 01_ azlz vatanm ve va............ MvunmUlna yönellktlr" yamtlm verdi. 41 {<EVUE DE PRESSE-PRESS REVIEW-BERHEVOKA Tempo, ÇAPÊ-RNISTA STAMPA-DENTRO DE LA PRENSA-BASIN ÖZETI 25 KASIM - 2 AHALIK 1990 , 42 REVUE DE ... • p,;'\ .. '-" PRES ..... 1(J<:VlI- IA'-BERI klyamn basklSI, bu yüzden bunlann büyük bölümü il merkezlerine kendileri gônüllü olarak geldiler. Onun dl-"-~,-~ ljInda biz l1imdiye kadar güvenlik nedeniyle rasmen iki köyü bol1alttlk. Vatandq!ara da 2.5 milyar lira para daOrttlk. TEMPO: Sm" dl$lnda bo$aItllan köy yole mu? . KOZAKÇ/OOLU: lçerdeki bazl mezraIar da ister istarnez terörist baskISIndan kaçmak zorunda kakhlar. Böyle küçOk küçOk 20 bin kadar yer var. Herbirinde asker bekletmek mümkün deOiI. Sarp yerlerdeki mezralara, gOvenlik güçleri S1kS1kdevriya görevi de yaparmyor. Bu dururnda olanlar da terOrist basklSlndan yllip kendi nzalanyla geldiler. Aralannda nzaslz gelen de vardlr tabii. Ookuz haneli bir köyün sekiz hanesi göç ederse, dOk\.lzuncusu, nzasl olmasa da gitmek zorunda kahr. Teröristler kesinlikle arazinin bo1181tlimasi0iistemiyor. Köylüyü silah zoruyla orada tutmaya çahl18nterörist. Çünkü aksi takdirde beslenme imkâm, haberl~me imkâm gidecek. Ashnda, bizde her YII,yüzde bir dolaYlOda nOfus klrsal kesimden kentlere geli- yor. Yani ü1kemizdebir kentl~me ola- • YI zaten yqamyor. Terör bunu biraz hlzlandlrml' olabilir, ama tek bqlOa neden degildir. Burada bir ,eye dikkat etmek lazlm. Vatandq eger bir taraftan memnun degilse öbOr tarafa gider. $imdi diyorlar ki devlet baskl yaplyar, e,klya da baskl yaplyor. Peki ama vatandq devletten memnun deOilse e,klyamn yanlOa gitmesi lazlm. Aksine vatandat karakolun polisin yamna geliyor. TEMPO: Siz 6rgütün gücünü kaybettJijini s6y1üyoI'sunuz.Ancak istedikleri yarde gelip araziyi maymladlkla" anlatlltyar ... KOZAKÇloGLU: BOlün dünyada terOr OrgOtlerinin yaptlgl eylemler, rizikosu fazla, rizikosu az eylemler olmak üzere ikiye aynhr. Bir yare baskin, ml)sademe gibi olaylar rizikosu fazla eylemlerdir. Bunu yapan terOr Orgütü gOçlOdOr.DiOerieri ise rizikosu az ey- \ ÇAI'I /( \{..'.)'/ "':;7AMPA lemlerdir. Rizikosu az olan eylemler arttlkça terör örgütünün güeü, etkinligi, egitilmili elemanl azalm1li demektir. Patlé!Ylcl koymak da en ueuz eylemdir. Orgütün son zamanlarda aS11 artan eylemi budur. Yani bizim devlet güvenlik gOçlerimiz karlilslOda bunlann duracak hali yak. Devamh kaçarak bu tip ilileri yapmaya çahl1lyorlar. Ellerindeki silah saYlsl da. egitilmili personetsaYlsl da Türkiye için bir tehlike olaeak nitelikte degil. TEMPO: Ama bir yandan da iki ilçenin araslndaki karayolunu bir süre kesebiliyorlar ... KOZAKÇloGLU: $imdi ben diyorum ki terör örgütünün ideolojik tarat! kaimamllltir. Terör örgütü soygun, e~kiyahk, eroin kaçakçlhgl yapan adi bir örgüt haline gelml~tlr Terör örgütünün gerçek niteligl artlk yaptlgl eylemJerle ortaya çlklYor Yol kesme de beni Qogruluyor. . TEMPO: Bu konu böyle sün.ip gldeeek mi? KOZAKÇIOGLU: Biz devlet terörü yaratmak istemiyoruz. Biz Irak In yaptigim yapmak istemiyoruz. Hem demokrasi ve insan haklan olsun. hem Hayri KozakçlOOlu, PKK'nm ideoloj!k bir tarat,",n kalmad,g'"" soygun, ero!n kaçakçtl.g' yapan adi blr örgüt haline geldlgln! öne sürüyor. de terörle mücadele edelim dedigimiz zaman, i,i biraz daha yav8f götürmek zorundaYlz. Çünkü silahlO girdigi yerde hata yapma paYI biraz da ha tazla olur. Hata yapma paYIOl mümkün 01dugu kadar azaltmak için dikkatli ve yavali çahli1yoruz. Ama devlet güvenlik güçleri, gerçekten bölgeye hâkimdir ve her geçen YII terör konusunda bir öneeki Ylla göre daha iyi olaeaktlr. TEMPO: SiZC8bu i~n kesin çözümü nedir? KOZAKÇloGLU: Demokratik kuralIara sayglh ve hukuka sayglh insanlar olarak olaYI ikiye aYlrmak, silahh terör olaylO., normal tikir suçlanyla kanlitlrmamak lazlm. YalOlz bizim bölgemizde üzülerek belirtmeliyim ki, bu iki '\.: , DE LA ' 'LNSA-BASIN ÖZET! olay birbirine kanlitlOhyor. Birbirine kanlltlnldlgl için de, tikri koruyahm derken ister istemez terör de himaye edi!mi~ gibi oluyor. Ben liu ana kadar bölgede hiçbir grevi ertelemedim, hiçbir kapall salon toplantlslOl iptal etmedim. Hatta bir siyasi partimiz birçok yerde kanunsuz gösteri yürüyülileri yaptl. Diyarbaklr'da da müraeaat ettiler, izin verdim. 2.5 saat böige vaiiligi aleyhine konulitular. Hiçbir i,lem yapmadlm. OlaganüstO Hal Kanunu uygulamaslyla bizim Türk Ceza Kanunu'nun uygulamaslOl aYlrt etmek lazlm. Biz olaganOstO hai mevzuatlOl uygularken, demokratik kurallara sayglhYIZ. Ama bu arada fikir suçlan için i~lem yaplhyorsa bu Ceza Kanunu'. nun, Ceza Muhakemeleri Usulü Kanunu'nun uygulanmasl sonueudur. Bizim dllilmlzda, tamamiyle adli mereiler taraflOdan yapllan bir ililemdir. Biz izin verdigimiz toplantllarla ilgili bir i~lem yapmIYo~uz. Ama adli merci 1er i~lem yaplyor. l,te bizim bölgemizde bu tikir olaylanyla terör olaylanOl aYlrt etmek lazlm. Bunu bOtün Avrupa aYIrmill. Bizim Avrupa'ya ka'lil zaman zaman kendimizi savunmada zorlandlglmlz olay da bu. Avrupah zannediyar ki buradaki terör olaYIda fikir suçudur. çünkü biz Ceza Kanun.u'nda hepsini aynl kefeye koymu~uz. Ifle bunun aynlmasllazlm. Bölgedeki fikir olaylanni kucaklayan, ona sempatiyle bakan aydln kesimin de terör olaylanna aynr gözle bakmamasl lazlm. Biz fikri münakalianlO, her türlü fikrin yayllmaSIOIO,yazllmaslnlO kar~lslOda degiliz. Ama bunlar yaplhrken terör himaye edilmeye, terörist himaye edilmeye kalklhrsa, teröristin karlilslOda devlet güvenlik güçleri küçük dÜliürülmeye,. aliagllanmaya kalklhrsa bu dogru 01maz. Çünkü terörist bir kere insana sayglh degil, onun eaOlna ve malina kastediyor. Bu ikisini aYlrt edebildigimiz takdirde bölgedeki olaylan daha saghkh ineelemek, .daha saghkh düliünmek ve daha saghkh çözüm yolIan bulmak pekala mümkündür. TEMPO: Bu sözlerinizden, dÜ$ünce suçlarma y6nelik ceza hükümlerinin yasalardan çlka,,'masmm sizi rahatlataca(J/ sonucu çlka,,'abilir mi? KOZAKÇ/OOLU: Ben diyorum ki, kanuni mevzuatlmlzda gereken degi,iklik yapllmak suretiyle terör suçunun özel bir suç oldugu ve bunun özel bir liekiJde düzenlenmesi gerektigi belirtilsin. Fikir olaylanyla ilgili nasll bir düzenleme yapllaeak, 0 tabii kanun kayueunun bilecegi bir ili. Bunu liimdiden söylemek mümkün degil, ama herhalde demokratik bir ülke olarak mevzuatl da ona göre tespit etmek lazlmdlr. Yani demokrasi kurallanna göre onu çizmek lazlmdlr. Turhlln SALMAN ~ 43